GR®736 Gorges et vallée du Tarn
Sur le lit du Tarn
Sur le lit du Tarn - Nathalie Thomas
Villefort

GR®736 Gorges et vallée du Tarn

Agriculture et Elevage
Architecture et Village
Eau et Géologie
Faune et Flore
Histoire et Culture
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Un itinéraire de 300 km entre Villefort et Albi qui vous fera découvrir la rivière du Tarn et sa vallée.
Un séjour à travers des paysages diversifiés, riches en patrimoine naturel, entre le mont Lozère et les gorges du Tarn. Vous traversez des villages à l’architecture variée et typique, granitique, calcaire ou schisteuses 

Cet itinéraire se veut aussi multi-pratique. Renseignez-vous pour faire une partie du circuit en canoë, en VTT ou VAE ou encore, avec un âne. Profitez d’une autre manière de découvrir la rivière du Tarn grâce à des moyens de déplacements doux !

Les 50 patrimoines à découvrir

  • Histoire et Culture

    Organisation du village

    Situé à 605 m d'altitude, le village s'est développé le long du chemin de Régordane en une rue unique, constituée par les actuelles rues de l'Eglise et de la Bourgade. Au XIXe siècle, le village est traversé par une route nationale qui forme l'actuelle avenue des Cévennes, devenue l'artère principale de Villefort.

  • Histoire et Culture

    Ligne de train Paris Marseille

    À partir de 1865, la compagnie P.L.M (Paris-Lyon-Marseille) met en place la ligne qu'emprunte aujourd’hui le train Le Cévenol reliant Paris à Marseille, via Clermont-Ferrand, Alès et Nîmes. Facteur de désenclavement, elle est un atout pour les villes lozériennes situées sur son passage. De nouveaux métiers apparaissent : employé de la P.L.M (pendant la construction de la ligne),  expéditeur de produits locaux ( par exemple, le marron de la vallée de la Borne). Mais la disparition des convois muletiers porte un coup à l’activité économique, notamment aux artisans et aux aubergistes.

  • Agriculture et Elevage

    Essor du tourisme

    Situé à un kilomètre au nord du bourg, le barrage de Villefort est mis en eau le 14 juillet 1964. Sa construction ouvre une alternative à l’agriculture. Les activités touristiques se développent : pêche, baignade ou sports nautiques. Le tourisme est également basé sur la richesse du patrimoine naturel du canton avec de nombreux itinéraires de randonnée, le canyoning dans les gorges du Chassezac, ou le ski dans les stations du mont Lozère...

  • Histoire et Culture

    Des temps troublés

    Villefort a connu les guerres de religion aux XVIe et XVIIe siècles. En 1629, Henri de Rohan fait assiéger la ville. La rue de la Bourgade est incendiée par les Huguenots. Au XVIIe siècle, le bourg est ceint de murailles, qui sont démolies entre 1808 et 1813. Pendant la période révolutionnaire, des blasons rappelant l'Ancien Régime sont martelés, témoignage de la haine envers les seigneurs. Une croix sur la place du Portalet rappelle l’exécution en 1794 d’un prêtre réfractaire de Saint-Frézal-d'Albuges. La Première Guerre mondiale fait de nombreux morts. Pendant la seconde, Villefort est occupé par les Allemands. Cependant, un mouvement de résistance se crée sur le territoire où de nombreux maquis se développent.

  • Histoire et Culture

    Commerçants et artisans

    L'artisanat apparaît dès le Moyen Âge. À la fin du XVIIIe siècle débute l’exploitation du minerai de plomb, permettant aux agriculteurs de trouver une autre source de revenus. Une fonderie est construite en amont du village. Un siècle plus tard, l'attrait industriel et urbain entraîne l'exode rural et la baisse des activités artisanales et commerciales.

  • Villefort, rue de la Bourgade, maison de forgeron, enseigne sculptée
    Villefort, rue de la Bourgade, maison de forgeron, enseigne sculptée - © Guy Grégoire
    Architecture et Village

    Rue de la Bourgade

    À l'entrée sud de la rue de la Bourgade se trouve la maison natale d'Odilon Barrot (1791-1873), éminent avocat au parlement de Toulouse puis à la cour de cassation, député, président du conseil des ministres… Une plaque a été apposée sur sa façade en 1991. Dans cette rue, on peut également observer deux linteaux datés de 1617 et 1620, et un troisième, sculpté, sur l'une des maisons vers l’avenue de la Gare, indiquant l'atelier d'un forgeron.

  • Histoire et Culture

    Lavoir

    Datant du XIXe siècle, ce lavoir en granite comporte deux bassins. Le linge était battu dans le grand bassin à l'aide d'un tapoir, puis rincé dans l'eau pure du petit bassin, alimenté par la rivière. On remarque encore aujourd'hui les traces noires de suie laissées par les feux des fourneaux qui permettaient de faire bouillir l'eau. Ce lieu plein de vie où résonnaient les plaintes et les joies des lavandières a été fréquenté jusqu'aux années 1950.

  • Eau et Géologie

    Réseau hydrographique

    Venant du mont Lozère, la rivière de la Palhères traverse Villefort. Elle passe sous l'une des doubles arches gothiques inégales du pont Saint-Jean. Ce pont au profil en dos d'âne date du XIVe siècle. Deux ruisseaux coulent au centre du village, à l'emplacement de la place du Bosquet. Leur utilisation comme égout ou latrines les rendant insalubres, ils ont été voûtés par mesure d'hygiène pour créer l'actuelle place du Bosquet et la rue des Jardins. Les travaux ont pris fin en 1934.

  • Histoire et Culture

    Édifices religieux et pèlerinages

    La rue de Rome mène jusqu'à la chapelle Saint-Jean ou Gleisetto (petite église). Cette ancienne chapelle romane, devenue lieu d'habitation, accueillait à l’époque médiévale les pèlerins malades ou en quête d’un toit pour la nuit. Une léproserie y était annexée. Plus au nord, la chapelle Saint-Loup-et-Saint-Roch domine le lac. Restaurée à plusieurs reprises, elle a été construite à l’identique d'un édifice roman du XIIe ou XIIIe siècle, au lieu même de refuge d’un ermite qui avait suivi l’exemple de Saint-Loup. Celui-ci est le saint protecteur de la région et Saint-Roch lui est associé depuis la peste de 1720. Deux pèlerinages existent encore : le 29 juillet pour la Saint-Loup et le 16 août pour la Saint-Roch.

  • Histoire et Culture

    Foires de Villefort

    Depuis 1511, le marché de Villefort se tient le jeudi matin. Au début du XIXe siècle, jusqu'à quatorze foires s’y succèdent dans l'année. Pour être autorisés à s’y rendre, les enfants doivent aller à la messe à la chapelle Saint-Loup-et-Saint-Roch. La grande réputation de ces foires attire une foule importante. Celle du 14 septembre est l'une des plus impressionnantes, les nombreux bovins encombrant de toute leur masse les places et les rues du village. Villefort est aujourd'hui également animé par ses brocantes et ses marchés artisanaux.

  • Histoire et Culture

    Origines de Villefort

    Au Moyen Âge, Villefort porte le nom de Villa Montisfortis, faisant peut-être référence à une ancienne exploitation agricole romaine. Le bourg est alors dominé par un château dont il ne reste plus rien aujourd'hui. Lieu stratégique de péage, ce castrum garde alors le chemin de Régordane depuis les hauteurs du Collet (sortie sud du bourg).

  • Histoire et Culture

    Chemin de Régordane

    Le chemin de Régordane, entre Alès (Gard) et Luc (Lozère), est une partie de l'importante route reliant au Moyen Age le Bas-Languedoc et l’Auvergne, facilitant alors le commerce entre la Méditerranée et une partie des terres du royaume de France. Les muletiers qui l’empruntent, appelés localement Régordans ou Rigourdiers, transportent l'huile, le vin ou le sel. Elle est également le chemin de la foi qui mène les pèlerins appelés Romieux à Saint-Gilles. Elle est délaissée au XIVe siècle avec le développement du port de Marseille et des foires de Lyon. Des ornières laissées par le passage des roues de chars sont encore visibles entre Le Thort et La Molette, au nord de Prévenchères, et près de Saint-André-Capcèze.

  • Architecture et Village

    Architecture de pierre

    L'architecture des anciens édifices de Villefort est caractéristique des villages-rues  :
    • les maisons aux doubles porches voûtés étaient autrefois des auberges ou des boutiques de commerçants ou d’artisans : l'un des porches servait à stocker les marchandises, l'autre à les exposer ;
    • les linteaux sculptés surmontant les entrées de certaines maisons de la rue de l'Eglise ou de la rue de la Bourgade témoignent des activités passées de leurs occupants ;
    • des fenêtres à croisées ou à traverses de la Renaissance ornent certaines façades.

  • Architecture et Village

    Dans la rue de l'Église

    La mairie est un ancien hôtel particulier du XVe siècle avec son escalier à vis et ses salles voûtées au rez-de-chaussée. Le linteau derrière le portail est le vestige d'une maison fortifiée du village de Bayard, disparu sous les eaux du lac. En face, une fenêtre à croisée ouvragée orne la façade d'une maison du XVIe siècle.
    • La plus ancienne maison du village est inscrite au titre des Monuments historiques et datée du XIVe siècle, avec ses fenêtres gothiques et son système de poulie pour monter le fourrage au grenier.
    • Un accès voûté à une cour intérieure montre des murs bien appareillés faits de gros blocs datant du Moyen Âge…
    • Sur deux linteaux est gravé le monogramme du Christ : IHS, Jesus Hominium Salvator (Jésus sauveur des hommes). L'un des deux est suivi de l'inscription Ave Maria.

  • Agriculture et Elevage

    Châtaignier

    En 1900, la châtaigne est la principale production agricole. Les fruits de « l'arbre à pain » alimentent de nombreuses familles, ainsi que les animaux de la ferme. La castanéiculture occupe toute l’année et plus spécialement au moment de la récolte. Le soir, les cueilleurs se réunissent autour d'une brousillade (châtaignes grillées au feu de bois). Avec le départ d’une partie de la population, beaucoup de châtaigneraies sont abandonnées, d’autres sont abattues pour l’extraction du tanin. Les maladies de l’encre et de l’endothia (ou chancre de l’écorce), provoquées par des champignons, viennent à bout de nombreux arbres. Aujourd’hui, avec la relance amorcée, une « démarche qualité » est en cours pour accompagner les efforts des producteurs de châtaignes des Cévennes.

  • Histoire et Culture

    Place de l'Ormeau

    Ancienne place du marché de Villefort, la place de l'Ormeau accueillait le marché du Clédou tous les jeudis matin jusque dans les années 1980. Il foisonnait d'odeurs et de couleurs. On y vendait, notamment au XIXe siècle, bétail, viande, légumes, graines et châtaignes. Le tilleul de la place de l'Ormeau a été planté le 11 novembre 1920 comme « arbre de la victoire », pour que les générations suivantes se souviennent de la lutte pour la liberté menée par leurs ancêtres durant la Première Guerre mondiale. La maison Chambon, avec son portail en double arche, porte sur son linteau l'inscription Metre Iehan Martin 1595 encadrée d'un losange et d'un cœur.

  • Arbre mort
    Arbre mort - © KARCZEWSKI Gaël
    Faune et Flore

    Rencontre avec l'amadouvier

    Un gros champignon accroché au tronc d’un vieux hêtre : c’est l’amadouvier, un parasite de l’arbre.Sur le dessus, on dirait un chapeau de cèpe. Dessous, des tubes fins sont remplis de spores, des petites cellules qui permettront au champignon de se reproduire. L’amadouvier est parfaitement immangeable. À quoi peut-il donc servir ? Séché, il s’embrase à la première étincelle. Les humains de la préhistoire se servaient de lui pour allumer leurs feux.
  • Sous-sol forestier
    Sous-sol forestier - © PNC
    Faune et Flore

    Vie secrète du sous-sol

    Vous qui parcourez la forêt, savez-vous que vous foulez la surface d’un monde méconnu ? Sous vos pieds, s’activent sans relâche une multitude de petites créatures. En décomposant la matière organique comme les feuilles mortes, elles permettent aux racines des arbres d’absorber les substances nutritives. Sans elles, il n’y aurait pas de forêt. Sous les racines, cet arbre laisse entrevoir le sous-sol. Observons ce qu’il cache.
  • Loir gris
    Loir gris - © R. Descamps
    Faune et Flore

    Un véritable village

    Au cours de leur vie, les arbres se tordent, se boursouflent, prennent des rides. Une branche rompue laisse sa cicatrice offerte au bec des oiseaux. À la fin, notre vieillard végétal se retrouve perclus de cavités. Autant de loges confortables qui abritent les petites bêtes. Un doux « pou pou pou » résonne dans la forêt ? C’est la chouette de Tengmalm. Le pic noir creuse son nid dans le bois mort, avec son bec puissant. Joli rongeur, le loir gris cache ses réserves de nourriture dans les trous de vieux hêtres.
  • Exploitation de bois
    Exploitation de bois - © A. Bouissou/TERRA
    Faune et Flore

    L'Homme et la forêt

    Par endroits, on voit que la forêt est coupée. Pourquoi ? Le marquage à la peinture distingue les arbres à couper de ceux qui seront conservés selon des critères économiques et écologiques. Dans la forêt du Mas de la Barque, il faut garantir le bon fonctionnement de l’écosystème forestier. Une ressource à préserver pour l’avenir. Observons le travail du technicien forestier.
  • Rocher de la Barque
    Rocher de la Barque - © Biotope
    Histoire et Culture

    La barque mystérieuse

    Remarquez-vous l’étrange rocher en forme de barque ? Est-ce lui qui donne son nom au hameau ? En patois, « berque » désigne une brèche dans la montagne. Alors, Mas de la Barque ou « Mas de la Berque » ? Le Mas de la Barque se trouve sur la commune de Vialas en bordure de la forêt de Gourdouze. Le domaine du Prieuré de Gourdouze, auquel était rattachée la forêt, fut déclaré bien national à la Révolution française en 1789, puis vendu pour payer les dettes de l’État.
  • Mas de La Barque
    Mas de La Barque - nathalie.thomas
    Histoire et Culture

    Mas de La Barque

    Occupé uniquement par une maison forestière à la fin du siècle dernier, le Mas de la Barque a été fréquenté par les clubs de ski pour enfants à partir des années 1960, puis par les familles gardoises pendant les week-ends. En semaine, l'association « union pour l'animation de la Grange » organisait des classes vertes, des classes patrimoines et des journées à thème tout public. Des infrastructures coûteuses ont été progressivement mises en place (bâtiments, remontées mécaniques, canons à neige) puis partiellement démolies. Aujourd’hui, dans le cadre d'un programme global de requalification du site, l'aménagement touristique (domaine de ski de fond, raquettes, traîneaux, gîtes...) a été réalisé et est géré par une société d'économie mixte. La station propose des activités de pleine nature, été comme hiver.

  • Drosera rotundifolia
    Drosera rotundifolia - © Yannick Manche
    Eau et Géologie

    Tourbière monde à part

    Ce milieu naturel est un endroit étrange où seules survivent des plantes très particulières. La droséra est la vedette de la tourbière : le sol est si pauvre qu’elle capture des insectes pour se nourrir. C’est une plante carnivore. Ici, l’eau est très acide et fort peu oxygénée. À leur mort, les plantes ne se décomposent pas aussi bien que dans la forêt. Et elles s’accumulent pour former une épaisse couche de tourbe.
  • Groupe au Pic Cassini
    Groupe au Pic Cassini - otcevennesmontlozere
    Architecture et Village

    Mas de la Barque

    Inaugurée en 1968, la petite station familiale du mas de la Barque a été créée pour répondre aux attentes des populations de proximité. Mais en 1981 les précipitations sont déficitaires en neige, en 1982 l'hiver est doux, en 1983 l'année est très chaude, en 1984 et 1985 les années sont très froides (record : - 23.5° ). Ces aléas climatiques ont orienté peu à peu l'activité de la station vers le ski de fond et mené progressivement à l'arrêt du ski alpin à partir de 1994. 

  • Arbres morts
    Arbres morts - © Mathieu Baconnet
    Faune et Flore

    La mort d'un arbre

    On est un peu triste devant un arbre mort ou mourant. Pourtant, il régénère la vie dans la forêt. Une fois mort, la faune trouve de nombreux refuges, disponibles encore de longues années. Son bois pourrissant nourrit des légions de petits animaux qui font d’une vieille forêt un trésor vivant. La larve du carabe des bois dévore des limaces et des escargots tandis que la larve du longicorne creuse dans le bois mort.
  • Hêtre soudé (anastomose)
    Hêtre soudé (anastomose) - © E. Balaye
    Faune et Flore

    Bisous d'arbres

    Entre les arbres, l’union fait la force. Les arbres aiment se souder entre eux par les racines, ça les rend plus forts. Mais ici, il y a des hêtres qui fusionnent par les branches ou même par les troncs. Drôles de soudures ! Repérez-les mais ne les dérangez pas.
  • Chaos de granite
    Chaos de granite - © A. BOUISSOU / TERRA Ministère de l'Environnement
    Eau et Géologie

    Architecture de granite

    Balise n° 8
    On aperçoit ici et dans les paysages alentours des entassements de blocs et de boules de granite, jouant parfois les équilibristes. On parle de « chaos », formations géologiques issues d’un long processus de fracturation et d’érosion du granite dû au vent, au gel et aux précipitations. Ces chaos ont souvent fourni une matière première disponible pour la construction des maisons, sans nécessité d’ouvrir des carrières en profondeur. Les paysans du mont Lozère utilisaient ce matériau avec une grande maîtrise technique évoquée par Jean-Pierre Chabrol dans son ouvrage “le Crève Cévenne”.

  • Gourgue de Mas Camargues
    Gourgue de Mas Camargues - © Yannick Manche
    Eau et Géologie

    Gourgue et béal

    Balise n° 7
    Pour alimenter les moulins avec un volume d’eau suffisant et stable, un réservoir a été aménagé à l’aide d’une levée de terre et de pierres. Une dalle, percée d’un trou, permettait l’écoulement des eaux. Un rondin de bois emmanché d’un bâton faisait office de bouchon, prêt à ouvrir quand un travail de mouture ou de battage était prévu. En amont et en aval de ce réservoir, on peut suivre le béal, qui est un canal d’amenée d’eau depuis le Tarn jusqu’aux moulins. Ce système a été préféré à l’utilisation directe des eaux du Tarn, trop dangereuses par les violentes crues qu’elles connaissent.

  • Les bâtiments du mas vus depuis le potager
    Les bâtiments du mas vus depuis le potager - @ Guy Grégoire
    Histoire et Culture

    Jardin potager

    Balise n° 6
    En friche depuis le début XXe siècle, le jardin potager n’est pas facile à repérer. Il constituait généralement une petite parcelle fermée d’un muret de pierres, surmonté de ronces, pour le défendre contre les animaux. Un deuxième jardin était cultivé en contrebas du mas. Ces potagers témoignent d’une économie privilégiant le plus possible  l’autoconsommation. Ils produisaient essentiellement des légumes frais (carottes, salades…) pour varier des habituels choux et pommes de terres…

  • L’intérieur du moulin, la meule fixe est restée sur son axe
    L’intérieur du moulin, la meule fixe est restée sur son axe - © Brigitte Mathieu
    Architecture et Village

    Moulin

    Balise n° 2
    Il s’agit d’un moulin hydraulique destiné à la mouture des céréales, essentiellement du seigle. Comme la grande majorité des moulins du mont Lozère, il possédait une roue horizontale, simple à mettre en œuvre avec peu de hauteur d’eau. Mentionné dès le XVIIe siècle, il rendit ses derniers services durant la Seconde Guerre mondiale. On peut encore observer la meule « dormante », sur laquelle la meule « tournante » (disparue) broyait le seigle.

  • Mas Camargues
    Mas Camargues - © Olivier Prohin
    Architecture et Village

    Des bâtiments qui en imposent !

    Balise n° 1
    Le bâtiment principal surprend par ses dimensions et sa façade en pierres de granite soigneusement taillées, surmontée d’une corniche galbée. On trouve mention du prospère domaine de Mas Camargues dès le XVe siècle. Cependant, la configuration actuelle des bâtiments date de la fin du XIXe siècle, comme l’indique la date gravée sur un linteau. En parcourant les hameaux environnants, on se rend compte que cet habitat n’est pas commun sur le mont Lozère. Ici, les propriétaires ont voulu fièrement marquer le paysage comme personne n’avait jamais osé le faire…

  • Le béal qui permet à la machine hydraulique de fonctionner
    Le béal qui permet à la machine hydraulique de fonctionner - @ Guy Grégoire
    Architecture et Village

    Machine hydraulique moderne

    Balise n° 3
    Ce bâtiment, assez semblable au moulin précédent, avait une fonction toute différente qui témoigne de l’avance technologique de Mas Camargues à la fin du XIXe siècle. Une alimentation en eau « par-dessus » entraîne une roue verticale à aubes, offrant ainsi plus de puissance que le moulin précédent. Le bâtiment abrite seulement « le moteur » : l’utilisation de l’énergie produite se faisait à l’extérieur. Il faut imaginer une longue courroie (large bande de cuir ou tissée) transmettant son énergie à une batteuse, placée sur le sol dallé de l’aire à battre, pour séparer les grains des épis.

  • Mas Camargues, Mont Lozère
    Mas Camargues, Mont Lozère - © Yann Toutain
    Histoire et Culture

    Cimetière de famille

    Balise n° 4
    Dans une petite parcelle enclose d’un muret de pierres sèches, se trouve la pierre tombale sans ornements d’une fillette décédée en 1905. Cette simple dalle de granite nous rappelle la tradition protestante. Conséquence de la Révocation de l’édit de Nantes en 1685, cette pratique de sépulture privée s’est généralisée lorsque le cimetière du village fut réservé aux seuls catholiques. Aujourd’hui encore, certains protestants font le choix d’être inhumés dans leur jardin ou leur champ.

  • Hameau de Bellecoste entre Mas Camargues et Mas de la Barque
    Hameau de Bellecoste entre Mas Camargues et Mas de la Barque - © Guy Grégoire
    Histoire et Culture

    De l'Hôpital au Mas de la Barque

    Balise n° 5
    Construits pour permettre le franchissement du canal par les chars à bœufs et les troupeaux, plusieurs petits ponts ont été réalisés en dalles de granite. Avant que la piste actuelle ne soit ouverte, le chemin de l’Hôpital à Bellecoste passait ici, en amont de Mas Camargues.

  • Paturâges sur les hauteurs de Mas Camargues
    Paturâges sur les hauteurs de Mas Camargues - @ Arnaud Bouissou TERRA Ministère de l'Environnement
    Agriculture et Elevage

    Paysages évolutifs

    Balise n° 9
    Le paysage de Mas Camargues n’est pas un décor immuable, il évolue au gré de l’utilisation des terres. En 1813, des terres labourables auraient été visibles, moins de pâturages, mais davantage de prés et de jardins, témoins d’une polyculture. Vers 1913, la spécialisation dans l’élevage, qui assure la plus grande partie du revenu, amorce la prédominance des grands pâturages. Le paysage de demain dépend des choix agricoles qui seront faits. Le maintien de l’élevage est déterminant pour conserver des milieux ouverts tandis que son absence verrait l’extension de landes puis de forêts…

  • A deux reprises, le béal rencontre un ruisseau.
    A deux reprises, le béal rencontre un ruisseau. - @ Brigitte Mathieu
    Eau et Géologie

    Croisement d'eaux

    Balise n° 10
    Le béal qui rejoint les moulins doit ici traverser l’un des affluents du Tarn. Comment empêcher que les eaux du canal ne s’écoulent avec celles du cours d’eau en suivant la plus grande pente ? Une simple levée de terre faisant barrage a permis de créer une sorte de bassin d’équilibre où les eaux ont pu se répartir dans des proportions convenables entre les deux directions.

  • Pont de Mas Camargues, Mont Lozère
    Pont de Mas Camargues, Mont Lozère - © Yann Toutain
    Architecture et Village

    Pont de Camargues

    Balise n° 17
    La pureté de ligne de la voûte unique et le tablier étroit sont deux éléments importants pour offrir le moins de prise possible à l’eau du Tarn en cas de crue. Ce modèle de construction lui a valu d’être désigné localement comme « le pont romain ». Pourtant, son édification ne remonte pas avant 1850. Un véritable miracle aurait été nécessaire pour que le pont d'aujourd’hui ait pu ainsi défier le temps et résister aux crues du Tarn.

  • Mas Camargue, Mont Lozère
    Mas Camargue, Mont Lozère - © Olivier Prohin
    Histoire et Culture

    Bois de Camargues

    Balise n° 11
    Peuplé essentiellement de hêtres, ce bois ne semble guère avoir évolué depuis de longs siècles : rien d’étonnant à cela si l’on sait qu’il n’était destiné qu’à satisfaire les besoins de Mas Camargues en bois de chauffe, manches d’outils..., ne donnant lieu à aucune exploitation au sens moderne. Le sous bois peut paraître assez pauvre mais on y récolte, aujourd’hui encore, myrtilles et lichens.

  • Mas Camagues
    Mas Camagues - © A. BOUISSOU / TERRA Ministère de l'Environnement
    Agriculture et Elevage

    Agropastoralisme

    Balise n° 16
    Qu’est-ce que l’agropastoralisme ? C’est une agriculture dominée par l’élevage extensif : des troupeaux parcourent de larges espaces pour se nourrir. Ici, les zones correspondant à deux formes d’élevage du versant sud du mont Lozère sont visibles : en amont, les ovins transhumants sur les parcours d’altitude ouverts jusqu’aux crêtes ; en aval, l’élevage dominant de bovins sédentaires, dans les parcelles clôturées.

  • Gasbiel
    Gasbiel - nathalie.thomas
    Eau et Géologie

    Gasbiel (vieux gué)

    Ce passage était très emprunté pour aller de l'Hôpital à la paroisse de Frutgères par la Commanderie de l'Ordre de Malte. Elle était propriétaire de la presque totalité des terres; une partie importante était loué par bail emphytéotique aux paysans qui payaient la location en espèces et en nature.
  • Frutgères
    Frutgères - nathalie.thomas
    Architecture et Village

    Frutgères

    Ce village, autrefois chef-lieu de la paroisse, s'était développé bien avant le Pont-de-Montvert, qui n'était qu'un hameau, devenu un petit bourg d'une soixantaine de personnes en 1631. Au XIIe siècle, dans la paroisse de Frutgères, à l’Hôpital, s'est installée l'importante Commanderie des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, ordre religieux et militaire qui prendra le nom d' « ordre des chevaliers de Malte ». L'église paroissiale, qui en dépendait, a été brûlée par les Camisards, responsables en 1702 de l'assassinat du curé de Frutgères, l'abbé Reversat, au lendemain du meurtre de l'abbé du Chaila au Pont-de-Montvert a été créée par la réunion des paroisses de Frutgères et de Grizac. Au début du XIXe siècle, la commune a connu une importante densité de population (25 habitants / km²). Dans les grandes propriétés de Frutgères il fallait beaucoup de main d’œuvre pour les récoltes de foin, de seigles et de sarrasin.

  • Histoire et Culture

    Pont-de-Montvert

    Le Pont-de-Montvert est entièrement protestant à la fin du XVIe siècle. En 1702, pour une population globale de cinq cents habitants, le bourg compte seulement une trentaine d’anciens catholiques. En 1686, l’abbé du Chaila est nommé archiprêtre des Cévennes, inspecteur des missions et des chemins de traverses. Il s’approprie la maison de Jean André, notable protestant qui a refusé d’abjurer sa religion et pris le Désert. L’abbé du Chaila reconvertit la maison André en résidence administrative mais surtout en lieu de détention et d’interrogatoire. 

  • Le Pont-de-Montvert
    Le Pont-de-Montvert - © Guy Grégoire
    Histoire et Culture

    Pont-de-Montvert

    Balise n° 12
    Le Pont-de-Montvert est à la confluence du Tarn et de deux de ses affluents, le Rieumalet et le Martinet. La draille, ancien chemin de transhumance aujourd’hui presque effacé, était empruntée par les troupeaux du Midi pour rejoindre les estives du mont Lozère. C’est le long de cet axe que les premiers quartiers se sont développés. En 1630, le bourg était déjà presque aussi étendu qu’au début du XIXe siècle. Trois ponts de pierre ont été construits. Mais les grandes crues de 1827 et 1900 ont sérieusement endommagé ou détruit ces ouvrages : le grand pont sur le Tarn est le seul encore en pierre. Les nouveaux quartiers se sont installés à la périphérie du bourg, préservant le centre historique.

  • Chemin des camisards
    Chemin des camisards - © Brigitte Mathieu
    Histoire et Culture

    Chemin des Camisards

    Balise n° 11
    Ce chemin, autrefois itinéraire de grande communication, reliait le Pont-de-Montvert à Barre-des-Cévennes. Dans la nuit du 24 juillet 1702, des Huguenots qui s'étaient précédemment rassemblés au col des Trois Fayards ont emprunté ce chemin pour libérer leurs coreligionnaires détenus par l’abbé du Cheyla au Pont-de-Montvert. Les événements tragiques qui ont suivi (mort violente de l’abbé du Cheyla) ont déclenché la guerre des Camisards. Les paysages alentours résultent d’une intense activité agricole : toutes les pentes avoisinantes étaient cultivées (seigle essentiellement) sur des terrasses construites de main d’homme, les bancels.

  • Faune et Flore

    Évolution naturelle hêtraie-chênaie

    Balise n° 1
    Ce terrain au relief pentu est constitué d’éboulis granitiques, ce qui l'a soustrait à la présence des troupeaux domestiques. Hêtres et châtaigniers y ont donc évolué naturellement, les seules interventions étant des coupes forestières pour le bois d’œuvre ou de chauffage. D'autres espèces sont associées à ce couvert forestier (noisetier, myrtille, fougère...) ainsi que des rochers couverts de mousses qui témoignent d’une humidité relative.

  • Eau et Géologie

    Boule qui roule

    Balise n° 10
    Sur le plateau, le chemin est parfois peu marqué, signe d’une faible érosion. Par contre, toute la descente sur le Pont-de-Montvert porte les traces d’une érosion plus forte, notamment près du départ où un gros bloc a roulé au milieu du chemin. C’est le passage répétitif des hommes et des animaux qui, ajouté aux facteurs naturels, a fini par déstabiliser ce rocher. À la suite de ces événements, le chemin initial a été dévié.

  • Architecture et Village

    Bergerie couverte en lauzes de schiste

    Balise n° 9
    Cette bergerie, contrairement à la précédente, est construite en matériaux lourds, compacts et massifs. Une voûte en pierres de granite remplace la charpente en bois. Cela témoigne de la rareté du bois. L’étanchéité de la couverture est assurée par des lauzes de schiste posées sur un lit d’argile ou d’arène granitique.
    Ce lieu se nomme la jasse de Chanteloup (jasse-jas-gisant : lieu de repos pour les animaux ; canteloube, selon l’étymologie populaire : lieu où hurlent les loups ou, selon des sources savantes, luppe :pierre, hauteur, montagne arrondie).

  • Cols et Sommets

    Panorama

    Balise n° 8
    Vue sur le flan sud du mont Lozère.

  • Eau et Géologie

    Boules de granite

    Balise n° 4
    Le granite, pierre de taille déjà vue dans le hameau, est une roche vulnérable à l’échelle des temps géologiques. Le travail d’altération de l’eau est facilité par les fractures qui découpent la roche. Elles proviennent des contraintes auxquelles le granite, monté sous forme de magma à la fin de l’ère primaire, a été soumis depuis son refroidissement. La rapidité de cette érosion a varié selon les climats. C’est ainsi que se sont dégagés des blocs de granite encore sains, formant des chaos particulièrement pittoresques lorsque l’arène (sable grossier) a disparu.

  • Architecture et Village

    Bergerie en ruine

    Balise n° 7
    Il faut quitter le chemin sur la gauche, et parcourir environ 200 mètres pour découvrir l'ancien abri pour les animaux domestiques (ovins, bovins). Les matériaux de construction étaient pris sur place : granite pour les murs, pin sylvestres ou chêne pour la charpente, paille de seigle pour la couverture. Localement, on cultivait une variété de seigle à paille fine et longue. Coupé à la faucille fin-juillet et mis en javelles, le seigle était stocké en meules et dépiqué (battu) au fléau sur les aires à battre. Ensuite, il fallait confectionner de petites gerbes qui étaient mouillées avant utilisation pour faire germer les dernières graines et rendre la paille moins cassante à la pose.


Description

Seule la partie du sentier GR® qui traverse le territoire du Parc national des Cévennes, de Villefort jusqu’au Rozier, vous est ici présentée.

Vous pouvez trouver le topoguide officiel du GR®736, édité par la Fédération Française de randonnée pédestre (FFRandonnée) en vente dans les maisons du Parc, à la boutique en ligne sur www.cevennes-parcnational.fr, dans les librairies, les magasins de sport et sur https://boutique.ffrandonnee.fr
  • Départ : Villefort
  • Arrivée : Le Rozier
  • Communes traversées : Villefort, Pourcharesses, Saint-André-Capcèze, Ponteils-et-Brésis, Concoules, Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère, Vialas, Bédouès-Cocurès, Florac-Trois-Rivères, Gorges-du-Tarn-Causses, Ispagnac, La Malène, Massegros Causses Gorges, Saint-Pierre-des-Tripiers et Le Rozier

Profil altimétrique


Recommandations

Attention, pour des raisons diverses, il peut y avoir une différence de balisage entre le marquage sur le terrain et le tracé du topo-guide : merci de bien vouloir suivre le balisage sur le terrain.
Adaptez votre équipement à la randonnée de plusieurs jours, mais aussi aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Bien refermer les clôtures et les portillons.
Le bivouac est réglementé dans le Parc national des Cévennes. Certaines portions sont interdites. Informez-vous auprès de la maison du Tourisme et du Parc national des Cévennes à Florac-Trois-Rivières (04 66 45 01 14).
En coeur de parc
Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour

Lieux de renseignement

Maison du tourisme et du Parc national, Florac

Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières

https://www.cevennes-gorges-du-tarn.cominfo@cevennes-parcnational.fr04 66 45 01 14
La Maison du tourisme et du Parc national des Cévennes est installée dans le bâtiment renové de l'ancienne gare en bordure de la N106. C'est un espace , d’accueil, d'information et de sensibilisation sur l'offre de découverte du territoire, ainsi que sur les règles à adopter en cœur de Parc, mutualisé entre les équipes de l'office de tourisme et du Parc.
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions. 

Sur place :  Une boutique, librairie découverte et  produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
En savoir plus

Office de tourisme Des Cévennes au mont Lozère, Le Pont-de-Montvert

le Quai, 48220 Le Pont de Montvert sud mont-Lozère

https://www.cevennes-montlozere.com/info@cevennes-montlozere.com04 66 45 81 94
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc. 

Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
En savoir plus

Office de tourisme Mont-Lozère, Villefort

43, Place du Bosquet, 48800 Villefort

https://www.destination-montlozere.fr/contact@destination-montlozere.fr04 66 46 87 30

Les relais d'information sont des offices de tourisme partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc. Ouvert toute l'année

En savoir plus

Transport

Lignes de bus uniquement estivales:
  • ligne 254 La Garde Guérin - Villefort - Bagnols les bains - Mende
  • ligne 253 Mende - Bagnols les bains - Mont Lozère
  • ligne 261 Mont Lozère - Pont de Montvert - Florac
  • ligne 258 Florac - Le Rozier
https://lio.laregion.fr/

Accès routiers et parkings

Villefort par la D 906 depuis Génolhac ou D 901 par Le Bleymard.

Stationnement :

Villefort

Source

Comité départemental de la randonnée pédestre 48http://lozere.ffrandonnee.fr/
Fédération française de la randonnée pédestrehttps://www.ffrandonnee.fr/