La ronde caussenarde - VTT n°2
Les 20 patrimoines à découvrir
- Eau et Géologie
Réseaux des rivières
En aval de Florac, le Tarn et ses affluents drainant plus de 50 000 hectares de versants avec la multitude des petits ruisseaux qui parcourent les pentes, depuis les sources les plus infimes. Toutes ces rivières appartiennent au versant atlantique: leurs eaux vont rejoindre l’océan. Leur régime est plus régulier que celui des rivières cévenoles qui appartiennent au versant méditerranéen. Du côté atlantique, on note une pente moyenne modérée et un climat assez régulier, du côté méditerranéen, un tracé plus abrupt, et de fortes précipitations orageuses en automne et au printemps. Entre les deux, comme ici, une zone intermédiaire brasse les caractères de l’un et de l’autre...
- Agriculture et Elevage
Être éleveur sur le causse aujourd'hui
Le Pradal a longtemps été la propriété des maîtres du manoir de Gralhon qui domine Florac. Au début du XXe siècle, jusqu’en 1957, on y produisait du lait de brebis avec une centaine de têtes de bétail, pour les caves de Roquefort. Puis, la main d’oeuvre se faisant rare et tout particulièrement les bergers, le troupeau a été reconverti dans la production de viande. Aujourd’hui, la ferme du Pradal s’étend sur 357 ha dont 20 % de terres labourables. Le troupeau de 400 brebis mères produit du lait pour la fromagerie du Fédou, installée sur le causse Méjean. Une vingtaine de vaches vient compléter la production de cette exploitation.
- Histoire et Culture
Transformation précoce du paysage
Il y a 5 000 ans, l’agriculture était déjà bien présente sur le plateau comme en témoignent les grandes faucilles taillées dans la pierre, les vases-silos cerclés de cordons pour stocker les réserves, les graines carbonisées (orge, plusieurs variétés de blé...) que contiennent les vestiges d’habitat de l’époque, à l’intérieur des grottes et des avens. Outre les céréales, on consommait des produits de l’élevage (mouton, boeuf, cochon), de la pêche (saumon) et de la chasse (cerf, chevreuil, bouquetin, ours brun, castor, lièvre, lapin, grand tétras...) qui laissent imaginer un environnement naturel beaucoup plus boisé qu’aujourd’hui.
- Cols et Sommets
Carrefour de paysage en mouvement
À l’ouest et au nord-ouest, les causses Méjean et de Sauveterre, plus loin vers l’ouest, le causse Noir et le causse du Larzac : dans ces grands plateaux de calcaire fissuré, l’eau s’infiltre rapidement pour rejoindre les rivières qui y ont creusé des gorges impressionnantes. Devant, tout au fond, le mont Lozère, qui a donné son nom au département : autant les Causses sont arides, autant le Lozère est parcouru de ruisseaux (cf. cascades de Runes et de Lozérette) qui irriguent ses prairies… Entre les deux, le profil abrupt des vallées du Tarn, de la Mimente et du Tarnon.
- Histoire et Culture
Traces des premiers hommes
Le dolmen de Pierre Plate a été construit vers – 2 600 avant J.-C. Les dolmens comme celui-ci sont des sépultures collectives qui devaient avoir aussi un rôle dans l’identité et la cohésion du groupe social qui les a bâtis (dénommé groupe “des Treilles” par les archéologues, d’après le nom d’une grotte qu’ils ont occupée). Ces bâtisseurs sont des pionniers de la spéléologie : ils se sont aventurés au fond des avens pour s’y approvisionner en eau et en argile. Ce sont aussi des innovateurs : ils produisent de très belles pointes de flèches en pierre taillée en forme de sapin et, bientôt, apprennent à façonner le cuivre (flèches, poignards, haches).
- Cols et Sommets
Couvert forestier de plus en plus étendu
Dans les fonds de vallée demeurent d’assez grandes étendues de prairies cultivées mais une partie de l’espace a été urbanisée. D’autres surfaces cultivables, “suspendues” à mi-versant, dépendent, pour leur entretien, du maintien des agriculteurs qui habitent les villages isolés. Sur les pentes, les boisements mélangés de chênes, châtaigniers et résineux modèlent un couvert végétal où différentes époques ont laissé leur marque. Les pelouses se maintiennent en altitude et les landes recouvrent les sols siliceux.
- Cols et Sommets
Le Mont Lozère
Depuis le plateau, on peut observer tout le mont Lozère. Le pic de Finiels est le point culminant de la Lozère avec ses 1 699 m. Le mont Lozère s'étend sur une trentaine de kilomètres du causse de Sauveterre jusqu'à Villefort, dans le sens ouest-est, et du Pont de Montvert jusqu'au Bleymard dans le sens sud-nord. C'est un massif entièrement granitique sur lequel le Tarn prend sa source.
- Agriculture et Elevage
Parcours
A partir de 1970, l'évolution du système agro-pastoral entraîne la transformation des méthodes de gardiennage. Les parcs à moutons clôturés libèrent une main d’œuvre de moins en moins nombreuse, au profit d'autres activités agricoles. Ainsi, les parcours se morcellent, certains sont abandonnés et peu à peu gagnés par le buis, les genévriers et la progression naturelle des résineux.
- Cols et Sommets
Point de vue
Sur la route, juste avant de descendre sur Le Tomple, prenez le temps de monter sur le Nis d'Aoucel. De ce point de vue, portez votre regard vers les antennes surmontant le Single, cap barré protohistorique, puis en tournant vers l'Est, vous discernez les sommets du mont Lozère, puis ce sont les Cévennes, et par temps clair les antennes du Mont Aigoual (1567 m), avec en avant-plan le Mont Gargo, sommet du Méjean (1247m) ; Continuer sur le plateau du Méjean pour terminer sur les corniches du Sauveterre.
- Architecture et Village
Le Tomple
Dans le village du Tomple situé à 976 m, les maisons sont construites en pierres calcaires maçonnées avec un mortier de chaux. Certaines sont enduites. Ces constructions sont caractéristiques de l’architecture traditionnelle. La pierre à bâtir était prélevée dans les carrières du plateau. L'absence de bois avait obligé les constructeurs à s'en passer: pas de charpente, simplement une voûte en pierre supportant une couverture en lauze (pierre plate).Traditionnellement en calcaire, elle est remplacée, depuis quelques années, par la lauze de schiste. Cet ensemble de techniques fait de la maison caussenarde une maison assez massive avec de petites ouvertures.
- Faune et Flore
Buis
Le buis, symbole funéraire, est la plante de l'immortalité, car toujours vert. Au Moyen Age, elle faisait partie de la pharmacopée paysanne. Son essence, son bois et ses feuilles présentent les même vertus. Les feuilles séchées à l'ombre et retournées maintes fois, sont un remarquable fébrifuge, diurétique, aux vertus sudorifiques. Elles traitent aussi les maladies cutanées chroniques, la goutte, les rhumatismes, la calvitie. Les branches servaient de litière en bergerie. Durant l'estive, les bergers transformaient son bois en bâtons aux pommeaux sculptés et autres objets.
- Eau et Géologie
Lavogne
L'eau étant rare sur le causse, la lavogne, cuvette argileuse retenant l'eau de pluie, a été aménagée par l'homme pour abreuver les troupeaux. Élément du patrimoine agro-pastoral, elle présente aussi un intérêt écologique indéniable. Bon nombre d'animaux (mammifère, oiseaux, insectes...) viennent s'y abreuver, chasser mais aussi s'y reproduire comme les libellules et les amphibiens. Environ 200 lavognes ont été dénombrées sur les grands causses et souvent un manque d'entretien est à l'origine de leur disparition !
- Agriculture et Elevage
Condamine
Condamine signifie "terre ou doline cultivée en commun, bien communal". C'est une large plaine fertile, abritée des vents qui lui valait autrefois des récoltes en avance de 15 jours. Un vieux dicton prétend que, "si le causse Méjean était un œuf, la Condamine en serait le jaune", ou « partie la plus grasse ». Ainsi, un climat moins rude que dans d'autres parties du causse, un sol épais et fertile produit par la décomposition des calcaires, expliquent l'installation de l'homme au néolithique et la richesse du site en monuments mégalithiques.
- Faune et Flore
La Huppe facié (Upupa epops)
Cet oiseau splendide porte bien son nom avec son appendice plumeux sur la tête. Il possède un bec effilé utilisé pour extraire du sol les larves et les insectes. Son plumage est caractéristique avec son orange-rosé foncé et ses ailes et dos rayés de noir. Il est très difficile à observer, mais est reconnaissable à son chant particulier "houp-houp-houp". Les gens d'ici la nomme la "poupoune". C'est un migrateur.
- Faune et Flore
Le buis
Le nom scientifique du buis commun, Buxus semperviens, signifie « toujours vert ». C'est l'arbuste le plus connu des Causses mais aussi le plus envahissant. Ses petites feuilles luisantes et coriaces lui permettent de limiter sa transpiration pendant les périodes de forte chaleur. C'est une espèce peu exigeante qui supporte des sols pauvres et secs et des fortes variations de températures. Cet arbuste est colonisateur des pelouses et les brebis n'aiment pas du tout ses feuilles. Il est difficile à éliminer et seul le piétement régulier des troupeaux peut empêcher sa progression. Naguère, il pouvait être utilisé dans la fumure des champs. - Faune et Flore
Adonis vernalis (Adonis du printemps)
Même si cette renoncule semble abondante, elle est devenue rare et se limite à quelques stations en France (Causses, Alsace et sud-est de l'Europe). Elle s'observe en avril - mai dans la végétation steppique . Cette plante est protégée, photographiez-la mais ne la cueillez surtout pas ! Elle sécrète par ses racines une substance qui a tendance à limiter le développement des plantes autour d'elle, et plus particulièrement efficace sur les Fabacées.
- Architecture et Village
Nivoliers
Ce hameau traditionnel du causse Méjean est habité à l'année par une douzaine de personnes. L'activité est essentiellement tournée vers le tourisme (gîtes, chambres d'hôte, auberge, épicerie), et l'agriculture (troupeau de moutons, miel, confitures...).
- Cols et Sommets
vue sur le Mont Gargo
C'est le point culminant du causse Méjean, avec ses 1 274 m. En passant à Cros Roux, vous êtes juste à côté ! Ce haut lieu retranché, austère et sauvage, s'avance jusqu'au bord des falaises dominant Florac et s'abaisse vers le nord où de grosses fermes isolées sont abritées dans de profondes dolines. En rupture totale avec les paysages steppiques, de vastes plantations de pin noir recouvrent aujourd'hui tout l'ouest du massif et de nombreuses croupes au nord. Les paysages agropastoraux y ont été remplacés, il y a une quarantaine d'années, par de grandes unités de production de résineux, à la suite de la déprise agricole.
- Histoire et Culture
Tumulus du « mouli del ben »
Le moulin du Pradal a la particularité d’avoir été édifié sur un tumulus (tombe de l’âge du fer, vers -500 avant J.-C.) dont une petite partie a été fouillée en 1990. De forme légèrement ovale, ce tumulus s'élève sur une hauteur de 0,50 m. La surface décapée (à l’est de la tour), plate et abritée du vent du nord, a peut-être servi de place de stationnement pour les attelages qui amenaient le grain à moudre :on y a trouvé des vestiges “modernes” tels que fer à cheval, clous à ferrer et clous de charpente... Ces derniers proviennent de l’assemblage de bois qui coiffait vraisemblablement l’édifice. La sépulture préhistorique (au sud-est du moulin) renfermait le squelette assez mal conservé et incomplet d'un jeune homme probablement.
- Histoire et Culture
Moulin à vent
Produire du blé (ou de l’avoine, dans les secteurs dolomitiques, ainsi que de l’orge et du seigle) a été la grande préoccupation des agriculteurs du causse Méjean aux XVIIIe et XIXe siècles, jusque vers 1860. Le pain est alors encore la base de l’alimentation. Après le dépiquage (la “caucado”), les grains devaient être véhiculés jusqu’aux moulins à eau installés près des rivières. Les difficultés à parcourir les chemins pentus et empierrés avec des chars à boeufs expliquent sans doute pourquoi les Caussenards ont tenté d’exploiter des moulins à vent dont la construction doit correspondre avec la croissance économique et démographique du XVIIIe siècle.
Description
- Départ : Col de Pierre Plate
- Arrivée : Col de Pierre Plate
- Communes traversées : Florac-Trois-Rivères, Gorges-du-Tarn-Causses, Mas-Saint-Chély, Hures-la-Parade et Vebron
Profil altimétrique
Recommandations
Attention aux troupeaux et aux chiens. Vous allez rencontrer des clôtures et des portillons, merci de veiller à bien les refermer. Dans les fermes et les hameaux, pensez à ralentir. N'oubliez pas de prendre de l'eau.
Transport
Attention, ajouter la montée du causse Méjean pour arriver au point de départ situé sur le plateau.
Ligne 258 – FLORAC – SAINT ENIMIE – LE ROZIER. Tous les jours durant juillet et août. Les vélos sont admis
Ligne 261 FLORAC – LE PONT DE MONTVERT – MONT LOZERE. Tous les jours durant juillet et août. Les vélos sont admis
Pour plus d’informations rendez-vous sur https://lio.laregion.fr/
Accès routiers et parkings
Stationnement :