Bézuc
Les 9 patrimoines à découvrir
- Histoire et Culture
Le Pompidou
Le Pompidou, comme Saint-Roman de Tousque, doit son développement à sa situation sur la corniche des Cévennes. Cette ancienne piste muletière connut, à partir du XVIIe siècle, un important trafic commercial de charrois muletiers montant, du midi vers le Gévaudan, le sel, le vin ou encore le poisson séché, redescendant des hautes terres céréales et étoffes, et servant à exporter la soie et les châtaignes des Cévennes. On y voit encore deux bâtiments, anciennement auberge et relais de poste, où l'on changeait les chevaux d'attelage, "le Cheval blanc" et le "Chapeau rouge". - Agriculture et Elevage
Petits bâtiments
Les petits bâtiments que l’on voit ça et là sont des jasses, bergeries d'autrefois (de « jas » : endroit où la bête dort, qui a donné « gît », « ci-gît »). Il y en avait au moins vingt entre Tartabissac et Bézuc. Des beaux jours jusqu'au 6 décembre, les bêtes y dormaient et on montait les garder la journée. Un vieux dicton dit : « Pas de bêtes dans les châtaigniers avant le 6 de l’hiver ». Le 6 décembre était la date de la foire de Florac où l’on vendait les châtaignes. Aujourd’hui, Bézuc sert de bergerie à 200 brebis, huit mois de l’année. - Architecture et Village
Saint-Flour du Pompidou
L'architecture de cette belle église romane tire parti de la rencontre de deux roches (murs calcaires, toit en lauzes de schiste). Saint-Flour aurait été créée par les bénédictins qui se sont installés dans les Cévennes aux XIe et XIIe siècles.Pendant la guerre des Camisards, le vicaire s'était réfugié au Pompidou où se tenait une petite garnison dont St-Flour était un poste avancé. Dans la nuit du 26 au 27 janvier 1703, le chef camisard Castanet, et son lieutenant Jean Valmalle, dit « La Rose », attaquèrent le Pompidou. L'église et le prieuré de Saint-Flour furent incendiés.Le prieuré fut vendu comme bien national à un habitant du Pompidou à la Révolution. L'église devint grange et le presbytère fut fermé. En 1986, Saint-Flour a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques et on peut y écouter des concerts l'été.
- Eau et Géologie
Zone de contact
Au col de Tartabisac, la limite entre les deux roches est nette, avec à gauche le plateau calcaire, et à droite une colline de schiste. Les deux roches sont mises en contact par faille. Une couche de grès très humide se trouve au niveau des prés à la base des calcaires. C'est là que ressortent les eaux qui se sont infiltrées à travers l'épaisseur de la Can. - Eau et Géologie
Schiste, calcaire ou granite
Depuis la piste, on distingue les hameaux implantés à flanc de vallée, au pied de la Can : Roumassel, le Crouzet, le Crémat, le Masbonnet. Ces hameaux possèdent des terres qui montent depuis la vallée jusqu'au plateau incluant ainsi châtaigneraies, pâturages et terres céréalières. Après Bézuc, on passe tantôt sur des terrains schisteux caractérisés par les genêts et les fougères, tantôt sur des terrains calcaires auxquels la présence de la grande carline est liée. Dans un pré, au-delà de la hêtraie, on remarque des blocs de granit issus d’un filon qui relie l’Aigoual au mont Lozère. Les rochers ruiniformes sur le plateau ont été façonnés par l’eau qui s’infiltre dans les fractures de la roche et dissout la dolomie qui les compose. - Faune et Flore
Les frênes
Les frênes qui bordent le chemin affectionnent les lieux frais et humides. Plantés par les hommes le long des chemins, les rameaux, coupés à la fin de l’été, constituaient un complément de fourrage pour le bétail.
- Eau et Géologie
Evolution du paysage
Il y a 140 millions d’années, la mer se retirait, la Can de l’Hospitalet et le causse Méjean n'étaient pas encore séparés par la vallée du Tarnon. Le paysage était alors complètement différent. Sous les climats chauds et humides, des « tourelles » de calcaires dominaient des rivières au tracé différent de celles d’aujourd’hui. Des soulèvements successifs, des décalages de part et d’autre des failles, et le lent travail de l’érosion conduiront au relief actuel. Un large panorama s'ouvre alors sur le vallon de Baumale, affluent du Tarnon, et, en face, sur le causse Méjean. Devant ce paysage où l’emprise du boisement est très forte, il est difficile de distinguer les limites entre le domaine du calcaire et celui du schiste. (P. Grime)
- Faune et Flore
Ephippigère
Les pelouses sèches abritent une multitude d’insectes dont l’éphippigère, qui ressemble fortement à un criquet. La nuit, frottant l’un contre l’autre ses moignons d’ailes, elle produit un crissement qui lui a valu le nom de « gouzi ». Mais ses ailes musiciennes ne lui permettent pas de voler et elle se cache dans les végétaux tels que le buis ou le genévrier pour échapper aux prédateurs. (P. Grime)
- Eau et Géologie
L’eau
Sur le plateau, l’adduction d’eau n’a été réalisée qu’en 1975. Avant, même l’hiver, il fallait conduire les bêtes à la lavogne (cuvette naturelle étanchéifiée par de l'argile) pour les faire boire. Aux Crottes, deux citernes placées sous les bâtiments récupéraient l’eau de pluie des toits par un système de cheneaux et de gouttières : l’une, accessible par une sorte de puits depuis l’habitation, l’autre, de 2500 litres, accessible depuis la bergerie. En descendant sous les Crottes, on passe un captage de la source dont le fort débit ne doit pas être étranger à l’installation de la ferme juste au-dessus.
Description
- Prendre la ruelle puis tourner à gauche pour rejoindre le sentier qui monte au col de Tartabissac.
- Au col prendre le chemin à gauche, faire attention au passage à gué et l'éviter les jours de fortes pluies.
- À Bézuc, passer l'échelle et traverser la route. Prendre le chemin en face. 300 m plus loin, tourner à gauche; puis, après 400 m, tourner à gauche pour prendre le sentier qui monte à l'Hospitalet.
- À l'Hospitalet traverser la route et continuer sur la piste (GR 7) sur 3,9 km. Quitter la piste pour prendre un chemin sur la gauche et rejoindre le hameau de La Bastide.
- Traverser le hameau et suivre la route jusqu'aux Crottes. Passer à gauche de la ferme pour emprunter un sentier qui descend à travers les falaises calcaires. Prendre la route par la gauche pour rejoindre la D 9 et un échalier. Rejoindre l'Abeuradou, puis la route D 9 sur 120 m et dans le virage descendre tout droit sur le Pompidou.
- Départ : Pompidou (place de la salle des fêtes)
- Arrivée : Pompidou (place de la salle des fêtes)
- Communes traversées : Le Pompidou, Vebron, Rousses et Bassurels
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Office de tourisme Des Cévennes au mont Lozère, Le Pont-de-Montvert
le Quai, 48220 Le Pont de Montvert sud mont-Lozère
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Office de tourisme Des Cévennes au mont-Lozère, Saint-Germain-de-Calberte
Village, 48370 Saint-Germain-de-Calberte
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture )
Accès routiers et parkings
Depuis Florac, prendre la direction de St-Laurent-de-Trèves, par la D 907 puis la D 983, puis la direction du Pompidou par la D 9
Stationnement :