GR®70, le chemin de Stevenson (Langogne-Alès)
Seul, entre amis ou en famille, à pied, avec un âne, à vélo ou à cheval… Les façons de découvrir le chemin emprunté par Robert Louis Stevenson en 1878 sont nombreuses. Il faut compter 15 jours de marche depuis le Puy-en-Velay pour rejoindre Alès, la capitale des Cévennes, en passant par le Gévaudan et le mont Lozère. Chacun peut découvrir à son rythme les paysages variés et les histoires qui se racontent…
Les 50 patrimoines à découvrir
- Histoire et Culture
La croix des Missions
Sur la commune du Bleymard, on trouve un grand nombre de calvaires et autres ouvrages du petit patrimoine religieux, témoins de la ferveur qui animait les habitants. On les trouve à l’entrée du village, sur la place, ainsi qu’au carrefour des chemins, protégeant le marcheur et le laboureur. Des offrandes prenaient parfois la forme de croix, alors appelées « des missions ». - Faune et Flore
Les passereaux
Les milieux ouverts, composés de quelques arbres et de buissons, sont favorables aux passereaux. Cet ordre est le plus vaste et le plus varié de la classe des oiseaux et regroupe plus de la moitié des espèces d’oiseaux. La pie-grièche écorcheur affectionne particulièrement ce type de milieux, riches en gros insectes qui constituent sa principale source de nourriture. Cet oiseau est une espèce migratrice stricte et hiverne dans l’est africain. - Histoire et Culture
Les coubles
Vous êtes à la croisée des chemins dont l'un est l'ancien chemin de Mende à Villefort, détaché de la route des Arvènes (la Régordane) au niveau de la Maloutière (sortie de Villefort). Combien de coubles, convois d'au moins 6 mulets bâtés, répandant le son de leurs grelots, sont passés par ici pendant des siècles ! Les muletiers, qui passaient en caravanes, animaient le village et donnaient à Cubières un air de prospérité. La rue du village, alors très marchande, alignait ses auberges et ses échoppes.
- Histoire et Culture
Les montjoies
Ces "petits menhirs" appelés montjoies qui jalonnent le chemin ne se sont pas plantés tout seuls.... D'accord, mais c’était il y a si longtemps que personne ne se souvient de leur origine. Qu'importe ! Ce bornage nous plonge dans un conte de géant aux prises avec la tourmente de neige et la brume. Prenez-vous un instant pour Gargantua qui aurait lu "le petit Poucet" . N'auriez- vous pas eu l'idée de planter quelques cailloux pointus de 2,50 m de haut pour retrouver votre chemin du retour ? - Cols et Sommets
Paysage menacé
Balise n° 3
Cette vaste étendue de pelouse, patrimoine historique et naturel, est aujourd’hui menacé. La superficie de cette zone relique a été bien réduite au cours des dernières décennies. Si les sommets sont stabilisés par la pelouse, le flanc de la colline présente quant à lui une forme d’érosion (rochers mis à nu), résultant d’un labour effectué par les forestiers pour tenter de le reboiser. Sur le replat, des pins commencent à s’installer aux dépens de la pelouse. Ces zones devenues sensibles, imposent de gérer au mieux toutes les composantes du territoire. Ici, le berger guide son troupeau en veillant à ne pas accentuer l’érosion et à éliminer les jeunes pousses de pins. - Agriculture et Elevage
Brebis reine
Balise n° 5
À la fin du XIXe siècle, 100 000 moutons transhumaient chaque année sur le mont Lozère. En été, ce lieu était soumis à un intense trafic. Le célèbre écrivain écossais R.L.Stevenson a longé avec son ânesse Modestine ces « montjoies », pierres plantées qui guident le voyageur dans le brouillard. Aujourd’hui, un peu plus de 8 000 brebis, réparties en troupeaux gardés chacun par un berger, transhument sur le mont Lozère. Elles partagent les quelque 6 000 ha que représentent les pelouses et les landes du massif avec des bovins (en enclos). - Faune et Flore
Concurrents végétaux de la pelouse
Balise n° 4.
En contrebas, de vastes zones ont été plantées de pins et autres conifères. L'intérêt et la rareté tant régionales qu'européennes des pelouses imposent qu'elles soient bien délimitées par rapport à la forêt. En effet, les semis naturels des pins, transportés par les vents du sud, font naître une nouvelle forêt. Cette dynamique végétale, logique à cette altitude, donne l’avantage à la forêt sur la pelouse. L’Union européenne aide actuellement les acteurs locaux à couper les nouveaux arbres pour protéger la pelouse. Sur le chemin du retour, on rencontrer d'autres essences autochtones (hêtre, bouleau) qui pourraient faire subir un recul identique à la pelouse. - Faune et Flore
Sommet de Finiels
La pelouse d'altitude, constituée d'une herbe rêche, le nard, s'adapte aux dures conditions climatiques. Au printemps, quelques dunes de neige au relief de vagues se forment dans des creux ; des petits tas se réfugient derrière des arbustes. Déjà, l'alouette des champs, le pipit farlouse et la linotte mélodieuse cherchent à franchir le sommet en voletant à fleur de sol. Sur le sommet, quelques îlots de callune (appelée communément bruyère et présentant la particularité de fleurir d'abord en altitude), et quelques plants de myrtille parviennent à grand peine à s'implanter. Des bornes portent l'empreinte de la Croix de Malte. Au XIIe siècle, le baron de Tournel donna à l'ordre religieux et militaire des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jerusalem des terres situées sur le versant méridional du mont Lozère.
Au XVIe siècle l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem devint l'ordre des Chevaliers de Malte. La commanderie était installée à l'Hôpital et les terres délimitées par ces bornes. - Faune et Flore
La forêt
À la fin du siècle dernier, le mont Lozère était presque entièrement déboisé, en grande partie à cause du séjour des milliers de moutons en transhumance. Au début du XXe siècle, pour éviter l'érosion, des reboisements ont été faits par les gens du pays qui semaient et plantaient à la demande de l’Etat. Cela nous permet aujourd'hui de profiter de cette forêt au « désordre naturel », appréciée également des cervidés.
À partir de 1964, de gros chantiers de reboisement ont été effectués par des entreprises dotées de machines. Cette disposition alignée et régulière permet de différencier facilement ces plantations des plus anciennes.
À partir de 1964, de gros chantiers de reboisement ont été effectués par des entreprises dotées de machines. Cette disposition alignée et régulière permet de différencier facilement ces plantations des plus anciennes. - Histoire et Culture
Pont-de-Montvert
Le Pont-de-Montvert est entièrement protestant à la fin du XVIe siècle. En 1702, pour une population globale de cinq cents habitants, le bourg compte seulement une trentaine d’anciens catholiques. En 1686, l’abbé du Chaila est nommé archiprêtre des Cévennes, inspecteur des missions et des chemins de traverses. Il s’approprie la maison de Jean André, notable protestant qui a refusé d’abjurer sa religion et pris le Désert. L’abbé du Chaila reconvertit la maison André en résidence administrative mais surtout en lieu de détention et d’interrogatoire.
- Histoire et Culture
Pont-de-Montvert
Balise n° 12
Le Pont-de-Montvert est à la confluence du Tarn et de deux de ses affluents, le Rieumalet et le Martinet. La draille, ancien chemin de transhumance aujourd’hui presque effacé, était empruntée par les troupeaux du Midi pour rejoindre les estives du mont Lozère. C’est le long de cet axe que les premiers quartiers se sont développés. En 1630, le bourg était déjà presque aussi étendu qu’au début du XIXe siècle. Trois ponts de pierre ont été construits. Mais les grandes crues de 1827 et 1900 ont sérieusement endommagé ou détruit ces ouvrages : le grand pont sur le Tarn est le seul encore en pierre. Les nouveaux quartiers se sont installés à la périphérie du bourg, préservant le centre historique. - Histoire et Culture
Chemin des Camisards
Balise n° 11
Ce chemin, autrefois itinéraire de grande communication, reliait le Pont-de-Montvert à Barre-des-Cévennes. Dans la nuit du 24 juillet 1702, des Huguenots qui s'étaient précédemment rassemblés au col des Trois Fayards ont emprunté ce chemin pour libérer leurs coreligionnaires détenus par l’abbé du Cheyla au Pont-de-Montvert. Les événements tragiques qui ont suivi (mort violente de l’abbé du Cheyla) ont déclenché la guerre des Camisards. Les paysages alentours résultent d’une intense activité agricole : toutes les pentes avoisinantes étaient cultivées (seigle essentiellement) sur des terrasses construites de main d’homme, les bancels. - Eau et Géologie
Boule qui roule
Balise n° 10
Sur le plateau, le chemin est parfois peu marqué, signe d’une faible érosion. Par contre, toute la descente sur le Pont-de-Montvert porte les traces d’une érosion plus forte, notamment près du départ où un gros bloc a roulé au milieu du chemin. C’est le passage répétitif des hommes et des animaux qui, ajouté aux facteurs naturels, a fini par déstabiliser ce rocher. À la suite de ces événements, le chemin initial a été dévié. - Architecture et Village
Bergerie couverte en lauzes de schiste
Balise n° 9
Cette bergerie, contrairement à la précédente, est construite en matériaux lourds, compacts et massifs. Une voûte en pierres de granite remplace la charpente en bois. Cela témoigne de la rareté du bois. L’étanchéité de la couverture est assurée par des lauzes de schiste posées sur un lit d’argile ou d’arène granitique.
Ce lieu se nomme la jasse de Chanteloup (jasse-jas-gisant : lieu de repos pour les animaux ; canteloube, selon l’étymologie populaire : lieu où hurlent les loups ou, selon des sources savantes, luppe :pierre, hauteur, montagne arrondie). - Histoire et Culture
Champlong-du-Bougès
Cette ancienne auberge, aujourd’hui maison forestière, et ses environs ont été le cadre de nombreuses assemblées. En juillet 1702, elle était habitée par la famille Jalabert, dont Jeanne l’une des filles était prophétesse.
- Histoire et Culture
Les Trois Fayards
Le site des Trois Fayards (Les Trois Hêtres, Los Tres Faus en occitan), progressivement caché par la forêt de résineux plantée en 1909, après que les trois vieux hêtres aient été coupés par les forestiers, a été redécouvert en 2001.
- Eau et Géologie
Le Tarn
Le Tarn prend naissance à 1550 m d'altitude sous la crête du mont Lozère. Creusé d'abord dans le granite, il délimite le Bougès et le mont Lozère. Après Bédouès, il rencontre le Tarnon et peu à peu pénètre en terrain karstique dans lequel il s’aménage un lit de plus en plus profond. C'est à son point de confluence avec la Jonte, au Rozier, que le Tarn quitte le département de la Lozère.
- Histoire et Culture
Scierie "Ets Fages"
En amont de Bédouès, on aperçoit une scierie qui produit du bois pour fabriquer principalement des caisses et des palettes. Elle produit également un peu de charpente. Aujourd'hui, le bois est valorisé de différentes manières par les entreprises forestières locales : énergie, pâte à papier, bois d’œuvre, caisserie ou construction.
- Faune et Flore
Truite fario (Salmo trutta fario)
Cette truite présente dans nos cours d'eau est une espèce autochtone. Cette souche fait partie de notre patrimoine. Sa taille varie en fonction de la nature de l'eau, de la pression de pêche et de la nature du fond (caches). L'été, elle chasse en eau vive et en surface et capture des insectes. L'hiver, elle mange des larves sur le fond. La reproduction commence dès le mois de novembre et s'étale durant l'hiver. La femelle pond sur un fond de gravier qu'elle creuse avec sa nageoire caudale. Le mâle y dépose sa laitance sur les œufs. Une fois fécondés, ceux-ci sont recouverts de gravier. La réussite de la reproduction dépend des variations de débit et surtout des risques d'assèchement des frayères par hiver sec.
- Histoire et Culture
La collégiale
La collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Bédouès a été construite au XIV° siècle (année 1363) à l'instigation du pape Urbain V, afin d'accueillir le tombeau de ses parents et un collège de huit chanoines. Sa fortification est un peu plus ancienne. Elle a été détruite en 1580 pendant les guerres de religion et reconstruite au XVII° siècle.
- Histoire et Culture
La chapelle Saint-Saturnin
La chapelle Saint-Saturnin, entourée de son cimetière, au cœur du bourg, renferme un magnifique décor peint couvrant l'ensemble des murs. Elle fut construite au XII° siècle. Guillaume de Grimoard (futur pape Urbain V) y fut baptisé en 1309. Elle se trouve à côté de la mairie. Un petit détour s'impose.
- Agriculture et Elevage
La chèvrerie Gautier
Yolande et Christian gèrent une petite exploitation agricole qui proposent des fromages de chèvre fermier. C’est un produit typiquement cévenol. Le troupeau est constitué de 60 chèvres laitières de race alpine et tout le lait est transformé en fromage fermier sur place. De fin novembre jusqu’à fin avril, c’est la pause pour les chèvres, qui doivent nourrir leurs petits chevreaux !
- Faune et Flore
Le castor (Castor Fiber)
Les parties calmes et profondes du Tarn sont propices à l'installation du castor européen qui vit dans un terrier creusé dans les berges de la rivière. Il est essentiellement végétarien, la base de son alimentation étant la cellulose. Il se nourrit de jeunes pousses, d'écorce, de plantes aquatiques ou de feuillage abondant dans la ripisylve. Il est ainsi utile à la régulation du boisement des berges qui facilite le développement de la faune et de la flore du bord de la rivière. Contrairement à son cousin canadien il ne créait pas de barrage sur les cours d’eau de notre territoire.
- Agriculture et Elevage
La vigne de Florac
Des plants de vigne poussent encore au bord des chemins ou s'accrochent aux arbres et aux broussailles. Certains font encore leur vin. Mais l'activité est aujourd'hui anecdotique. Florac était jadis cerné de vignes sur terrasses, et chaque paysan faisait ses quelques hectolitres de vin. Mais vers1945, l'exode rural et la pénibilité du travail ont conduit ces treilles à l'abandon. C'est en 2003 que la vigne a vu le jour à nouveau avec l'installation de deux viticulteurs à Ispagnac.
- Histoire et Culture
Planet
Aux XVIe et XVIIe siècles, de nombreux troubles religieux opposant catholiques et protestants ont affecté les Cévennes, causant maintes destructions. Après la signature de la paix d’Alais (juin 1629) entre Richelieu et le duc de Rohan, les protestants conservent le droit de pratiquer leur religion mais leurs fortifications sont détruites. C’est le cas des remparts de Florac. La maison où est installée le panneau est l'une des plus anciennes de Florac : sa tour surveillait la porte du Thérond. C’est aussi le carrefour entre l’ancienne route de Nîmes à Saint-Flour et l’ancienne route de Florac à Séverac par le Causse.
- Eau et Géologie
Le Tarnon et ses rives
La préservation de la végétation des rives, riche en habitats rares est un enjeu majeur qui justifie un classement d’intérêt européen « Natura 2000 ». Présents sur le Tarnon, la Loutre et le Castor d’Europe, de mœurs crépusculaires et nocturnes restent difficiles à observer. Le poisson est l’aliment de base de la Loutre, le Castor se nourrit des saules croissant sur les berges. La ripisylve, formation boisée ou arbustive occupant les rives, contribue à la biodiversité et limite l’érosion des berges, car lors des épisodes cévenols, les crues peuvent atteindre 6 mètres de hauteur. - Histoire et Culture
Grand-Rue
La rue Armand Jullié est l’ancienne rue commerçante, bordée d’échoppes aux devantures caractéristiques. C’est cette rue que traversaient les caravanes de muletiers qui transportaient les marchandises entre l’Auvergne et le Midi, auxquels ont succédé les rouliers et les charretiers. Plus d’une vingtaine de rouliers “remisaient” à Florac au début du XXe siècle : ils y faisaient halte et prenaient des chevaux de renfort pour grimper les côtes qui les attendaient sur la route.
- Histoire et Culture
L’ancienne gare et le pont en fer
Cette gare était le point de départ de la ligne Florac - Ste Cécile d’Andorge. Exploitée de 1909 à 1968 par les Chemins de Fer Départementaux (CFD), cette voie reliait la sous-préfecture Lozérienne à la ligne St. Germain des Fossés/Nîmes qui désenclavait les Cévennes. Aujourd'hui elle renaît comme Voie verte "La Cévenole". Le pont traversant le Tarnon, construit en 1890 sur le modèle Eiffel, fut un des premiers ouvrages métalliques réalisés à cette époque. - Histoire et Culture
Esplanade
Le passage sous le porche de la sous-préfecture est l'un des nombreux passages couverts qui se faufilent sous les maisons : vous venez de traverser les anciens remparts de Florac et vous vous trouvez à l'intérieur de la ville médiévale. Outre ses beaux platanes centenaires (les plus âgés ont 200 ans) vous y trouverez d’un côté, la statue de Léon Boyer, collaborateur de Gustave Eiffel avec qui il a construit le viaduc de Garabit, mort au Panama en 1883 où il travaillait au percement du canal ; de l’autre, le temple protestant et le monument aux morts.
- Cols et Sommets
Panorama et l'histoire
Un village troglodyte existait dès l’âge du bronze dans les rochers de Rochefort (1054 m d’altitude) où fut construit le premier château féodal. A l’époque gallo-romaine, Florac n’était sans doute qu’un domaine rural. C’est autour du quartier du Fourniol, sur la petite hauteur qui domine le Vibron et au pied de l’église, que s’installe le village médiéval. La population atteint 1 000 habitants au XVIIIe siècle, 2263 en 1852. Elle demeure à peu près stable depuis le début du XXe siècle (autour de 2 000 habitants).
- Architecture et Village
Ancien couvent
Classée Monument Historique, cette maison datant de 1583 possède un
remarquable portail orné. Construit pour accueillir un hôpital, le bâtiment fut occupé au XVIIe siècle par un couvent des Capucins. Transformée de nouveau en hôpital, cette maison a également été le siège de la sous-préfecture, puis d’une institution religieuse. Maison dite “de la congrégation”, elle est aujourd’hui utilisée comme école privée. Il faut l’imaginer lorsque à la fin du XVIIe siècle, ce quartier était très peuplé et animé par de nombreuses activités économiques : artisans du textile, ouvriers du cuir, mais aussi muletiers, voituriers et cabaretiers vivant du passage de ces transports. - Architecture et Village
Église Saint-Martin
L’église primitive, celle du prieuré de la Chaise-Dieu, était à l’emplacement de l’église actuelle, et entourée d’un cimetière. Entre le XIIIe et le XVe siècle, l’histoire de Florac est marquée par les rivalités qui opposaient le pouvoir du prieuré à celui du seigneur, installé de l’autre côté du ruisseau du Vibron.L' église fut détruite en 1561 et un temple fut construit sur ses ruines. Les guerres de Religion dévastèrent plusieurs fois Florac. Le temple fut détruit à son tour, ainsi que l’horloge et le clocher, au début du siècle suivant (1629). L’église actuelle, d’architecture néoclassique, date de 1833, comme le temple actuel, situé sur l’Esplanade.
- Histoire et Culture
Le temple
Vers 1550, dans sa grande majorité, la population cévenole adopte les idées de la Réforme. L’Eglise protestante de Florac est officiellement fondée en 1560. Le temple actuel est le 3ème construit dans la ville. Il a été inauguré en 1833, la même année que l’église, consacrant ainsi la paix entre la communauté catholique et protestante après deux siècles de conflits religieux. Son architecture sobre et austère, caractéristique des temples protestants, est particulièrement bien adaptée à la prédication. - Eau et Géologie
Le Vibron et sa faune
Né de la source du « Pêcher », Le Vibron, aménagé en plusieurs retenues, assura de tout temps la ressource en eau potable de la ville. Jadis l’eau courante du Vibron desservait les lavoirs, les tanneries et servait à évacuer les eaux usées. Il actionnait jusqu'à huit moulins et alimentait le vivier à poissons.
Le nom Vibron dérive de l’occitan vibre = castor. Vous pourrez y observer le cincle plongeur, appelé aussi merle d’eau. Pour se nourrir d’insectes aquatiques, il peut marcher sous l’eau et niche dans les trous de murs ou sous les ponts. En juin, au crépuscule, dans les ruelles aux alentours du Vibron, s’élève le chant flûté du crapaud accoucheur. Ce nom vient du fait qu’après l’accouplement, les mâles transportent les œufs sur leur dos. - Agriculture et Elevage
Ferradou et le foirail
Ce “travail” ou “ferradou” servait à ferrer les boeufs. Il est situé sur le foirail, près du poids public, où se sont tenues jusqu’à treize foires annuelles. Ces foires étaient des lieux d'échanges entre les régions voisines. On y menait des moutons, des chèvres, des bovins, des cochons, depuis les Causses, les Cévennes, le mont Lozère, et plus loin encore. On y vendait du vin, des châtaignes, du blé, des fruits, des sabots, des tissus de laine… Elles étaient de vraies fêtes que certains arrosaient plus que de raison avant de repartir vers leur village !
- Eau et Géologie
Pisciculture
Installée en amont de l’ancien pont de la Draille de Margeride, la pisciculture perpétue une tradition d’élevage de poissons probablement très ancienne. Derrière les bassins d’élevage se trouve le moulin de la source, l’un des anciens moulins de Florac qui servaient à moudre du blé, extraire l’huile de noix, fouler de la laine...
- Histoire et Culture
Château de Florac
Rebâti en 1652, après les guerres de Religion, le château de Florac occupe l'emplacement de l'ancien château féodal dont on retrouve mention dès le début du XIIIe siècle. Au moment de la Révolution, le château a été transformé en “grenier à sel”. Vendu à l'Etat en 1810, il a été utilisé comme prison, dont il garde encore quelques attributs. Depuis 1976, il est le siège du Parc national des Cévennes. Baladez-vous dans ses jardins, vous y trouverez quelques informations sur le Parc.
- Eau et Géologie
Source du Pêcher (Pesquié)
Dans un grand parc calme et ombragé, la source du Pêcher jaillit d’un gros éboulis rocheux, par plusieurs venues d’eau, les griffons, dont aucune n’a pu être pénétrée jusqu’à présent. Elle draine vers le Tarnon les eaux de la partie Est du causse Méjean et fournit beaucoup d’eau, en quantité irrégulière:
• débit d’étiage (basses eaux) : entre 80 l/s et 200 l/s
• débit moyen : entre 1 250 l/s et 7 000 l/s
La température moyenne est de10°C à 10,2°C..
Le mot « pêcher » vient de l’occitan « pesquièr = vivier » issu du latin « piscis = poisson ». - Faune et Flore
Le chêne blanc
Le chêne et le châtaignier poussent tous deux à la même altitude (entre 500 et 800m d’altitude) et c’est au détriment du premier que s’est faite l’extension de la châtaigneraie. Ici, elle est surtout constituée de « bouscas », châtaigniers non greffés, qui rejettent autour d’anciennes souches. Le déclin de la châtaigneraie, sous couvert de laquelle le chêne blanc se régénère bien, lui a permis de reconquérir du terrain, particulièrement sur les adrets (versant sud) et les zones d'affleurements rocheux. Il se contente davantage que le châtaignier de sols arides et secs. (P. Grime)
- Faune et Flore
Le châtaignier
Appelé « arbre à pain », le châtaignier est fortement ancré dans l’histoire cévenole. Si sa présence dans les Cévennes avant celle de l’homme reste incertaine, il a largement contribué à le nourrir et à permettre l'essor démographique des XIIe, XVIe et XIXesiècles. Le châtaignier est alors planté en vergers sur la majeure partie du territoire cévenol. Il est greffé afin d’obtenir des variétés de fruits plus ou moins précoces, correspondant aux différents usages : confiture, séchage, nourriture pour les animaux. On a dénombré plus de cent variétés, véritable patrimoine issu de siècles de sélection. (P. Grime)
- Architecture et Village
Clède
Deux petits bâtiments se trouvent au bord du chemin au point le plus haut. Ce sont des clèdes utilisées pour faire sécher les châtaignes. Les fruits sont disposés à l’étage supérieur sur des claies, un petit feu est entretenu pendant 5 à 6 semaines à l’étage du bas. Ici, chaque bâtiment était vraisemblablement employé à un type de séchage spécifique : l’un pour fournir les châtaignes qui sont ensuite épluchées et consommées par la famille, l’autre pour produire celles destinées aux animaux. Ces dernières sont moins séchées et ne sont pas épluchées. (P. Grime)
- Histoire et Culture
Saint-Julien-d'Arpaon
Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juillet 1702, à l’issue de la foire de la Madeleine, une assemblée se tient dans un bois « proche de Saint-Julien ». Les futurs chefs des premiers camisards commencent à recruter des volontaires pour aller délivrer les prisonniers. Le 18 octobre 1702, après avoir tué Salomon Gardès, secrétaire de l’abbé du Chaila, la troupe camisarde commandée par Gédéon Laporte brûle l’église, la cure et la maison du notaire Delapierre. Le temple a été construit en 1840.
- Histoire et Culture
Château de Saint-Julien-d'Arpaon
Ce château du XIIIe siècle était la propriété des seigneurs d'Anduze qui possédaient en Gévaudan la baronnie de Florac. En 1618, le château est démantelé alors que la famille de Gabriac en a la propriété. Au XVIIIe siècle, il revient par héritage à la famille de Montcalm, famille rouergate qui possède plusieurs biens en Gévaudan et qui restaure la bâtisse. Le château subira ensuite les effets du temps, et est actuellement à l'état de ruines, mais mieux conservé que d'autres châteaux en Gévaudan.
- Histoire et Culture
Château de Saint-Julien-d'Arpaon
Ce château du XIIIe siècle était une propriété des seigneurs d'Anduze qui possédaient en Gévaudan la baronnie de Florac. En 1618, le château est démantelé alors que la famille de Gabriac en a la propriété. Au XVIIIe siècle, le château revient par héritage à la famille de Montcalm, famille rouergate qui possède plusieurs biens en Gévaudan.
Cette famille restaurera la bâtisse mais le château subira les effets du temps et, actuellement, il est en l'état de ruines mais mieux conservé que d'autres châteaux en Gévaudan. - Histoire et Culture
Histoire de chemin
Il n'y a pas si longtemps, les habitants de Bougès ramassaient encore les châtaignes ici. "On les a ramassées dans les années soixante, ça a été les dernières années. Moi, j'ai vu mes parents les ramasser, ils portaient tout sur le dos ! C'était un sacré boulot de les remonter par ce chemin-là". Plus récemment, il était encore emprunté. "Ce chemin, c'était le chemin du facteur, il venait de Saint-Julien par Mijavols et puis il partait par là, il sautait la passerelle et il allait sur l'autre versant. Le facteur autrefois, il faisait quarante kilomètres par jour, ce n'était pas un métier de tout repos".
Le chemin a été emprunté pour descendre les céréales de Bougès jusqu'au moulin près de la voie ferrée. Cela avait nécessité d'importants aménagements que l'on voit encore. Un mur de soutènement maintient son assise tandis que la roche taillée ou un mur bâti le protège des éboulements. La création de nombreux virages en lacets a permis de diminuer la raideur de la pente.
- Histoire et Culture
Voie de chemin de fer
Usagers et employés en parlent toujours avec regret et émotion : « Pour aller à Montpellier, le lundi, je pouvais partir le matin, à 6h, j’arrivais à Montpellier à 10h du matin et on pouvait remonter le soir ici, le train arrivait à 10 h du soir. Maintenant (avec le car), vous pouvez descendre mais pour remonter, il faut attendre le lendemain, c’était bien utile. Maintenant celui qui n’a pas de voiture, il fait comment, il fait du stop, il marche à pied ! » (P. Grime)
« Deux ans après son arrêt, on a eu l’idée de le remettre en route pour en faire un train touristique : on a réussi à faire redémarrer une micheline… On avait prévenu personne : il paraît qu’on n’avait pas le droit de faire ça et même qu’on risquait la correctionnelle. Il n’est rien arrivé… Saut qu’à St Julien des Points on a actionné cette sorte de klaxon qu’on avait : alors M., du restaurant, est monté avec un litre de pastis, et deux ou trois paysans du coin sont arrivés aussi. On a tous pleuré comme des gosses : on avait l’impression que le cœur du pays recommençait à battre. » (Revue Cévennes n°15)
- Histoire et Culture
Le CéFéDé
De 1909 à 1968, cette ligne ferroviaire reliait Florac à Sainte-Cécile-d'Andorge (50 km). À écartement métrique et voie unique, elle était gérée par la Compagnie des chemins de fer départementaux. Elle était reliée au réseau ferré de la SNCF. Elle permettait le transport des voyageurs et des marchandises : minerais issus de la mine de Ramponenche, près de Florac, baryte provenant de la mine de Jalcreste et à destination du nord de la France, prunes, châtaignier, cèpes secs.... En suivant le tracé, on découvre d'anciens ouvrages d'art (ponts, tunnel, ...).
- Histoire et Culture
Obélisque du Plan de Fontmort
Il commémore le centenaire de l'édit de Tolérance par lequel Louis XVI accorda la liberté religieuse aux protestants. Il fut érigé en ce lieu symbolique car plusieurs combats s'y déroulèrent durant la guerre des Camisards. En 1702, les troupes royales surprennent un groupe de camisards dont elles capturent le chef, Esprit Séguier, qui est brûlé vif. En 1703, les camisards attaquent les troupes royales escortant un courrier et tuent des soldats. En 1704, 500 camisards tendent une embuscade à 300 soldats. Plus de 100 d'entre eux sont tués. (P. Grime)
- Histoire et Culture
Menhir
Au col, un menhir, dalle de schiste de 1,5 m de haut et 80 cm de large, présente des creux circulaires (cupules) et des bâtonnets gravés. Dès la préhistoire, à partir de 3 000 ans av.J.-C., de nombreux vestiges attestent de la fréquentation humaine des vallées schisteuses des Cévennes : sépultures, menhirs, signes gravés. On a dénombré dans les vallées des Gardons une quinzaine de menhirs. Situés en crête, sur un col, ils ne sont pas regroupés. Leur signification reste très hypothétique : repères d’orientation, symboles liés à un culte, marqueurs de territoire… ?
- Histoire et Culture
La "route royale"
On passe devant un petit bâtiment qui abritait autrefois les outils du cantonnier. Le chemin emprunté est la « route royale » entre St-Germain-de-Calberte à Barre-des-Cévennes, réaménagée au début du XVIIe siècle sur ordre de l’intendant du Languedoc chargé de réprimer le soulèvement des Camisards. Les routes royales permirent l’avancée des troupes dans un pays où la pénétration était très difficile. Cette route est construite sur des murs de soutènement et, par endroits, elle est taillée dans la roche.
Description
Seule la partie du sentier GR® au départ de Langogne jusqu’aux portes d’Alès, vous est ici présentée. Retrouvez l'intégralité de l'itinéraire dans le topo-guide « Le chemin de Stevenson » (réf. 700) de la Fédération française de randonnée pédestre (FFRandonnée), en vente dans les maisons du Parc, à la boutique en ligne sur www.cevennes-parcnational.fr, dans les librairies, magasins de sport et sur https://boutique.ffrandonnee.fr. Toutes les informations sont aussi disponibles sur le site de l’association « Sur le chemin de Robert Louis Stevenson » : www.chemin-stevenson.org
- Départ : Langogne
- Arrivée : Alès
- Communes traversées : Langogne, Saint-Flour-de-Mercoire, Cheylard-l'Évêque, Chaudeyrac, Luc, Laveyrune, Saint-Laurent-les-bains-Laval-d'Aurelle, La Bastide-Puylaurent, Mont-Lozère-et-Goulet, Cubières, Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère, Cassagnas, Cans-et-Cévennes, Florac-Trois-Rivères, Bédouès-Cocurès, Saint-Martin-de-Lansuscle, Saint-Germain-de-Calberte, Saint-Étienne-Vallée-Française, Saint-Jean-du-Gard, Mialet et Saint-Paul-la-Coste
Profil altimétrique
Recommandations
Attention, pour des raisons diverses, il peut y avoir une différence de balisage entre le marquage sur le terrain et le tracé du topo-guide : merci de bien vouloir suivre le balisage sur le terrain. Adaptez votre équipement à la randonnée de plusieurs jours, mais aussi aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Refermez soigneusement clôtures et portillons.
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Office de tourisme Cévennes Tourisme, Saint-Jean-du-Gard
Maison rouge, 30270 Saint-Jean-du-Gard
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Office de tourisme Des Cévennes au mont-Lozère, Le Collet-de-Dèze
RN 106, 48160 Le Collet-de-Dèze
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Office de tourisme Des Cévennes au mont Lozère, Le Pont-de-Montvert
le Quai, 48220 Le Pont de Montvert sud mont-Lozère
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Office de tourisme Mont-Lozère, La Bastide-Puylaurent
Mairie, 48250 La Bastide-Puylaurent
Office de tourisme Mont Lozère - Le Bleymard
Place de l'église - Le Bleymard, 48190 Mont Lozère et Goulet
Transport
- Ligne 282 Mende - Langogne - Le Puy en Velay
- Ligne 253 Mende - Bagnols les bains - Mont Lozère.
- Ligne 261 Florac - Le Pont de Montvert - Mont Lozère
- Ligne 252 Florac - Alès
- Ligne 251 Florac - Mende
- Ligne 112 et 142 pour aller de Saint-jean du gard à Alès.