GR®700, le chemin de Régordane
Topo guide, le chemin de Régordane
Topo guide, le chemin de Régordane - nathalie.thomas
La Bastide-Puylaurent

GR®700, le chemin de Régordane

Architecture et Village
Faune et Flore
Histoire et Culture
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240 kilomètres de randonnée sur ce chemin emprunté par les marchands et les muletiers, ou encore les croisés et surtout les pèlerins en route pour le tombeau de Saint-Gilles ou pour la Vierge noire du Puy-en-Velay.
Ce chemin est au cœur des grands mouvements de l'histoire antique et médiévale. Étape après étape, le randonneur découvre l'histoire de la circulation des hommes, des marchandises mais aussi des idées. Le chemin de Régordane porte en effet les traces de la lutte pour la liberté de conscience et des remises en cause successives de l'Eglise romaine : arianisme, catharisme, protestantisme. Les paysages sont d'une grande richesse, avec des forêts de résineux et des coulées de lave au nord, qui laissent progressivement la place aux châtaigniers, aux genêts, aux chênes verts, et enfin à la garrigue à l'approche de la Petite Camargue.

Les 21 patrimoines à découvrir

  • Histoire et Culture

    Lavoir

    Datant du XIXe siècle, ce lavoir en granite comporte deux bassins. Le linge était battu dans le grand bassin à l'aide d'un tapoir, puis rincé dans l'eau pure du petit bassin, alimenté par la rivière. On remarque encore aujourd'hui les traces noires de suie laissées par les feux des fourneaux qui permettaient de faire bouillir l'eau. Ce lieu plein de vie où résonnaient les plaintes et les joies des lavandières a été fréquenté jusqu'aux années 1950.

  • Histoire et Culture

    Édifices religieux et pèlerinages

    La rue de Rome mène jusqu'à la chapelle Saint-Jean ou Gleisetto (petite église). Cette ancienne chapelle romane, devenue lieu d'habitation, accueillait à l’époque médiévale les pèlerins malades ou en quête d’un toit pour la nuit. Une léproserie y était annexée. Plus au nord, la chapelle Saint-Loup-et-Saint-Roch domine le lac. Restaurée à plusieurs reprises, elle a été construite à l’identique d'un édifice roman du XIIe ou XIIIe siècle, au lieu même de refuge d’un ermite qui avait suivi l’exemple de Saint-Loup. Celui-ci est le saint protecteur de la région et Saint-Roch lui est associé depuis la peste de 1720. Deux pèlerinages existent encore : le 29 juillet pour la Saint-Loup et le 16 août pour la Saint-Roch.

  • Eau et Géologie

    Réseau hydrographique

    Venant du mont Lozère, la rivière de la Palhères traverse Villefort. Elle passe sous l'une des doubles arches gothiques inégales du pont Saint-Jean. Ce pont au profil en dos d'âne date du XIVe siècle. Deux ruisseaux coulent au centre du village, à l'emplacement de la place du Bosquet. Leur utilisation comme égout ou latrines les rendant insalubres, ils ont été voûtés par mesure d'hygiène pour créer l'actuelle place du Bosquet et la rue des Jardins. Les travaux ont pris fin en 1934.

  • Histoire et Culture

    Foires de Villefort

    Depuis 1511, le marché de Villefort se tient le jeudi matin. Au début du XIXe siècle, jusqu'à quatorze foires s’y succèdent dans l'année. Pour être autorisés à s’y rendre, les enfants doivent aller à la messe à la chapelle Saint-Loup-et-Saint-Roch. La grande réputation de ces foires attire une foule importante. Celle du 14 septembre est l'une des plus impressionnantes, les nombreux bovins encombrant de toute leur masse les places et les rues du village. Villefort est aujourd'hui également animé par ses brocantes et ses marchés artisanaux.

  • Villefort, rue de la Bourgade, maison de forgeron, enseigne sculptée
    Villefort, rue de la Bourgade, maison de forgeron, enseigne sculptée - © Guy Grégoire
    Architecture et Village

    Rue de la Bourgade

    À l'entrée sud de la rue de la Bourgade se trouve la maison natale d'Odilon Barrot (1791-1873), éminent avocat au parlement de Toulouse puis à la cour de cassation, député, président du conseil des ministres… Une plaque a été apposée sur sa façade en 1991. Dans cette rue, on peut également observer deux linteaux datés de 1617 et 1620, et un troisième, sculpté, sur l'une des maisons vers l’avenue de la Gare, indiquant l'atelier d'un forgeron.

  • Histoire et Culture

    Origines de Villefort

    Au Moyen Âge, Villefort porte le nom de Villa Montisfortis, faisant peut-être référence à une ancienne exploitation agricole romaine. Le bourg est alors dominé par un château dont il ne reste plus rien aujourd'hui. Lieu stratégique de péage, ce castrum garde alors le chemin de Régordane depuis les hauteurs du Collet (sortie sud du bourg).

  • Histoire et Culture

    Commerçants et artisans

    L'artisanat apparaît dès le Moyen Âge. À la fin du XVIIIe siècle débute l’exploitation du minerai de plomb, permettant aux agriculteurs de trouver une autre source de revenus. Une fonderie est construite en amont du village. Un siècle plus tard, l'attrait industriel et urbain entraîne l'exode rural et la baisse des activités artisanales et commerciales.

  • Histoire et Culture

    Chemin de Régordane

    Le chemin de Régordane, entre Alès (Gard) et Luc (Lozère), est une partie de l'importante route reliant au Moyen Age le Bas-Languedoc et l’Auvergne, facilitant alors le commerce entre la Méditerranée et une partie des terres du royaume de France. Les muletiers qui l’empruntent, appelés localement Régordans ou Rigourdiers, transportent l'huile, le vin ou le sel. Elle est également le chemin de la foi qui mène les pèlerins appelés Romieux à Saint-Gilles. Elle est délaissée au XIVe siècle avec le développement du port de Marseille et des foires de Lyon. Des ornières laissées par le passage des roues de chars sont encore visibles entre Le Thort et La Molette, au nord de Prévenchères, et près de Saint-André-Capcèze.

  • Histoire et Culture

    Des temps troublés

    Villefort a connu les guerres de religion aux XVIe et XVIIe siècles. En 1629, Henri de Rohan fait assiéger la ville. La rue de la Bourgade est incendiée par les Huguenots. Au XVIIe siècle, le bourg est ceint de murailles, qui sont démolies entre 1808 et 1813. Pendant la période révolutionnaire, des blasons rappelant l'Ancien Régime sont martelés, témoignage de la haine envers les seigneurs. Une croix sur la place du Portalet rappelle l’exécution en 1794 d’un prêtre réfractaire de Saint-Frézal-d'Albuges. La Première Guerre mondiale fait de nombreux morts. Pendant la seconde, Villefort est occupé par les Allemands. Cependant, un mouvement de résistance se crée sur le territoire où de nombreux maquis se développent.

  • Architecture et Village

    Architecture de pierre

    L'architecture des anciens édifices de Villefort est caractéristique des villages-rues  :
    • les maisons aux doubles porches voûtés étaient autrefois des auberges ou des boutiques de commerçants ou d’artisans : l'un des porches servait à stocker les marchandises, l'autre à les exposer ;
    • les linteaux sculptés surmontant les entrées de certaines maisons de la rue de l'Eglise ou de la rue de la Bourgade témoignent des activités passées de leurs occupants ;
    • des fenêtres à croisées ou à traverses de la Renaissance ornent certaines façades.

  • Architecture et Village

    Dans la rue de l'Église

    La mairie est un ancien hôtel particulier du XVe siècle avec son escalier à vis et ses salles voûtées au rez-de-chaussée. Le linteau derrière le portail est le vestige d'une maison fortifiée du village de Bayard, disparu sous les eaux du lac. En face, une fenêtre à croisée ouvragée orne la façade d'une maison du XVIe siècle.
    • La plus ancienne maison du village est inscrite au titre des Monuments historiques et datée du XIVe siècle, avec ses fenêtres gothiques et son système de poulie pour monter le fourrage au grenier.
    • Un accès voûté à une cour intérieure montre des murs bien appareillés faits de gros blocs datant du Moyen Âge…
    • Sur deux linteaux est gravé le monogramme du Christ : IHS, Jesus Hominium Salvator (Jésus sauveur des hommes). L'un des deux est suivi de l'inscription Ave Maria.

  • Agriculture et Elevage

    Essor du tourisme

    Situé à un kilomètre au nord du bourg, le barrage de Villefort est mis en eau le 14 juillet 1964. Sa construction ouvre une alternative à l’agriculture. Les activités touristiques se développent : pêche, baignade ou sports nautiques. Le tourisme est également basé sur la richesse du patrimoine naturel du canton avec de nombreux itinéraires de randonnée, le canyoning dans les gorges du Chassezac, ou le ski dans les stations du mont Lozère...

  • Agriculture et Elevage

    Châtaignier

    En 1900, la châtaigne est la principale production agricole. Les fruits de « l'arbre à pain » alimentent de nombreuses familles, ainsi que les animaux de la ferme. La castanéiculture occupe toute l’année et plus spécialement au moment de la récolte. Le soir, les cueilleurs se réunissent autour d'une brousillade (châtaignes grillées au feu de bois). Avec le départ d’une partie de la population, beaucoup de châtaigneraies sont abandonnées, d’autres sont abattues pour l’extraction du tanin. Les maladies de l’encre et de l’endothia (ou chancre de l’écorce), provoquées par des champignons, viennent à bout de nombreux arbres. Aujourd’hui, avec la relance amorcée, une « démarche qualité » est en cours pour accompagner les efforts des producteurs de châtaignes des Cévennes.

  • Histoire et Culture

    Place de l'Ormeau

    Ancienne place du marché de Villefort, la place de l'Ormeau accueillait le marché du Clédou tous les jeudis matin jusque dans les années 1980. Il foisonnait d'odeurs et de couleurs. On y vendait, notamment au XIXe siècle, bétail, viande, légumes, graines et châtaignes. Le tilleul de la place de l'Ormeau a été planté le 11 novembre 1920 comme « arbre de la victoire », pour que les générations suivantes se souviennent de la lutte pour la liberté menée par leurs ancêtres durant la Première Guerre mondiale. La maison Chambon, avec son portail en double arche, porte sur son linteau l'inscription Metre Iehan Martin 1595 encadrée d'un losange et d'un cœur.

  • Histoire et Culture

    Ligne de train Paris Marseille

    À partir de 1865, la compagnie P.L.M (Paris-Lyon-Marseille) met en place la ligne qu'emprunte aujourd’hui le train Le Cévenol reliant Paris à Marseille, via Clermont-Ferrand, Alès et Nîmes. Facteur de désenclavement, elle est un atout pour les villes lozériennes situées sur son passage. De nouveaux métiers apparaissent : employé de la P.L.M (pendant la construction de la ligne),  expéditeur de produits locaux ( par exemple, le marron de la vallée de la Borne). Mais la disparition des convois muletiers porte un coup à l’activité économique, notamment aux artisans et aux aubergistes.

  • Histoire et Culture

    Organisation du village

    Situé à 605 m d'altitude, le village s'est développé le long du chemin de Régordane en une rue unique, constituée par les actuelles rues de l'Eglise et de la Bourgade. Au XIXe siècle, le village est traversé par une route nationale qui forme l'actuelle avenue des Cévennes, devenue l'artère principale de Villefort.

  • Aiguebelle
    Aiguebelle - NT
    Histoire et Culture

    Un chemin foulé !

    Le sous-bois ombragé est « semé » de ces boules de granit arrondies entre lesquelles poussent les achillées millefeuilles, les germandrées scorodoine, les silènes enflés. Pendant bien des siècles, cette voie a retenti du passage bruyant des muletiers et de leurs coubles (caravanes) de mulets bâtés, des sonnailles de troupeaux sédentaires ou transhumants, des routiers de la Guerre de Cent ans, des pèlerins se rendant à St-Gilles…
    Que de pas ont foulé ce chemin, y compris ceux des Croisés en juillet 1254, au retour de la 7ième croisade guidée par Saint Louis en personne !
    Aujourd’hui, la mémoire de ces pas est ravivée grâce à la création du GR®700 qui n’est autre que ce grand chemin de Régordane, d’abord route des Arvènes à l’époque gallo-romaine allant de Nîmes à Gergovie, puis dès le haut Moyen Âge, pèlerinage chrétien du Puy-en-Velay à Saint-Gilles. Le goudronnage effectué en 1964 cache une route pavée.
    (Brigitte Mathieu, pochette sentier autour du PnC n°10)
  • Vestiges habitations - tuilerie Jouany
    Vestiges habitations - tuilerie Jouany - NT
    Histoire et Culture

    Les ruines de la tuilerie de Nicolas Jouany

    Sur votre gauche se trouvent les ruines de la tuilerie de Nicolas Jouany, invisibles sous les broussailles.
    Jean Nicolas, dit Jouany, fils d’un tuilier huguenot, était déjà présent dans le groupe des camisards qui déclenchèrent la guerre des Cévennes le 23 juillet 1702 au Pont-de-Montvert. Lui-même inspiré par l’Esprit pour lutter contre l’interdiction du culte protestant, il prend la tête d’une troupe qui vit sur le mont Lozère, de grottes en cachettes, insaisissable, brûlant églises, presbytères, maisons catholiques, tuant des prêtres, des miliciens. Il attaque 3 fois avec succès son village de Génolhac avec la complicité des habitants, finissant par exterminer les soldats. Mais les dragons du roi y brûleront à leur tour les maisons protestantes, faisant de Génolhac un champ de ruine calcinées.
    Jouany s’est rendu en 1705, il fut emprisonné et s’évade 5 ans après puis fut amnistié sous réserve de ne pas quitter la ville d’Agde. Désireux de retrouver sa famille à Génolhac, il y retourna en se cachant. Dénoncé, il fut repris pour être à nouveau conduit à Montpellier. Mais à 2 km du village, en passant sur le Pont du Mas , il sauta dans la rivière pour échapper à son escorte armée. Il fut abattu sur le champ.
    (Brigitte Mathieu, pochette sentier autour du PnC n°10)
  • Génolhac
    Génolhac - NT
    Histoire et Culture

    Génolhac

    Accordez-vous le temps de regarder devant vous la vue sur le village aux toitures roses teintées de douceur méditerranéenne, aux maisons souvent d’origine médiévale, élevées sur de belles voûtes qu’on ne peut pas voir. L’église (XIIe) et son clocher à peigne, la tour de l’ancien château (XIIe), les vieilles maisons, ruelles et passages cintrés, jardins : ce village est pétri d’histoire, de pierre et d’âme humaine.
    (Brigitte Mathieu, pochette sentier autour du PnC n°10)
  • Histoire et Culture

    Pont de Rastel

    Pont de Rastel, comme Chamborigaud, La Vernarède et Chambon, a connu un important développement économique durant l’âge d’or des filatures et des mines de charbon, au XIXe siècle et au début du XXe siècle. C’est ici que se trouve l’ancienne magnanerie du Gravas, à laquelle Jean-Pierre Chabrol, né à Chamborigaud, a souvent fait référence dans son œuvre, demeure de la famille depuis le XIVe siècle.
  • balisage du parcours
    balisage du parcours - Nathalie Thomas
    Histoire et Culture

    Parcours littéraire Jean-Pierre Chabrol

    Au départ de la mairie, une ballade littéraire, en compagnie de l’écrivain natif du pays, Jean-Pierre Chabrol, vous guide dans le village de Chamborigaud (5 km environ, possibilité de partir de la gare).

Description

Seul le segment du chemin qui traverse pour une bonne partie le territoire du Parc national des Cévennes, entre la Bastide-Puylaurent et l’Affenadou, est ici présenté. 
Retrouvez l'intégralité de l'itinéraire dans le topo-guide « Le chemin de Régordane » (réf. 7000) de la Fédération française de randonnée pédestre (FFRandonnée), en vente dans les maisons du Parc, à la boutique en ligne sur www.cevennes-parcnational.fr, dans les librairies, magasins de sport et sur https://boutique.ffrandonnee.fr.
Toutes les informations sur le chemin de Régordane sont aussi sur le site : www.chemin-regordane.fr
  • Départ : La Bastide-Puylaurent
  • Arrivée : l'Affenadou
  • Communes traversées : La Bastide-Puylaurent, Prévenchères, Pourcharesses, Villefort, Saint-André-Capcèze, Ponteils-et-Brésis, Concoules, Génolhac, Chamborigaud, La Vernarède et Portes

Profil altimétrique


Recommandations

Attention, pour des raisons diverses, il peut avoir une différence de balisage entre le marquage sur le terrain et le tracé du topoguide, merci de bien vouloir suivre le balisage sur le terrain. Adaptez votre équipement à la randonnée de plusieurs jours, mais aussi aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Refermez soigneusement clôtures et portillons.

Lieux de renseignement

Maison du tourisme et du Parc national, Génolhac

Place du Colombier, 30450 Génolhac

http://www.cevennes-tourisme.fr/contact@cevennes-tourisme.fr04 66 61 09 48

La Maison du tourisme et du Parc abrite le bureau d'information touristique de  l'office Cévennes-tourisme et la maison du Parc national. C'est un espace d’accueil, d'information et de sensibilisation sur le Parc national des Cévennes et ses actions, l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.

Sur place : expositions temporaires, programme d'animations "Un été avec le Parc"et boutique
Ouvert d'avril à octobre

En savoir plus

Office de tourisme Mont-Lozère, Villefort

43, Place du Bosquet, 48800 Villefort

https://www.destination-montlozere.fr/contact@destination-montlozere.fr04 66 46 87 30

Les relais d'information sont des offices de tourisme partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc. Ouvert toute l'année

En savoir plus

Transport

Ligne de train Clermont-Ferrand - Nîmes

Source

Comité départemental de la randonnée pédestre 48http://lozere.ffrandonnee.fr/
Comité départemental de la randonnée pédestre Gardhttp://gard.ffrandonnee.fr/
Fédération française de la randonnée pédestrehttps://www.ffrandonnee.fr/