GR®70, le chemin de Stevenson

Seul, entre amis ou en famille, à pied, avec un âne, à vélo ou à cheval… Les façons de découvrir le chemin emprunté par Robert Louis Stevenson en 1878 sont nombreuses. Il faut compter 15 jours de marche depuis le Puy-en-Velay pour rejoindre Alès, la capitale des Cévennes, en passant par le Gévaudan et le mont Lozère. Chacun peut découvrir à son rythme les paysages variés et les histoires qui se racontent…
La croix des Missions
Les passereaux
Les coubles
Vous êtes à la croisée des chemins dont l'un est l'ancien chemin de Mende à Villefort, détaché de la route des Arvènes (la Régordane) au niveau de la Maloutière (sortie de Villefort). Combien de coubles, convois d'au moins 6 mulets bâtés, répandant le son de leurs grelots, sont passés par ici pendant des siècles ! Les muletiers, qui passaient en caravanes, animaient le village et donnaient à Cubières un air de prospérité. La rue du village, alors très marchande, alignait ses auberges et ses échoppes.
Les montjoies
Brebis reine
Balise n° 5
À la fin du XIXe siècle, 100 000 moutons transhumaient chaque année sur le mont Lozère. En été, ce lieu était soumis à un intense trafic. Le célèbre écrivain écossais R.L.Stevenson a longé avec son ânesse Modestine ces « montjoies », pierres plantées qui guident le voyageur dans le brouillard. Aujourd’hui, un peu plus de 8 000 brebis, réparties en troupeaux gardés chacun par un berger, transhument sur le mont Lozère. Elles partagent les quelque 6 000 ha que représentent les pelouses et les landes du massif avec des bovins (en enclos).
Concurrents végétaux de la pelouse
Balise n° 4.
En contrebas, de vastes zones ont été plantées de pins et autres conifères. L'intérêt et la rareté tant régionales qu'européennes des pelouses imposent qu'elles soient bien délimitées par rapport à la forêt. En effet, les semis naturels des pins, transportés par les vents du sud, font naître une nouvelle forêt. Cette dynamique végétale, logique à cette altitude, donne l’avantage à la forêt sur la pelouse. L’Union européenne aide actuellement les acteurs locaux à couper les nouveaux arbres pour protéger la pelouse. Sur le chemin du retour, on rencontrer d'autres essences autochtones (hêtre, bouleau) qui pourraient faire subir un recul identique à la pelouse.
Paysage menacé
Balise n° 3
Cette vaste étendue de pelouse, patrimoine historique et naturel, est aujourd’hui menacé. La superficie de cette zone relique a été bien réduite au cours des dernières décennies. Si les sommets sont stabilisés par la pelouse, le flanc de la colline présente quant à lui une forme d’érosion (rochers mis à nu), résultant d’un labour effectué par les forestiers pour tenter de le reboiser. Sur le replat, des pins commencent à s’installer aux dépens de la pelouse. Ces zones devenues sensibles, imposent de gérer au mieux toutes les composantes du territoire. Ici, le berger guide son troupeau en veillant à ne pas accentuer l’érosion et à éliminer les jeunes pousses de pins.
Sommet de Finiels
Au XVIe siècle l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem devint l'ordre des Chevaliers de Malte. La commanderie était installée à l'Hôpital et les terres délimitées par ces bornes.
La forêt
À partir de 1964, de gros chantiers de reboisement ont été effectués par des entreprises dotées de machines. Cette disposition alignée et régulière permet de différencier facilement ces plantations des plus anciennes.
À partir de 1964, de gros chantiers de reboisement ont été effectués par des entreprises dotées de machines. Cette disposition alignée et régulière permet de différencier facilement ces plantations des plus anciennes.
Pont-de-Montvert
Le Pont-de-Montvert est entièrement protestant à la fin du XVIe siècle. En 1702, pour une population globale de cinq cents habitants, le bourg compte seulement une trentaine d’anciens catholiques. En 1686, l’abbé du Chaila est nommé archiprêtre des Cévennes, inspecteur des missions et des chemins de traverses. Il s’approprie la maison de Jean André, notable protestant qui a refusé d’abjurer sa religion et pris le Désert. L’abbé du Chaila reconvertit la maison André en résidence administrative mais surtout en lieu de détention et d’interrogatoire.
Pont-de-Montvert
Balise n° 12
Le Pont-de-Montvert est à la confluence du Tarn et de deux de ses affluents, le Rieumalet et le Martinet. La draille, ancien chemin de transhumance aujourd’hui presque effacé, était empruntée par les troupeaux du Midi pour rejoindre les estives du mont Lozère. C’est le long de cet axe que les premiers quartiers se sont développés. En 1630, le bourg était déjà presque aussi étendu qu’au début du XIXe siècle. Trois ponts de pierre ont été construits. Mais les grandes crues de 1827 et 1900 ont sérieusement endommagé ou détruit ces ouvrages : le grand pont sur le Tarn est le seul encore en pierre. Les nouveaux quartiers se sont installés à la périphérie du bourg, préservant le centre historique.
Chemin des Camisards
Balise n° 11
Ce chemin, autrefois itinéraire de grande communication, reliait le Pont-de-Montvert à Barre-des-Cévennes. Dans la nuit du 24 juillet 1702, des Huguenots qui s'étaient précédemment rassemblés au col des Trois Fayards ont emprunté ce chemin pour libérer leurs coreligionnaires détenus par l’abbé du Cheyla au Pont-de-Montvert. Les événements tragiques qui ont suivi (mort violente de l’abbé du Cheyla) ont déclenché la guerre des Camisards. Les paysages alentours résultent d’une intense activité agricole : toutes les pentes avoisinantes étaient cultivées (seigle essentiellement) sur des terrasses construites de main d’homme, les bancels.
Évolution naturelle hêtraie-chênaie
Balise n° 1
Ce terrain au relief pentu est constitué d’éboulis granitiques, ce qui l'a soustrait à la présence des troupeaux domestiques. Hêtres et châtaigniers y ont donc évolué naturellement, les seules interventions étant des coupes forestières pour le bois d’œuvre ou de chauffage. D'autres espèces sont associées à ce couvert forestier (noisetier, myrtille, fougère...) ainsi que des rochers couverts de mousses qui témoignent d’une humidité relative.
Boule qui roule
Balise n° 10
Sur le plateau, le chemin est parfois peu marqué, signe d’une faible érosion. Par contre, toute la descente sur le Pont-de-Montvert porte les traces d’une érosion plus forte, notamment près du départ où un gros bloc a roulé au milieu du chemin. C’est le passage répétitif des hommes et des animaux qui, ajouté aux facteurs naturels, a fini par déstabiliser ce rocher. À la suite de ces événements, le chemin initial a été dévié.
Bergerie couverte en lauzes de schiste
Balise n° 9
Cette bergerie, contrairement à la précédente, est construite en matériaux lourds, compacts et massifs. Une voûte en pierres de granite remplace la charpente en bois. Cela témoigne de la rareté du bois. L’étanchéité de la couverture est assurée par des lauzes de schiste posées sur un lit d’argile ou d’arène granitique.
Ce lieu se nomme la jasse de Chanteloup (jasse-jas-gisant : lieu de repos pour les animaux ; canteloube, selon l’étymologie populaire : lieu où hurlent les loups ou, selon des sources savantes, luppe :pierre, hauteur, montagne arrondie).
Panorama
Balise n° 8
Vue sur le flan sud du mont Lozère.
Boules de granite
Balise n° 4
Le granite, pierre de taille déjà vue dans le hameau, est une roche vulnérable à l’échelle des temps géologiques. Le travail d’altération de l’eau est facilité par les fractures qui découpent la roche. Elles proviennent des contraintes auxquelles le granite, monté sous forme de magma à la fin de l’ère primaire, a été soumis depuis son refroidissement. La rapidité de cette érosion a varié selon les climats. C’est ainsi que se sont dégagés des blocs de granite encore sains, formant des chaos particulièrement pittoresques lorsque l’arène (sable grossier) a disparu.
Bergerie en ruine
Balise n° 7
Il faut quitter le chemin sur la gauche, et parcourir environ 200 mètres pour découvrir l'ancien abri pour les animaux domestiques (ovins, bovins). Les matériaux de construction étaient pris sur place : granite pour les murs, pin sylvestres ou chêne pour la charpente, paille de seigle pour la couverture. Localement, on cultivait une variété de seigle à paille fine et longue. Coupé à la faucille fin-juillet et mis en javelles, le seigle était stocké en meules et dépiqué (battu) au fléau sur les aires à battre. Ensuite, il fallait confectionner de petites gerbes qui étaient mouillées avant utilisation pour faire germer les dernières graines et rendre la paille moins cassante à la pose.
Alternance de landes à callune et de prairies de fauche
Balise n° 6
La callune est installée sur les croupes, c’est à dire les parties convexes (sols pauvres et secs), tandis que les prairies occupent les parties concaves, sur des sols plus profonds et humides. Toutes ces terres offrent des ressources alimentaires à une faune spécifique. On y rencontre des lièvres, des rapaces (buse, busards Saint-Martin et cendré, circaète Jean-le-Blanc, faucon crécerelle) et des perdrix rouges.
Faune de la pineraie
En association avec la myrtillaie, les pins sylvestres forment un milieu favorable à la faune. Cerfs et chevreuils y broutent les plants de myrtilles. Les sangliers, les renards, les martres et tous les oiseaux consomment leurs baies, notamment le grand tétras, grand oiseau forestier, qui a été réintroduit ici par le Parc national. On y trouve également la mésange noire, la mésange huppée, le troglodyte, le rouge-gorge, la grive draine et le pic noir. Certains rapaces, tel le circaète Jean-le-Blanc, peuvent venir confectionner leur nid en haut d’un pin sylvestre étêté.
Pineraie de pin sylvestre (Pinus sylvestris)
Balise n° 5
Le pin sylvestre est l’exemple type d’une essence dynamique de pleine lumière qui colonise des sols appauvris par des siècles de pâturage. Ses graines ailées et légères, portées par le vent à plusieurs centaines de mètres, lui permettent de se répandre relativement vite. Ici, une jeune pineraie gagne sur la callune (bruyère). Son feuillage clair, qui laisse passer la lumière jusqu’au sous-bois, permet la régénération d’autres espèces (chênes, hêtres ou sapins), qui domineront peu à peu les pins en les privant de lumière.
Champlong-du-Bougès
Cette ancienne auberge, aujourd’hui maison forestière, et ses environs ont été le cadre de nombreuses assemblées. En juillet 1702, elle était habitée par la famille Jalabert, dont Jeanne l’une des filles était prophétesse.
Les Trois Fayards
Le site des Trois Fayards (Les Trois Hêtres, Los Tres Faus en occitan), progressivement caché par la forêt de résineux plantée en 1909, après que les trois vieux hêtres aient été coupés par les forestiers, a été redécouvert en 2001.
Le Tarn
Le Tarn prend naissance à 1550 m d'altitude sous la crête du mont Lozère. Creusé d'abord dans le granite, il délimite le Bougès et le mont Lozère. Après Bédouès, il rencontre le Tarnon et peu à peu pénètre en terrain karstique dans lequel il s’aménage un lit de plus en plus profond. C'est à son point de confluence avec la Jonte, au Rozier, que le Tarn quitte le département de la Lozère.
Scierie "Ets Fages"
En amont de Bédouès, on aperçoit une scierie qui produit du bois pour fabriquer principalement des caisses et des palettes. Elle produit également un peu de charpente. Aujourd'hui, le bois est valorisé de différentes manières par les entreprises forestières locales : énergie, pâte à papier, bois d’œuvre, caisserie ou construction.
Truite fario (Salmo trutta fario)
Cette truite présente dans nos cours d'eau est une espèce autochtone. Cette souche fait partie de notre patrimoine. Sa taille varie en fonction de la nature de l'eau, de la pression de pêche et de la nature du fond (caches). L'été, elle chasse en eau vive et en surface et capture des insectes. L'hiver, elle mange des larves sur le fond. La reproduction commence dès le mois de novembre et s'étale durant l'hiver. La femelle pond sur un fond de gravier qu'elle creuse avec sa nageoire caudale. Le mâle y dépose sa laitance sur les œufs. Une fois fécondés, ceux-ci sont recouverts de gravier. La réussite de la reproduction dépend des variations de débit et surtout des risques d'assèchement des frayères par hiver sec.
La collégiale
La collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Bédouès a été construite au XIV° siècle (année 1363) à l'instigation du pape Urbain V, afin d'accueillir le tombeau de ses parents et un collège de huit chanoines. Sa fortification est un peu plus ancienne. Elle a été détruite en 1580 pendant les guerres de religion et reconstruite au XVII° siècle.
La chapelle Saint-Saturnin
La chapelle Saint-Saturnin, entourée de son cimetière, au cœur du bourg, renferme un magnifique décor peint couvrant l'ensemble des murs. Elle fut construite au XII° siècle. Guillaume de Grimoard (futur pape Urbain V) y fut baptisé en 1309. Elle se trouve à côté de la mairie. Un petit détour s'impose.
La chèvrerie Gautier
Yolande et Christian gèrent une petite exploitation agricole qui proposent des fromages de chèvre fermier. C’est un produit typiquement cévenol. Le troupeau est constitué de 60 chèvres laitières de race alpine et tout le lait est transformé en fromage fermier sur place. De fin novembre jusqu’à fin avril, c’est la pause pour les chèvres, qui doivent nourrir leurs petits chevreaux !
Château d’Arigès
Il apparaît à gauche, dans une trouée forestière. Il n’est, en 1658, qu’une métairie dont les maisons sont en ruines lorsque l’achète le seigneur d’Issenges. Il l’habitera dès 1688. Ce château sans doute plus confortable que la « maison carrée », est bâti dans un méandre du Tarn et entouré de terres riches prêtant bien aux cultures.
Le castor (Castor Fiber)
Les parties calmes et profondes du Tarn sont propices à l'installation du castor européen qui vit dans un terrier creusé dans les berges de la rivière. Il est essentiellement végétarien, la base de son alimentation étant la cellulose. Il se nourrit de jeunes pousses, d'écorce, de plantes aquatiques ou de feuillage abondant dans la ripisylve. Il est ainsi utile à la régulation du boisement des berges qui facilite le développement de la faune et de la flore du bord de la rivière. Contrairement à son cousin canadien il ne créait pas de barrage sur les cours d’eau de notre territoire.
La vigne de Florac
Des plants de vigne poussent encore au bord des chemins ou s'accrochent aux arbres et aux broussailles. Certains font encore leur vin. Mais l'activité est aujourd'hui anecdotique. Florac était jadis cerné de vignes sur terrasses, et chaque paysan faisait ses quelques hectolitres de vin. Mais vers1945, l'exode rural et la pénibilité du travail ont conduit ces treilles à l'abandon. C'est en 2003 que la vigne a vu le jour à nouveau avec l'installation de deux viticulteurs à Ispagnac.
Planet
Aux XVIe et XVIIe siècles, de nombreux troubles religieux opposant catholiques et protestants ont affecté les Cévennes, causant maintes destructions. Après la signature de la paix d’Alais (juin 1629) entre Richelieu et le duc de Rohan, les protestants conservent le droit de pratiquer leur religion mais leurs fortifications sont détruites. C’est le cas des remparts de Florac. La maison où est installée le panneau est l'une des plus anciennes de Florac : sa tour surveillait la porte du Thérond. C’est aussi le carrefour entre l’ancienne route de Nîmes à Saint-Flour et l’ancienne route de Florac à Séverac par le Causse.
Le Tarnon et ses rives
Grand-Rue
La rue Armand Jullié est l’ancienne rue commerçante, bordée d’échoppes aux devantures caractéristiques. C’est cette rue que traversaient les caravanes de muletiers qui transportaient les marchandises entre l’Auvergne et le Midi, auxquels ont succédé les rouliers et les charretiers. Plus d’une vingtaine de rouliers “remisaient” à Florac au début du XXe siècle : ils y faisaient halte et prenaient des chevaux de renfort pour grimper les côtes qui les attendaient sur la route.
L’ancienne gare et le pont en fer
Esplanade
Le passage sous le porche de la sous-préfecture est l'un des nombreux passages couverts qui se faufilent sous les maisons : vous venez de traverser les anciens remparts de Florac et vous vous trouvez à l'intérieur de la ville médiévale. Outre ses beaux platanes centenaires (les plus âgés ont 200 ans) vous y trouverez d’un côté, la statue de Léon Boyer, collaborateur de Gustave Eiffel avec qui il a construit le viaduc de Garabit, mort au Panama en 1883 où il travaillait au percement du canal ; de l’autre, le temple protestant et le monument aux morts.
Panorama et l'histoire
Un village troglodyte existait dès l’âge du bronze dans les rochers de Rochefort (1054 m d’altitude) où fut construit le premier château féodal. A l’époque gallo-romaine, Florac n’était sans doute qu’un domaine rural. C’est autour du quartier du Fourniol, sur la petite hauteur qui domine le Vibron et au pied de l’église, que s’installe le village médiéval. La population atteint 1 000 habitants au XVIIIe siècle, 2263 en 1852. Elle demeure à peu près stable depuis le début du XXe siècle (autour de 2 000 habitants).
Ancien couvent
Classée Monument Historique, cette maison datant de 1583 possède un
remarquable portail orné. Construit pour accueillir un hôpital, le bâtiment fut occupé au XVIIe siècle par un couvent des Capucins. Transformée de nouveau en hôpital, cette maison a également été le siège de la sous-préfecture, puis d’une institution religieuse. Maison dite “de la congrégation”, elle est aujourd’hui utilisée comme école privée. Il faut l’imaginer lorsque à la fin du XVIIe siècle, ce quartier était très peuplé et animé par de nombreuses activités économiques : artisans du textile, ouvriers du cuir, mais aussi muletiers, voituriers et cabaretiers vivant du passage de ces transports.
Église Saint-Martin
L’église primitive, celle du prieuré de la Chaise-Dieu, était à l’emplacement de l’église actuelle, et entourée d’un cimetière. Entre le XIIIe et le XVe siècle, l’histoire de Florac est marquée par les rivalités qui opposaient le pouvoir du prieuré à celui du seigneur, installé de l’autre côté du ruisseau du Vibron.L' église fut détruite en 1561 et un temple fut construit sur ses ruines. Les guerres de Religion dévastèrent plusieurs fois Florac. Le temple fut détruit à son tour, ainsi que l’horloge et le clocher, au début du siècle suivant (1629). L’église actuelle, d’architecture néoclassique, date de 1833, comme le temple actuel, situé sur l’Esplanade.
Le temple
Le Vibron et sa faune
Né de la source du « Pêcher », Le Vibron, aménagé en plusieurs retenues, assura de tout temps la ressource en eau potable de la ville. Jadis l’eau courante du Vibron desservait les lavoirs, les tanneries et servait à évacuer les eaux usées. Il actionnait jusqu'à huit moulins et alimentait le vivier à poissons.
Le nom Vibron dérive de l’occitan vibre = castor. Vous pourrez y observer le cincle plongeur, appelé aussi merle d’eau. Pour se nourrir d’insectes aquatiques, il peut marcher sous l’eau et niche dans les trous de murs ou sous les ponts. En juin, au crépuscule, dans les ruelles aux alentours du Vibron, s’élève le chant flûté du crapaud accoucheur. Ce nom vient du fait qu’après l’accouplement, les mâles transportent les œufs sur leur dos.
Pisciculture
Installée en amont de l’ancien pont de la Draille de Margeride, la pisciculture perpétue une tradition d’élevage de poissons probablement très ancienne. Derrière les bassins d’élevage se trouve le moulin de la source, l’un des anciens moulins de Florac qui servaient à moudre du blé, extraire l’huile de noix, fouler de la laine...
Ferradou et le foirail
Ce “travail” ou “ferradou” servait à ferrer les boeufs. Il est situé sur le foirail, près du poids public, où se sont tenues jusqu’à treize foires annuelles. Ces foires étaient des lieux d'échanges entre les régions voisines. On y menait des moutons, des chèvres, des bovins, des cochons, depuis les Causses, les Cévennes, le mont Lozère, et plus loin encore. On y vendait du vin, des châtaignes, du blé, des fruits, des sabots, des tissus de laine… Elles étaient de vraies fêtes que certains arrosaient plus que de raison avant de repartir vers leur village !
Château de Florac
Rebâti en 1652, après les guerres de Religion, le château de Florac occupe l'emplacement de l'ancien château féodal dont on retrouve mention dès le début du XIIIe siècle. Au moment de la Révolution, le château a été transformé en “grenier à sel”. Vendu à l'Etat en 1810, il a été utilisé comme prison, dont il garde encore quelques attributs. Depuis 1976, il est le siège du Parc national des Cévennes. Baladez-vous dans ses jardins, vous y trouverez quelques informations sur le Parc.
Source du Pêcher (Pesquié)
Dans un grand parc calme et ombragé, la source du Pêcher jaillit d’un gros éboulis rocheux, par plusieurs venues d’eau, les griffons, dont aucune n’a pu être pénétrée jusqu’à présent. Elle draine vers le Tarnon les eaux de la partie Est du causse Méjean et fournit beaucoup d’eau, en quantité irrégulière:
• débit d’étiage (basses eaux) : entre 80 l/s et 200 l/s
• débit moyen : entre 1 250 l/s et 7 000 l/s
La température moyenne est de10°C à 10,2°C..
Le mot « pêcher » vient de l’occitan « pesquièr = vivier » issu du latin « piscis = poisson ».
Le châtaignier
Appelé « arbre à pain », le châtaignier est fortement ancré dans l’histoire cévenole. Si sa présence dans les Cévennes avant celle de l’homme reste incertaine, il a largement contribué à le nourrir et à permettre l'essor démographique des XIIe, XVIe et XIXesiècles. Le châtaignier est alors planté en vergers sur la majeure partie du territoire cévenol. Il est greffé afin d’obtenir des variétés de fruits plus ou moins précoces, correspondant aux différents usages : confiture, séchage, nourriture pour les animaux. On a dénombré plus de cent variétés, véritable patrimoine issu de siècles de sélection. (P. Grime)
Saint-Julien-d'Arpaon
Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juillet 1702, à l’issue de la foire de la Madeleine, une assemblée se tient dans un bois « proche de Saint-Julien ». Les futurs chefs des premiers camisards commencent à recruter des volontaires pour aller délivrer les prisonniers. Le 18 octobre 1702, après avoir tué Salomon Gardès, secrétaire de l’abbé du Chaila, la troupe camisarde commandée par Gédéon Laporte brûle l’église, la cure et la maison du notaire Delapierre. Le temple a été construit en 1840.
Château de Saint-Julien-d'Arpaon
Ce château du XIIIe siècle était la propriété des seigneurs d'Anduze qui possédaient en Gévaudan la baronnie de Florac. En 1618, le château est démantelé alors que la famille de Gabriac en a la propriété. Au XVIIIe siècle, il revient par héritage à la famille de Montcalm, famille rouergate qui possède plusieurs biens en Gévaudan et qui restaure la bâtisse. Le château subira ensuite les effets du temps, et est actuellement à l'état de ruines, mais mieux conservé que d'autres châteaux en Gévaudan.
Château de Saint-Julien-d'Arpaon
Ce château du XIIIe siècle était une propriété des seigneurs d'Anduze qui possédaient en Gévaudan la baronnie de Florac. En 1618, le château est démantelé alors que la famille de Gabriac en a la propriété. Au XVIIIe siècle, le château revient par héritage à la famille de Montcalm, famille rouergate qui possède plusieurs biens en Gévaudan.
Cette famille restaurera la bâtisse mais le château subira les effets du temps et, actuellement, il est en l'état de ruines mais mieux conservé que d'autres châteaux en Gévaudan.
Description
Seule la partie du sentier GR® qui traverse le territoire du Parc national des Cévennes, du Bleymard jusqu’aux portes d’Alès, vous est ici présentée. Retrouvez l'intégralité de l'itinéraire dans le topo-guide « Le chemin de Stevenson » (réf. 700) de la Fédération française de randonnée pédestre (FFRandonnée), en vente dans les maisons du Parc, à la boutique en ligne sur www.cevennes-parcnational.fr, dans les librairies, magasins de sport et sur https://boutique.ffrandonnee.fr. Toutes les informations sont aussi disponibles sur le site de l’association « Sur le chemin de Robert Louis Stevenson » : www.chemin-stevenson.org
Profil altimétrique
Recommandations
Attention, pour des raisons diverses, il peut y avoir une différence de balisage entre le marquage sur le terrain et le tracé du topo-guide : merci de bien vouloir suivre le balisage sur le terrain. Adaptez votre équipement à la randonnée de plusieurs jours, mais aussi aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Refermez soigneusement clôtures et portillons.
Transport
- Ligne 253 Mende - Bagnols les bains - Mont Lozère.
- Ligne 261 Florac - Le Pont de Montvert - Mont Lozère
- Ligne 252 Florac - Alès
- Ligne 112 et 142 pour aller de Saint-jean du gard à Alès.