Descente dans le cirque de Saint-Chély du Tarn- Trail n°34
De la variété et de la beauté tout du long de cette grande boucle.
Les 9 patrimoines à découvrir
- Histoire et Culture
Les vestiges de l’abbaye
À la Révolution, le monastère est détruit, son mobilier ainsi que celui de l’église est brûlé. L’abbaye est désaffectée et sert de carrière. Ne subsiste alors que la chapelle Sainte-Madeleine, des vestiges des fortifications et le réfectoire des moines, baptisé « salle capitulaire ».
Entre 1908 et 1950 survient l’inscription du site des gorges du Tarn à l’inventaire des Monuments. Sur la commune de Sainte-Enimie, plusieurs édifices, dont les vestiges de l’abbaye, l’église et son mobiliers sont classés au titre des Monuments Historiques. Le monastère, en partie reconstruit, est devenu collège public. - Histoire et Culture
Sainte-Enimie
La vocation touristique du village médiéval de Sainte-Enimie semble remonter au temps où les pèlerins, renseignés par la population locale, se détournaient du chemin de Saint-Jacques de Compostelle pour prier sur le tombeau de Sainte Enimie. En 951, sous l’égide de l’évêque de Mende, les bénédictins provenant de l’abbaye de Saint-Chaffre-en-Velay rétablissent le vieux prieuré, fondé au VIe siècle par l’évêque Saint Lière. A partir du XIIe siècle, l’avenir de la bourgade repose bel et bien sur une légende que l’Église du Gévaudan a intelligemment cultivée et exploitée jusqu’à la graver dans l’inconscient collectif. Ainsi, les bénédictins de Sainte-Enimie réussiront à réanimer la foi, développer le commerce et enrichir le village. Ils mettront en place un pouvoir religieux qui gouvernera la région jusqu’à la Révolution française. - Agriculture et Elevage
Les terrasses
Les habitants ont métamorphosé les versants rocailleux en jardins suspendus, profitant de la moindre plate-forme. La terre y était apportée dans des paniers ou des sacs, à dos d’homme. Ils y plantaient leurs légumes, des arbres fruitiers (pêchers, noyers, amandier). L’amandier constituait jusqu’au début du XXe siècle « la grande ressource » permettant de tirer parti des terres trop pauvres.
La vigne, jusqu’en 1851, occupait 54 ha pour 850 habitants. Le vignoble s’accrochait sur les pentes inclinées à 45 degrés, d’où la pénibilité du travail. Le faible rendement, les maladies, la mécanisation, expliquent l’abandon de cette culture. La commune d’Ispagnac a initié le retour des vignes en 2003 avec l’installation d’un premier viticulteur, puis d'un deuxième en 2006 à Blajoux. - Faune et Flore
Le castor
Preuves de mon passage, un arbre taillé en forme de crayon, des morceaux d’écorces, des copeaux de bois, un amas de branches dans l’eau, des empreintes de pattes avant ou arrière dans le sable, je suis… je suis le castor d’Europe. Je vis à proximité de l’eau. Je suis surtout actif la nuit, parfois au lever du jour et à la tombée de la nuit, si je ne suis pas dérangé. Entre le Moyen Age (XIe siècle) et le XIXe siècle, nous avons connu une période difficile durant laquelle nous étions chassés par l’homme pour notre chair, notre fourrure et nos nuisances. Au début du XXe siècle, nous avions disparu de nombreuses régions de France. Aujourd’hui cela va mieux, nous sommes présents le long du Tarn. - Histoire et Culture
Entre bois et déboisement.
Boisement et déboisement semblent être la destinée du paysage caussenard. Au néolithique, les premiers bergers agriculteurs s’établissent sur les zones fertiles des plateaux alors couverts de forêts de hêtres et de chênes. Leur installation entraîne le défrichement de la forêt dans le but d’obtenir des parcours destinés aux ovins et des terres cultivables. Lié aux poussées démographiques, le défrichement de la forêt s’accentue et les parties cultivées s’étendent. Puis les besoins en bois pour l’industrie de la poterie, des fours à chaux et plus tard, de l’exploitation minière, entraînent une nouvelle vague de défrichements. - Histoire et Culture
Camin Ferrat
Cabrières signifie « lieu hanté par les chèvres ». Longtemps inhabité, positionné sur la draille du Languedoc et le Camin Ferrat, Cabrières est aujourd'hui habité par une famille. Camin Ferrat vient de l'occitan « camin », chemin et « férra », fer à bœuf. Les chemins dallés ou pavés exigeaient le ferrage des animaux de trait ou de bât. Le tracé de ce chemin antique est parallèle à la draille, plus ancienne. En effet, pour des raisons de sécurité, les piétons, troupeaux et charrois suivaient des voies différentes. Il traverse le causse et descend à Meyrueis. - Histoire et Culture
Saint-Chély du Tarn
Saint-Chély-du-Tarn réunit les trois conditions idéales pour l'implantation d'un village: des sources puissantes, des matériaux de construction (Tuf) à prélever sur place et surtout un chemin le reliant au causse Méjean. Tous les hameaux des gorges sont reliés au causse par un sentier. Plus ou moins aménagés, au fil du temps, parfois caladés, consolidés par des murets, ces chemins de liaison favorisaient les échanges de marchandises. - Histoire et Culture
Chapelle troglodytique
Visite du village. Franchissez le béal et suivez la ruelle dallée jusqu'à la chapelle troglodytique du Cénaret (ou Cénarette), dédiée à la Vierge (XIIIe s.). Entrez et collez l'oreille contre le mur du fond. C'est bien de l'eau que vous entendez ! L'édifice a été construit contre une paroi rocheuse, à l'entrée d'un lac souterrain. La rivière souterraine, qui provient de l’ Aigoual, se sépare en deux bras : l'un parcourt le village et se jette en cascade dans le Tarn, l'autre jaillit de la grotte que se partagent la chapelle et la cave du moulin.Le petit lac sous voûte (30 m de long), sur lequel on pouvait naviguer en barque, fut muré au début du XXe s., par mesure de sécurité.
- Histoire et Culture
Le pont
Enfin un pont sur le Tarn !
Au XIIIe siècle, les moines bénédictins de Sainte-Enimie édifièrent un pont en remplacement du gué ou peut-être d’une construction précaire. Sainte-Enimie fut ainsi reliée au causse Méjean où la communauté Bénédictine possédait des terres. Le commerce et les échanges avec le Bas-Languedoc (laine, tissage, vin) prirent un essor considérable. La bourgade s’imposa alors sur un grand axe de pèlerinage reliant le Puy-en-Velay à Aniane par Saint-Guilhem-le-Désert. Autant de ponts praticables avec des chars ou autres moyens de locomotion imposants étaient rares au Moyen Âge dans cette partie du Gévaudan. Ces moines étaient de véritables visionnaires, car aujourd’hui, ce pont est le seul accès au Méjean autorisé à partir des gorges du Tarn pour les bus et camions de plus 19 tonnes (D986 reliant Mende à Meyrueis).
Description
1. La boucle commence par une belle montée sur le Causse Méjéan, sur un sentier plutôt bien boisé.
2. La pente s'adoucit mais la montée n'est pas encore finie.
3. Arrivée à Chamblon, le sentier laisse place à la piste, et le dénivelé disparait, c'est le moment pour allonger la foulée.
4. On amorce la descente, puis on repart sur une courte portion presque plate, à flanc sur le Causse.
5. Le col de Coperlac annonce le début de la grande descente, sur un sympathique sentier.
6. Arrivée au village de Saint-Chély-du-Tarn, je préfère ne pas vous en dire plus dessus, et vous laisser découvrir ce bijou... Le retour à Saint Enimie se fait en longeant, de plus ou moins près, le Tarn. Attention, il y a encore quelques mètres de dénivelé à avaler.
- Départ : Saint-Enimie
- Arrivée : Saint-Enimie
- Communes traversées : Gorges-du-Tarn-Causses et Mas-Saint-Chély
Profil altimétrique
Recommandations
Pensez à emporter eau et alimentation selon vos besoins.
Un unique point d'eau sur le parcours, à Saint Chély du Tarn, fonctionnel qu'en période estivale.
Bien refermer les clôtures et les portillons.
Lieux de renseignement
Agence d'Attractivité Touristique Gorges Causses Cévennes - Bureau d'information de Sainte-Enimie
village, 48210 Sainte-Enimie
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année, de novembre à fin-mars, accueil les lundi, mercredi et vendredi
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Transport
Ligne 258 – Florac – Sainte Enimie – Le Rozier. Tous les jours durant juillet et août. Les vélos sont admis
Ligne 259 Mende – Sainte Enimie – Meyrueis. Attention, cette navette n’est pas équipée pour les vélos
Arrêt: Parking Gravière
https://www.oui-cevenol.com/trains-ter-sncf/navettes-estivales-autocars-lozere/
Accès routiers et parkings
Stationnement :