Les gorges du Tarn de Florac au Rozier
Planet
Aux XVIe et XVIIe siècles, de nombreux troubles religieux opposant catholiques et protestants ont affecté les Cévennes, causant maintes destructions. Après la signature de la paix d’Alais (juin 1629) entre Richelieu et le duc de Rohan, les protestants conservent le droit de pratiquer leur religion mais leurs fortifications sont détruites. C’est le cas des remparts de Florac. La maison où est installée le panneau est l'une des plus anciennes de Florac : sa tour surveillait la porte du Thérond. C’est aussi le carrefour entre l’ancienne route de Nîmes à Saint-Flour et l’ancienne route de Florac à Séverac par le Causse.
Grand-Rue
La rue Armand Jullié est l’ancienne rue commerçante, bordée d’échoppes aux devantures caractéristiques. C’est cette rue que traversaient les caravanes de muletiers qui transportaient les marchandises entre l’Auvergne et le Midi, auxquels ont succédé les rouliers et les charretiers. Plus d’une vingtaine de rouliers “remisaient” à Florac au début du XXe siècle : ils y faisaient halte et prenaient des chevaux de renfort pour grimper les côtes qui les attendaient sur la route.
Église Saint-Martin
L’église primitive, celle du prieuré de la Chaise-Dieu, était à l’emplacement de l’église actuelle, et entourée d’un cimetière. Entre le XIIIe et le XVe siècle, l’histoire de Florac est marquée par les rivalités qui opposaient le pouvoir du prieuré à celui du seigneur, installé de l’autre côté du ruisseau du Vibron.L' église fut détruite en 1561 et un temple fut construit sur ses ruines. Les guerres de Religion dévastèrent plusieurs fois Florac. Le temple fut détruit à son tour, ainsi que l’horloge et le clocher, au début du siècle suivant (1629). L’église actuelle, d’architecture néoclassique, date de 1833, comme le temple actuel, situé sur l’Esplanade.
Ancien couvent
Construit pour accueillir un hôpital, le bâtiment fut occupé au XVIIe siècle par un couvent des Capucins. Transformée de nouveau en hôpital, cette maison a également été le siège de la sous-préfecture, puis d’une institution religieuse. Maison dite “de la congrégation”, elle est aujourd’hui utilisée comme école privée. Il faut l’imaginer lorsque à la fin du XVIIe siècle, ce quartier était très peuplé et animé par de nombreuses activités économiques : artisans du textile, ouvriers du cuir, mais aussi muletiers, voituriers et cabaretiers vivant du passage de ces transports.
Le Vibron
Ressource en eau potable pour alimenter les nombreuses fontaines des quartiers de la ville et pour irriguer les jardins, ce cours d’eau a également fait tourner jusqu’à huit moulins et servi de vivier pour élever le poisson. Jadis l’eau courante du Vibron desservait les lavoirs, les tanneries et servait à évacuer les eaux usées.
Ferradou et le foirail
Ce “travail” ou “ferradou” servait à ferrer les boeufs. Il est situé sur le foirail, près du poids public, où se sont tenues jusqu’à treize foires annuelles. Ces foires étaient des lieux d'échanges entre les régions voisines. On y menait des moutons, des chèvres, des bovins, des cochons, depuis les Causses, les Cévennes, le mont Lozère, et plus loin encore. On y vendait du vin, des châtaignes, du blé, des fruits, des sabots, des tissus de laine… Elles étaient de vraies fêtes que certains arrosaient plus que de raison avant de repartir vers leur village !
Pisciculture
Installée en amont de l’ancien pont de la Draille, la pisciculture perpétue une tradition d’élevage de poissons probablement très ancienne. Derrière les bassins d’élevage se trouve le moulin de la source, l’un des anciens moulins de Florac qui servaient à moudre du blé, extraire l’huile de noix, fouler de la laine...
Panorama et l'histoire
Un village troglodyte existait dès l’âge du bronze dans les rochers de Rochefort (1054 m d’altitude) où fut construit le premier château féodal. A l’époque gallo-romaine, Florac n’était sans doute qu’un domaine rural. C’est autour du quartier du Fourniol, sur la petite hauteur qui domine le Vibron et au pied de l’église, que s’installe le village médiéval. La population atteint 1 000 habitants au XVIIIe siècle, 2263 en 1852. Elle demeure à peu près stable depuis le début du XXe siècle (autour de 2 000 habitants).
Source du Pesquié
La source du Pêcher (Pesquié)sort d’un gros éboulis par plusieurs venues d’eau, les griffons, dont aucune n’a pu être pénétrée jusqu’à présent. Elle fournit beaucoup d’eau, en quantité irrégulière :
• débit d’étiage (basses eaux) : entre 80 l/s et 200 l/s
• débit moyen : entre 1 250 l/s et 7 000 l/s
La température moyenne est de10°C à 10,2°C.
Château et foirail
Rebâti en 1652, après les guerres de Religion, le château de Florac occupe l'emplacement de l'ancien château féodal dont on retrouve mention dès le début du XIIIe siècle. Au moment de la Révolution, le château a été transformé en “grenier à sel”. Vendu à l'Etat en 1810, il a été utilisé comme prison, dont il garde encore quelques attributs. Depuis 1976, il est le siège du Parc national des Cévennes.
Esplanade
Le passage sous le porche de la sous-préfecture est l'un des nombreux passages couverts qui se faufilent sous les maisons : vous venez de traverser les anciens remparts de Florac et vous vous trouvez à l'intérieur de la ville médiévale. Outre ses beaux platanes centenaires (les plus âgés ont 200 ans) vous y trouverez d’un côté, la statue de Léon Boyer, collaborateur de Gustave Eiffel avec qui il a construit le viaduc de Garabit, mort au Panama en 1883 où il travaillait au percement du canal ; de l’autre, le temple protestant et le monument aux morts.
Jardin d'Ispagnac
Ispagnac est au carrefour du calcaire, du granite et du schiste. Irrigué par le Tarn, protégé des vents du nord et du nord-ouest, le vallon d'Ispagnac jouit d'un climat presque méridional qui lui a valu le surnom de "jardin de la Lozère". Un maraîcher et deux vignerons y sont installés.
Le pont de Quézac
Il permet d'enjamber le Tarn et de rejoindre le village de Quézac situé sur la rive gauche. Vers 1350, le pape Urbain V décide de financer sa construction afin de faciliter l'accès des pèlerins à la collégiale Notre-Dame de Quézac. Sa construction s'achève au cours du XV° siècle. Son histoire est jalonnée de destructions partielles par les crues, de reconstructions plus ou moins solides. Il est classé monument historique le 27 août 1931.
Notre-dame de Quézac
La collégiale de Quézac, aujourd'hui église Notre-Dame, a été fortifiée au XIV° siècle à l'instigation du pape Urbain V. Le premier édifice aurait été construit en 1052 en l'honneur de Notre-Dame de Quézac. La légende raconte qu'un laboureur trouva une vierge noire en traçant un sillon. Il l'aurait alors ramenée dans l'église, mais elle disparut durant la nuit. Le lendemain on la trouva à nouveau dans le sillon, et l'on décida de construire un oratoire là où la Vierge l'avait décidé. C'est ainsi que de nombreux pèlerins en route pour Saint-Jacques-de- Compostelle ont afflué à Quézac. Un vitrail illustre aujourd'hui la dédicace de la collégiale à la vierge.
L'eau de Quézac
L'eau minérale de Quézac jaillit naturellement de la source Diva, à l'entrée du village, dans un environnement exceptionnel, naturellement protégé depuis des siècles. Cette eau au goût agréable, riche en sels minéraux et oligo-éléments, est également réputée pour son action bienfaisante sur l'estomac. La source vient en fait du mont Aigoual et met, selon des études scientifiques, de 30 à 40 ans pour rejaillir à Quézac, après s'être déposée dans les nappes et s'être chargée en gaz naturel (ce qui est rare en France).
Hibou Grand-duc
Ce rapace est le plus grand oiseau nocturne. Son habitat optimal est formé d'une mosaïque de structures végétales et topographiques, permettant à la fois une grande richesse en proies, de bonnes conditions pour les chasser ainsi que de nombreux gîtes diurnes et des possibilités de nidification. L'espèce est généralement fidèle à un site de reproduction pendant de nombreuses années. Ce rapace est très sensible aux dérangements et aux modifications de l'environnement immédiat de leur site. C'est une espèce protégée.
Le castor (Castor Fiber)
Les parties calmes et profondes du Tarn sont propices à l'installation du castor européen qui vit dans un terrier creusé dans les berges de la rivière. Il est essentiellement végétarien, la base de son alimentation étant la cellulose. Il se nourrit de jeunes pousses, d'écorce, de plantes aquatiques ou de feuillage abondant dans la ripisylve. Il est ainsi utile à la régulation du boisement des berges qui facilite le développement de la faune et de la flore du bord de la rivière. Contrairement à son cousin canadien il ne créait pas de barrage sur les cours d’eau de notre territoire.
La vigne de Florac
Des plants de vigne poussent encore au bord des chemins ou s'accrochent aux arbres et aux broussailles. Certains font encore leur vin. Mais l'activité est aujourd'hui anecdotique. Florac était jadis cerné de vignes sur terrasses, et chaque paysan faisait ses quelques hectolitres de vin. Mais vers1945, l'exode rural et la pénibilité du travail ont conduit ces treilles à l'abandon. C'est en 2003 que la vigne a vu le jour à nouveau avec l'installation de deux viticulteurs à Ispagnac.
Brutus Cazal, poète et engagé
Monteils est le hameau qui vit naître et mourir Louis Brutus Cazal. Il fut l'un de ces instituteurs « corbeaux noirs de la république ». Il prénomma ses filles Léa Fraternité et Léa Liberté, exprimant ses convictions républicaines, comme dans beaucoup de familles protestantes à cette époque. Poète et défenseur de la langue occitane, il écrivit un recueil d’œuvres poétiques « Les Lozériens ». En 1925, il se consacra au tourisme en Cévennes et fonda le Club Cévenol. Aimé Cazal, son fils, aménagea 2 éléments touristiques importants : le gouffre de Bramabiau et la grotte de Dargilan.
L'eau ferrugineuse de Salce
Après un petit détour du hameau de Salièges jusqu'auTarn, on trouve une source d'eau ferrugineuse. On a longtemps attribué à cette eau, riche en ion Fe2+, rendu célèbre par le sketch du comédien Bourvil, le mérite de prévenir (ou guérir) l'alcoolisme.Elle apporterait le fer qui vient habituellement d'une consommation régulière d’alcool. Un léger bâti signale la source de Salce (chemin balisé l'indiquant depuis Salièges), ainsi que des colorations rouges dues à la présence d'oxyde de fer que l'on retrouve à de nombreux contacts entre schiste et calcaire.
Les bateliers de La Malène
« La Malène » signifie « mauvais trou »... Mais depuis quelques décennies, il convient plutôt de parler de petit bijou faisant la joie des touristes. Grâce à quoi ? Aux barques qui, jadis, avaient un rôle strictement utilitaire, lorsque le Tarn servait de voie de communication et d'échanges. Le 29 décembre 1952, la Société coopérative des Bateliers des gorges du Tarn est officiellement créée. En 1985, la coopérative devient une Société coopérative ouvrière de production (SCOP). Au fil de l'eau, les bateliers vous font découvrir des sites qu'on ne peut approcher et voir qu'en barque, comme la Grotte de la Momie, ou la Dame à l'ombrelle au-dessus de La Croze. Voilà au moins deux bonnes raisons de s’offrir ce voyage au fil de l'eau, en compagnie des bateliers de La Malène.
Chapelle
" À 300 m du village, les ruines du château de Planiol surplombent une zone plane de la rivière, ou "planiol". À cet endroit, la rivière accuse 8 m de profondeur. Puis apparaît l'église romane du XIIe s, probablement édifiée sur l'emplacement d'un oratoire carolingien. Une "chapelle expiatoire" a été ajoutée, renfermant les restes des martyrs de La Malène. Une autre chapelle est occupée par une vierge debout sur une barque. Elle sort chaque mois de mai pour le pèlerinage des bateliers. Quant au pont, il fut construit en 1856, en lieu et place d'un ancien gué où passe la draille de l'Esperelle. À cause de sa faible hauteur, il ne résista pas aux crues dévastatrices de 1875 et 1900." (M.P Leroy-Delmer)
Petite anecdocte
" Traditionnellement, le premier dimanche de juillet, se déroule dans le bourg une course de côte. Les premières courses de côte étaient des courses de chèvres. Marthe rassemblait ses chèvres au pont, grimpait seule la côte de La Canourgue puis les appelait de là-haut. Les chèvres accouraient. La gagnante avait droit, comme récompense, à un odorant bouquet de "bartas" (buis)." (M.P Leroy-Delmer)
Les rapaces
La dolomie
Capluc
Capluc fut jadis un point de défense et d’observation avec un château aujourd’hui disparu, comme d’ailleurs de nombreuses maisons du village. Quelques-unes ont été rénovées depuis l’ouverture d’une piste carrossable montant jusqu’au hameau. Le nom de Capluc dériverait de l’association de deux mots cap et luz qui signifieraient tête et lumière, symbolisant l’endroit où brillent les premiers rayons du soleil levant.
Capluc et ses terrasses
À la sortie de Capluc, on se rend compte de l’activité humaine dans ce site qui semble à première vue totalement stérile. Ce versant exposé au sud, protégé par les hautes falaises de dolomie était entièrement cultivé grâce à des terrasses (céréales, fruitiers, vigne). Les conditions thermiques sont ici tellement favorables qu’on y trouve la végétation méditerranéennes la plus septentrionale de la région (frêne méditerranéen, jasmin, érable de Montpellier, chêne vert…).
Sainte-Enimie
Les vestiges de l’abbaye
À la Révolution, le monastère est détruit, son mobilier ainsi que celui de l’église est brûlé. L’abbaye est désaffectée et sert de carrière. Ne subsiste alors que la chapelle Sainte-Madeleine, des vestiges des fortifications et le réfectoire des moines, baptisé « salle capitulaire ».
Entre 1908 et 1950 survient l’inscription du site des gorges du Tarn à l’inventaire des Monuments, Sites et Objets mobiliers protégés. Sur la commune de Sainte-Enimie, plusieurs édifices, dont les vestiges de l’abbaye, l’église et son mobiliers sont classés. Le monastère, en partie reconstruit, est devenu collège public.
Les terrasses
Les habitants ont métamorphosé les versants rocailleux en jardins suspendus, profitant de la moindre plate-forme. La terre y était apportée dans des paniers ou des sacs, à dos d’homme. Ils y plantaient leurs légumes, des arbres fruitiers (pêchers, noyers, amandier). L’amandier constituait jusqu’au début du XXe siècle « la grande ressource » permettant de tirer parti des terres trop pauvres.
La vigne, jusqu’en 1851, occupait 54 ha pour 850 habitants. Le vignoble s’accrochait sur les pentes inclinées à 45 degrés, d’où la pénibilité du travail. Le faible rendement, les maladies, la mécanisation, expliquent l’abandon de cette culture. La commune d’Ispagnac a initié le retour des vignes en 2003 avec l’installation d’un premier viticulteur, puis d'un deuxième en 2006 à Blajoux.
L’étrange légende de Castelbouc
À vous d’en juger…
L’étymologie de Castelbouc est « castel blanc », en occitan « perché sur le rocher ».
La légende raconte qu’au temps des croisades, le seigneur du château était resté seul de son sexe, parmi ses sujets. Dans ce petit hameau fait d’habitations accolées à la falaise, les visiteuses étaient nombreuses et ce seigneur tenait à satisfaire tous leurs désirs… Malheureusement la croisade dura si longtemps qu’il ne put tenir jusqu’au bout. Lorsque son âme s’envola, on vit alors planer sur la tour du château un énorme bouc… Depuis lors, on entend la nuit sur ces sommets, un bêlement suivi d’étranges murmures. De là, viendrait le nom de Castelbouc…
Château de Castelbouc
On dit que le château de Castelbouc était ainsi nommé car seules des chèvres pouvaient grimper jusqu’aux ruines. Les hommes qui le construisirent s’y connaissaient en escalade ! Les archives de l’ordre du Temple mentionnent l’existence du château entre 1175 et 1191. En 1588, les états du Gévaudan ordonnent la démolition du château afin d’enlever aux protestants des Cévennes une retraite inexpugnable. Suit un nouvel ordre, le 21 avril 1592, pour achever sa destruction. (Archives départementales de la Lozère)
La résurgence de Castelbouc
Saint-Chély du Tarn
Chapelle troglodytique
Visite du village. Franchissez le béal et suivez la ruelle dallée jusqu'à la chapelle troglodytique du Cénaret (ou Cénarette), dédiée à la Vierge (XIIIe s.). Entrez et collez l'oreille contre le mur du fond. C'est bien de l'eau que vous entendez ! L'édifice a été construit contre une paroi rocheuse, à l'entrée d'un lac souterrain. La rivière souterraine, qui provient de l’ Aigoual, se sépare en deux bras : l'un parcourt le village et se jette en cascade dans le Tarn, l'autre jaillit de la grotte que se partagent la chapelle et la cave du moulin.Le petit lac sous voûte (30 m de long), sur lequel on pouvait naviguer en barque, fut muré au début du XXe s., par mesure de sécurité.
Hauterives
Le château de La Caze
L’église d’Ispagnac
Les vignerons d’Ispagnac
Un centre de pleine nature
Le castor
Montbrun, village perché.
Une ferme de reconquête.
Le château de Charbonnières.
Le château est composé de trois corps de logis rectangulaires disposés en fer-à-cheval autour d’une cour centrale. La façade tournée vers le Tarn présente une tour carrée dominant la rivière. L’accès à la cour intérieure se fait par un portail en plein-cintre. De la cour, on peut monter à une chapelle par un escalier en pierre, le montant de la porte étant décoré de fleurs de lys. L’intérieur modeste est caractérisé par une voûte à croisée d’ogives encadrant une clef de voûte aux armes de la famille de Montesquiou, seigneurs de Charbonnières depuis le XIIIe. Les autres parties du logis offrent de très belles cheminées, un escalier monumental et de belles salles voûtées. Au XVIIe et XVIIIe siècles il passe dans les possessions de la famille de Volonzac Malespina et au XIXe dans celles de la famille Boutin. Cet édifice ne se visite pas.
La Baousse del Biel
Château de la Caze
Lové au cœur des falaises des Gorges du Tarn, le château de la Caze s’ouvre sur un parc spacieux au bord du Tarn. Classé Monument Historique en 1936, il abrite désormais un hôtel et un restaurant de luxe.
Château de plaisance, il fut construit en 1490 par François Alamand en cadeau de mariage à sa nièce Soubeyrane. De ce mariage va naître 5 filles, dont la beauté sera louée dans tout le Gévaudan et le Rouergue. L’une de ces filles, Gabrielle, succède à sa mère et épouse Bertrand de Currière, et leur fille Anne épousera en 1563 Bertrand de Mostuéjouls, « Le Capitaine de La Caze », qui fut une figure de la lutte contre les huguenots. Sa femme décédant sans lui laisser d’héritier, ce dernier épousa en secondes noces Marguerite de Chapelu. Une fille naitra : Jacquette de Mostuéjouls, qui prendra pour époux Jean de Maillan, seigneur de Grandlac. Ainsi, les deux domaines se retrouvèrent réunis. Jean de Maillan se retrouvant à son tour veuf, il prendra pour épouse Anne des Ondes. C’est elle qui commandera en 1637 la célèbre peinture de Prunier dans la Salle des Nymphes, située au rez-de-chaussée de la tour sud-est du château.
Les Vignes
Les Vignes est un petit village au bord du Tarn, sur les flancs du plateau calcaire du Causse de Sauveterre à environ 400 m d'altitude. Il fait face au Causse Méjean. Il tient son nom des cultures de vignes du XVIIIème siècle. Situé au cœur des Gorges du Tarn, il est un lieu idéal pour passer d’agréables vacances les pieds dans l'eau. Non loin de la ville de Millau, le village est facilement accessible par la route.
Lieu de départ de belles randonnées, vous pourrez également débutez des parcours en canoë-kayac pour partir à la découverte des Gorges du Tarn. Des hébergements et des commerces répondront à vos demandes. A la sortie du village se trouve le belvédère du Pas de Soucy qui surplombe le barrage naturel du Tarn créé par les écroulements de la falaise.
A quelques kilomètres du village, le panorama du Point Sublime sur le Causse de Sauveterre qui vous laissera sans voix, et ceux du Roc des Hourtous et du Roc du Serre sur le Causse Méjean, vous réservent de belles surprises.
De l'autre côté du pont des Vignes, sur la rive gauche, vous apercevrez le hameau de Saint-Préjet avec son église au toit de lauze. Près du village, vous pourrez admirer les ruines des châteaux de Dolan et de Blanquefort sur les contreforts des deux causses qui l'encerclent.
Les vautours
La Lozère, et plus particulièrement les Gorges du Tarn ou les Gorges de la Jonte, est un territoire peuplé de diverses espèces de vautours, réputés pour être les nettoyeurs de la nature. Ces rapaces charognards sont spécialisés dans la disparition des cadavres et, contrairement à ce que pensaient les habitants jadis, ils ne s’attaquent pas aux bêtes. Il y a plusieurs décennies, le vautour possédait une mauvaise réputation car la population le pensait attaqueur du bétail mais aussi signe de mauvais présage. En effet, il était représenté dans beaucoup de contes et légendes maléfiques avec une rumeur de propagateur de diverses maladies. Cet aspect de l’animal est totalement contraire avec le ressenti d’autres civilisations asiatiques ou américaines qui elles, honoraient ces oiseaux de par leur carrure majestueuse et leur sens de purificateur de l’esprit. Il existe 4 espèces de vautours dans les Gorges du Tarn: le vautour fauve (le plus répandu avec 800 couples dans les Gorges du Tarn et de la Jonte), le vautour moine, le vautour percnoptère et le gypaète barbu. Vous pourrez les apercevoir en corniche des Gorges du Tarn ou même sur le Causse Méjean et Sauveterre.
Eglise St Préjet
De l'extérieur, on remarque son toit en lauzes calcaires, son clocher-mur ainsi que son chevet décoré de bandes lombardes et de modillons sculptés exceptionnellement bien conservés.
Description
Jour 2 : Ispagnac - Sainte-Enimie 17,5 km, 433 m +
Jour 3 : Sainte-Enimie - La Malène 14,2 km, 686 m +
Jour 4 : La Malène - Les Vignes 12,7 km, 592 m +
Jour 5 : Les Vignes - Le Rozier 12 km, 435 m +
Proposition pour trois jours : jour 2, jours «3+4 », jour 5, avec possibilité d’écourter l’étape Ispagnac/La Malène, en faisant la descente en barque avec les bateliers de la Malène : +33 (0)4 66 48 51 10 (réservation et information).
1- Florac à Ispagnac / 10 km, 330 m + : De la place de l'Esplanade, prendre la rue du Thérond, puis l'avenue du 8 mai 1945 en direction du hameau de Salièges. À la sortie du village de Salièges, continuer sur la piste carrossable pour rejoindre Ispagnac en passant par les petits hameaux qui se suivent : Salièges, Le Fayet, Bieisses, Bieissettes (GR®670).
2- Ispagnac au Pont de Montbrun / 7,2 km, 188 m+ :
Descendre la rue des Barrys vers les camping, longer le Tarn, franchir le pont, et traverser entièrement Quézac. Après le village, continuer pendant 1,5 km sur une petite route pour reprendre le sentier. Parfois en surplomb, parfois sur la berge, le sentier s’enfonce dans le canyon, dépasse le village perché de Montbrun pour rejoindre le pont de Montbrun qui enjambe le Tarn.
3-Pont de Montbrun à Castelbouc / 3,3 km, 124 m+ :
Suivre la petite route en rive gauche. On passe au-dessus du manoir de Charbonnières pour rejoindre un peu plus loin un des sites les plus curieux des gorges, le hameau de Castelbouc, blotti sous la roche.
4- Castelbouc à Sainte-Enimie / 7 km, 121 m+ :
Traverser le hameau, à la place du four à pain prendre la ruelle à droite et après le petit pont prendre à droite le sentier qui rejoint la berge. Un bout de balade à l'ombre de grands arbres où le château de Prades s'offre à la vue. Le paysage se resserre encore avant de déboucher sur le village médiéval de Sainte-Enimie.
5- Sainte-Enimie à Saint Chély-du-Tarn / 5 km, 277 m+ :
Traverser le pont, direction Meyrueis. Prendre à gauche devant l’hôtel, puis à gauche la rue qui monte vers les villas, puis surplombe et rejoint la D 986. 250 m après avoir repris la route prendre à droite le chemin. Dès qu’on quitte Ste-Enimie, le sentier s’élève, passe au-dessus de falaises puis redescend en lacets jusqu’au village de Saint-Chély-du- Tarn.
6- Saint-Chély-du-Tarn à La Malène / 9,2 km, 409 m+ :
Prendre la rue qui monte vers le Causse et, après l’épingle, au croisement, prendre à droite. Le sentier démarre par un parcours en corniche, puis il redescend bord de rivière. Rive droite, vue sur le hameau semi-troglodytique et le cirque de Pougnadoires. Il remonte est passe une barre rocheuse, redescend au niveau du château de La Caze, puis continue en surplomb jusqu'à Hauterives. Encore un passage au-dessus d'une falaise et l'arrivée sur La Malène se fait en longeant le Tarn.
/!\ Depuis la dernière crue de la rivière, la partie du sentier proche du Tan entre Hauterives et La Malène (3 km) est ensablée et la berge fragilisée. Restez vigilant.
7- La Malène aux Vignes/ 12,7 km, 592 m+ :
Au pont prendre à droite la piste carrossable sur 3,5 km, puis le sentier. La Malène est dominé par une falaise où de grandes traînées noires marquent le rocher. Le village est célèbre pour ses bateliers qui perpétuent la descente en barque traditionnelle de la partie la plus étroite du canyon. Jusqu'au village des Vignes, le sentier croise un seul hameau (La Croze, propriété privée). C'est la partie la plus célèbre du canyon avec des paysages spectaculaires : les détroits, le cirque des Baumes, le pas de Souci. (La Malène - le cirque des Baumes avec les bateliers, 8 km sur la rivière en se laissant conduire. On peut récupérer le sentier des gorges du Tarn, les bateliers vous expliqueront comment le rejoindre).
8- Les Vignes au Rozier / 12 km, 435 m+ :
Prendre la route du causse Méjean et après 800 m, le chemin à droite. Au départ, la vue est magnifique sur l'enfilade des corniches des causses Sauveterre et Méjean. Toute la balade est dominée par les falaises qui cachent à leurs pieds des hameaux semi-troglodytiques (vue sur St-Marcellin et Eglazines, rive droite). Le sentier passe au-dessus de la Sablière, hameau à l'architecture typique (un panneau indique si on peut le visiter) et rejoint le Rozier par un chemin plus facile.
Profil altimétrique
Recommandations
(/!\ attention aux périodes de crues du printemps et de l’automne : renseignements auprès de l’office de tourisme ou sur www.vigicrues.gouv.fr (territoire Garonne-Tarn-Lot / Haut Tarn-Montbrun).
Adaptez votre équipement aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Refermez bien les clôtures et les portillons.
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
https://www.cevennes-gorges-du-tarn.com
info@cevennes-parcnational.fr
04 66 45 01 14
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Transport
Ligne de bus Florac-Mende
Ligne de bus quotidienne toute l’année, du lundi au samedi matin (sauf jours fériés)
https://img-scoop-cms.airweb.fr/uploads/sites/21/ligne-251-FLORAC-MENDE.pdf
Ligne de bus Florac-Ste-Enimie-Le Rozier, juillet et août, tous les jours
https://img-scoop-cms.airweb.fr/uploads/sites/21/258-FLORAC-LE-ROZIER.pdf
Ligne de bus Alès-Florac (réservation obligatoire pour un départ d’Ispagnac) société Boulet : +33 (0)4 66 65 19 88
Ligne de bus quotidienne sauf les dimanche et jours fériés, du 15 avril au 31 octobre.
https://fr.calameo.com/read/003034667749796fd341f
Ligne de bus Meyrueis-Le Rozier-Millau, juillet et août
hhttps://img-scoop-cms.airweb.fr/uploads/sites/21/257-MILLAU-MEYRUEIS.pdf
Ligne quotidienne toute l'année. Horaires différents en fonction des périodes scolaires et non scolaires.
Ligne 215 Autocars Causse : + 33 (0)6 65 61 24 16
Accès routiers et parkings
Stationnement :