Finiels et Pont du Tarn - Trail n°25

On poursuit sur un sympathique sentier en bord du Tarn, puis une descente assez raide sur Frutgères, en passant par le Merlet. Mini-raidar avec une belle descente finale.
Suivre le balisage du trail n°25.
Le long de l'itinéraire, des poteaux directionnels vous guident ainsi qu'un balisage de peinture jaune. Les lieux-dits et/ou les directions à suivre sont indiqués en italique gras et entre guillemets dans le descriptif ci-dessous :
Depuis "Pont de Montvert" direction "Finiels" par "Rieumal".
À "Finiels", montée au "Sommet de Finiels" par "Les Clapiers", "Travers de l'Homme", "Abri forestier de Mallevrière", "Valat de la Mouline", "Route Forestière des crêtes".
Au "Sommet de Finiels", direction "Col de Finiels" par "Col de la Draille"et "Sous le col de Finiels".
Au "Col de Finiels" direction "L'Hôpital" par "Ancienne voie romaine", "Salarial", "Croix de Malte", "L'Hôpital".
À "L'Hôpital", direction "Pont du Tarn" par "Prat Redoun".
Du "Pont du Tarn", retour "Pont de Montvert" par "Gap Francès", "La plaine du Tarn", "Bois de la Mouline" (2x), "Le Merlet", "Lou Mouly", "L'Avès", "Prat del Lach", "La Barte", "Quartier de la Barte".
Itinéraire trail extrait du cartoguide Mont Lozère - Pays des sources, Sommet des Cévennes, réalisé par le Pôle de pleine nature du Mont Lozère.
Pont-de-Montvert
Balise n° 12
Le Pont-de-Montvert est à la confluence du Tarn et de deux de ses affluents, le Rieumalet et le Martinet. La draille, ancien chemin de transhumance aujourd’hui presque effacé, était empruntée par les troupeaux du Midi pour rejoindre les estives du mont Lozère. C’est le long de cet axe que les premiers quartiers se sont développés. En 1630, le bourg était déjà presque aussi étendu qu’au début du XIXe siècle. Trois ponts de pierre ont été construits. Mais les grandes crues de 1827 et 1900 ont sérieusement endommagé ou détruit ces ouvrages : le grand pont sur le Tarn est le seul encore en pierre. Les nouveaux quartiers se sont installés à la périphérie du bourg, préservant le centre historique.
Chemin des Camisards
Balise n° 11
Ce chemin, autrefois itinéraire de grande communication, reliait le Pont-de-Montvert à Barre-des-Cévennes. Dans la nuit du 24 juillet 1702, des Huguenots qui s'étaient précédemment rassemblés au col des Trois Fayards ont emprunté ce chemin pour libérer leurs coreligionnaires détenus par l’abbé du Cheyla au Pont-de-Montvert. Les événements tragiques qui ont suivi (mort violente de l’abbé du Cheyla) ont déclenché la guerre des Camisards. Les paysages alentours résultent d’une intense activité agricole : toutes les pentes avoisinantes étaient cultivées (seigle essentiellement) sur des terrasses construites de main d’homme, les bancels.
Pont-de-Montvert
Le Pont-de-Montvert est entièrement protestant à la fin du XVIe siècle. En 1702, pour une population globale de cinq cents habitants, le bourg compte seulement une trentaine d’anciens catholiques. En 1686, l’abbé du Chaila est nommé archiprêtre des Cévennes, inspecteur des missions et des chemins de traverses. Il s’approprie la maison de Jean André, notable protestant qui a refusé d’abjurer sa religion et pris le Désert. L’abbé du Chaila reconvertit la maison André en résidence administrative mais surtout en lieu de détention et d’interrogatoire.
La forêt
À partir de 1964, de gros chantiers de reboisement ont été effectués par des entreprises dotées de machines. Cette disposition alignée et régulière permet de différencier facilement ces plantations des plus anciennes.
À partir de 1964, de gros chantiers de reboisement ont été effectués par des entreprises dotées de machines. Cette disposition alignée et régulière permet de différencier facilement ces plantations des plus anciennes.
Sommet de Finiels
Au XVIe siècle l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem devint l'ordre des Chevaliers de Malte. La commanderie était installée à l'Hôpital et les terres délimitées par ces bornes.
Brebis reine
Balise n° 5
À la fin du XIXe siècle, 100 000 moutons transhumaient chaque année sur le mont Lozère. En été, ce lieu était soumis à un intense trafic. Le célèbre écrivain écossais R.L.Stevenson a longé avec son ânesse Modestine ces « montjoies », pierres plantées qui guident le voyageur dans le brouillard. Aujourd’hui, un peu plus de 8 000 brebis, réparties en troupeaux gardés chacun par un berger, transhument sur le mont Lozère. Elles partagent les quelque 6 000 ha que représentent les pelouses et les landes du massif avec des bovins (en enclos).
Concurrents végétaux de la pelouse
Balise n° 4.
En contrebas, de vastes zones ont été plantées de pins et autres conifères. L'intérêt et la rareté tant régionales qu'européennes des pelouses imposent qu'elles soient bien délimitées par rapport à la forêt. En effet, les semis naturels des pins, transportés par les vents du sud, font naître une nouvelle forêt. Cette dynamique végétale, logique à cette altitude, donne l’avantage à la forêt sur la pelouse. L’Union européenne aide actuellement les acteurs locaux à couper les nouveaux arbres pour protéger la pelouse. Sur le chemin du retour, on rencontrer d'autres essences autochtones (hêtre, bouleau) qui pourraient faire subir un recul identique à la pelouse.
Paysage menacé
Balise n° 3
Cette vaste étendue de pelouse, patrimoine historique et naturel, est aujourd’hui menacé. La superficie de cette zone relique a été bien réduite au cours des dernières décennies. Si les sommets sont stabilisés par la pelouse, le flanc de la colline présente quant à lui une forme d’érosion (rochers mis à nu), résultant d’un labour effectué par les forestiers pour tenter de le reboiser. Sur le replat, des pins commencent à s’installer aux dépens de la pelouse. Ces zones devenues sensibles, imposent de gérer au mieux toutes les composantes du territoire. Ici, le berger guide son troupeau en veillant à ne pas accentuer l’érosion et à éliminer les jeunes pousses de pins.
Oiseaux
Les vertébrés profitent des plantes ou des petites proies : c'est notamment le cas du lièvre ou encore du lézard vivipare, à la queue épaisse, qui est convoité par l’aigle chasseur de reptiles, le circaète Jean-le-Blanc. Chez les rapaces, on peut apercevoir les silhouettes caractéristiques des busards cendré et Saint-Martin qui volent au ras du sol. Parmi la foule des petits passereaux, se trouvent le traquet motteux, visiteur d’été installé sur une pierre, ou plus rare, et la perdrix grise. Cet endroit est aussi propice pour entendre le chant des alouettes.
Plantes rases et arbrisseaux
Une grande quantité de lumière favorise l’apparition, parmi les graminées, de nombreuses autres herbes rases, presque toutes vivaces, appartenant à d’autres familles botaniques. Elles forment un véritable fouillis végétal. Parmi les belles fleurs alpines, la pulsatille printanière, les gentianes bleues naines en été… D’autres végétaux, de taille plus modeste, sont fort capables de «miter» une pelouse moins pâturée qu’autrefois. Les réseaux d’herbes, perdant de leur densité, offrent des points de fragilité que des arbrisseaux exploitent pour s’y développer au cœur de la pelouse : les myrtilles, associées ici aux airelles rouges et à la callune vulgaire (une bruyère).
Petit peuple de l'herbe
Balise n° 2
Ébauchée dès le printemps, l’explosion démographique animale s’observe dans le courant de l’été. Plus tôt, les milliers de petites bêtes n’ont pas encore terminé leurs métamorphoses. Il est alors malaisé de reconnaître, lors des différents stades larvaires, telle ou telle espèce. La pelouse d’altitude attire une petite faune montagnarde spécifique, qui se raréfie un peu partout en Europe. C’est le cas du criquet jacasseur qui anime inlassablement les pâturages de ses concerts estivaux. Les criquets ne consomment que des végétaux, alors que les sauterelles, comme le dectique verrucivore, sont plutôt carnivores. De nombreuses espèces de papillons visitent aussi les fleurs.
Pelouse subalpine
Balise n° 1
Comme dans un jardin ou sur un terrain de sport, les pelouses sont travaillées par l’homme. Le pâturage et le feu sont ici les outils de leur entretien. L’essentiel des plantes qui la constituent sont des cousines du blé et des graminées vivaces : le nard, les fétuques. Coupez (broutez) une de leurs tiges, il s’en forme bientôt cinq autres ; piétinez- les, elles se multiplient, elles deviennent très denses. Toutes ces «tortures» offrent les conditions d’un couvert végétal serré, garant de la stabilité d’un sol pauvre, pourtant noir, issu de l’altération du granite omniprésent. Voilà donc quelques clés pour une gestion adaptée de ce milieu fragilisé en cas d’abandon.
Gasbiel (vieux gué)
Frutgères
Ce village, autrefois chef-lieu de la paroisse, s'était développé bien avant le Pont-de-Montvert, qui n'était qu'un hameau, devenu un petit bourg d'une soixantaine de personnes en 1631. Au XIIe siècle, dans la paroisse de Frutgères, à l’Hôpital, s'est installée l'importante Commanderie des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, ordre religieux et militaire qui prendra le nom d' « ordre des chevaliers de Malte ». L'église paroissiale, qui en dépendait, a été brûlée par les Camisards, responsables en 1702 de l'assassinat du curé de Frutgères, l'abbé Reversat, au lendemain du meurtre de l'abbé du Chaila au Pont-de-Montvert a été créée par la réunion des paroisses de Frutgères et de Grizac. Au début du XIXe siècle, la commune a connu une importante densité de population (25 habitants / km²). Dans les grandes propriétés de Frutgères il fallait beaucoup de main d’œuvre pour les récoltes de foin, de seigles et de sarrasin.
Profil altimétrique
Recommandations
Attention sur Finiels, présence possible de chien(s) de protection (patou-s) sur le secteur, adapté votre comportement.
Avant de vous engager sur un circuit, vérifiez qu'il est adapté à votre activité et à votre niveau. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Refermez bien les clôtures et les portillons. Restez sur les chemins balisés.
Accès routiers et parkings
Depuis Génolhac, direction Pont-de-Montvert - Sud-Mont-Lozère par la D 906, puis D 998 en passant par Vialas, La croix de Berthel.
Stationnement :