Pique prune (Osmoderme)
Ce coléoptère est une espèce en régression, menacée et protégée. Il est considéré comme un bio-indicateur fiable de la qualité des milieux forestiers. Il est un chaînon essentiel dans le fonctionnement de ces milieux et affectionne les vieilles futaies de feuillus et le bois mort. La gestion spécifique de la réserve biologique intégrale du Marquaires est propice à son développement. En effet, ici l'exploitation est proscrite et la forêt est rendue à une évolution naturelle.
1938, la route forestière
Le Tarnon
Long de 38,9 km, le Tarnon prend sa source sur le massif de l'Aigoual, sur la commune de Bassurels, et se jette dans le Tarn à l'aval de Florac, après avoir conflué avec la Mimente.
Il sépare le causse Méjean des Cévennes. En amont de Rousses, le Trépalou se jette dans le Tarnon. C'est le ruisseau qui a creusé les gorges du Tapoul, célèbres pour la pratique du canyoning. Le Tarnon est une rivière cévenole : de fortes et soudaines crues peuvent se produire, lors d'épisodes météorologiques extrêmes.
Col Salidès
Le berger transhumant du col de Salidès
Un troupeau en estive
Il est précieux que le troupeau pâture. Il fertilise le sol et permet l’entretien ouvert de l’espace.
La draille de la Margeride
La draille suit la crête et traverse la can de l'Hospitalet. Ce chemin de transhumance permet aux troupeaux des plaines (du sud des Cévennes et de la Crau) de monter vers le nord du Gévaudan (Aubrac, Margeride, mont Lozère). Cette draille n'est qu'une branche d'un réseau plus important sur lequel circulent encore aujourd'hui les troupeaux transhumants.
Mont Aigoual
Une belle vue sur le mont Aigoual (1 567 m)… Montagne des vents, du brouillard, de la neige et des pluies. Les masses nuageuses venues de la Méditerranée se frottent à ses pentes et peuvent donner des précipitations violentes (appelées aussi épisodes cévenols). Cette montagne capricieuse abrite la dernière station météorologique de montagne de notre pays.
Ephippigère
Les pelouses sèches abritent une multitude d’insectes dont l’éphippigère, qui ressemble fortement à un criquet. La nuit, frottant l’un contre l’autre ses moignons d’ailes, elle produit un crissement qui lui a valu le nom de « gouzi ». Mais ses ailes musiciennes ne lui permettent pas de voler et elle se cache dans les végétaux tels que le buis ou le genévrier pour échapper aux prédateurs. (P. Grime)
Evolution du paysage
Il y a 140 millions d’années, la mer se retirait, la Can de l’Hospitalet et le causse Méjean n'étaient pas encore séparés par la vallée du Tarnon. Le paysage était alors complètement différent. Sous les climats chauds et humides, des « tourelles » de calcaires dominaient des rivières au tracé différent de celles d’aujourd’hui. Des soulèvements successifs, des décalages de part et d’autre des failles, et le lent travail de l’érosion conduiront au relief actuel. Un large panorama s'ouvre alors sur le vallon de Baumale, affluent du Tarnon, et, en face, sur le causse Méjean. Devant ce paysage où l’emprise du boisement est très forte, il est difficile de distinguer les limites entre le domaine du calcaire et celui du schiste. (P. Grime)
Les frênes
Les frênes qui bordent le chemin affectionnent les lieux frais et humides. Plantés par les hommes le long des chemins, les rameaux, coupés à la fin de l’été, constituaient un complément de fourrage pour le bétail.
Schiste ou dolomie
Les terrains schisteux forment un socle sur lequel sont empilées les couches sédimentaires: calcaires et dolomies. Ils sont couverts de châtaigniers, de landes à callune, de genêts et de fougères, quand ils n'ont pas été reboisés. Sous la végétation, la transition entre les deux roches n'est pas toujours visible. Elle est soulignée par l'implantation de l’habitat à mi-pente. Les eaux s'infiltrent pour ressortir au contact du schiste imperméable et alimentent les sources.
La Baume Dolente
Au fond du vallon de Montagut, se trouve une grotte : la Baume Dolente. Celle-ci fut, en 1695, le siège d’une assemblée protestante. Vébron, comme la plupart des villages cévenols, fut dès le XVIe siècle acquise au protestantisme. En 1685, Louis XIV révoqua l’édit de Nantes qui accordait la liberté de culte aux protestants. Leurs temples détruits, leur culte interdit, ils se réunirent alors en assemblées secrètes. Celle de la Baume Dolente fut dénoncée ; cinq hommes furent envoyés aux galères, trois femmes emprisonnées. Ce fut le début d’une longue résistance qui conduisit à la révolte des camisards. (P. Grime)
Forêt de pins
La montée s’effectue sous le couvert de la forêt en partie issue des reboisements des années 30. Au début, il s'agit de pins sylvestres dont le couvert léger laisse passer assez de lumière pour que se développe un sous-bois herbeux. Un peu plus haut, un reboisement serré de Douglas donne un sous-bois où aucune plante ne peut pousser faute de lumière. Plus haut encore, le sous-bois s’éclaircit, çà et là, et les châtaigniers réapparaissent : on observe une énorme souche à droite du chemin, vestige d’une ancienne châtaigneraie qui dépendait de Broussous. (P. Grime)
Vébron
Avec environ 200 habitants, Vébron s'étend de la vallée du Tarnon jusqu'au causse Méjean. Le village possède école, temple et commerces. Il accueille chaque été le Festival international du film vidéo parrainé jusqu'en 2014 par Bernadette Lafont. Au centre du village, la place vous attend pour une petite pause.
Le castor
Peut-être aurez-vous la chance, en longeant le Tarnon, d’y voir à la tombée de la nuit ou à la pointe du jour nager un castor (1 m de longueur avec la queue, pour 15 à 30 kg). Un œil attentif peut découvrir certains indices qui renseignent sur sa présence. Il vit dans un terrier creusé dans la berge de la rivière, dont l’entrée est sous l’eau. Le jour, il s'y tient au sec dans une « chambre ». Du celte latinisé, biber, ou du languedocien, bebrou, il a donné son nom au Vébron. D'ailleurs, le blason de Vébron reprend l'image du castor.
Les crues
Les crues peuvent être spectaculaires, comme celle de 1900, décrite par Louis Tessier, instituteur à Saint-Roman, en vacances dans son village natal. "... vers midi, l'atmosphère se charge de nuages noirâtres... Vers 19 heures, l'orage se dirige vers le Nord et bientôt tous les points de l'horizon sont illuminés par la foudre… Une pluie diluvienne s'abat sur la terre... À minuit, au milieu d'une obscurité profonde mais illuminée par la foudre, l'alarme retentit... Dès le matin, de terribles nouvelles circulent. Le vieux moulin de Vébron a été rasé par les eaux et les six membres de la famille Goût ont disparu dans les flots... Le moulin d'Astié est rasé et tous les ponts sont démantelés... On croit rêver quand on pense que ces beaux rivages ne sont plus que ruines et désolations...". (P. Grime)
Serre et valat
Les camisards
La vallée du Tarnon a été un haut lieu de la guerre des Camisards. Elle a hébergé la troisième armée camisarde. Beaucoup d'assemblées secrètes s'y sont tenues à la faveur des sombres forêts ou d'une grotte située sous la can de l'Hospitalet (Baume dolente).
Le Tarnon
En amont de Rousses, le Trépaloup se jette dans le Tarnon. C’est le ruisseau qui a creusé les gorges du Tapoul, célèbre pour la pratique du canyonning.
Le Tarnon est une rivière cévenoles, qui peut connaître de très fortes et soudaines crues lors d’épisodes cévenols. Son débit peut varier de 0,1 m3/s (période sèche) à 400 m3/s (novembre 1982).
Le châtaignier, arbre de vie
Autrefois présent tout au long de la vie des Cévenols, cet arbre fut longtemps considéré comme l'arbre de vie. Avec le bois, on construisait le berceau, le mobilier de la maison et la charpente. On s'en servait aussi comme bois de chauffage. Le fruit entrait dans la composition de la soupe ou bajanat faite à base de châtaignes séchées, les bajanes, et de la farine. On séchait les châtaignes dans des clèdes, petits bâtis en schiste situés au cœur des vergers. Le fruit nourrissait aussi les animaux de la ferme.
Les Ablatats, village refuge
Territoire à la géographie accidentée, les Cévennes servirent de refuge durant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, une soixantaine de Juifs furent cachés à Vébron et Rousses, dont une dizaine dans le hameau des Ablatats. S'ils bénéficièrent du silence de la population, ils purent se réfugier ici grâce aux maires des deux communes, aux pasteurs ainsi qu'à un assistant du préfet. Certains d'entre eux auraient même été envoyés directement par la préfecture.
Murettes et bancels
" Le chemin bordé d'un mur par endroit menait jadis de Rousses à Massevaques. Certains se souviennent encore l'avoir parcouru pour remonter à Massevaques après une veillée à Rousses. Au début du sentier, on voit à gauche les murettes de deux bancels sur lesquels on cultivait le seigle. On pénètre ensuite dans la hêtraie. Ce versant exposé aux vents du nord et de l'ouest convient au hêtre et c'est seulement dans les combes plus abritées que l'on trouve quelques châtaigniers mêlés d’épineux. Ce bois est encore exploité par les habitants de la commune qui y font leur bois de chauffage." (P. Grime)
Description
Parcours VTT n°15. Depuis le village, ce parcours à la fois technique et roulant prend sur 4 km la D 907, direction le tunnel du Marquaires. Avant le tunnel, bifurquer à droite vers la maison forestière du Marquaires, et continuer sur la piste forestière jusqu'à Gaseiral. Monter au col de Salides par la route et prendre à gauche la piste en crête jusqu'à l'Hospitalet (GR 7). Descendre sur le moulin d'Astier (Vébron), pour rejoindre la D 907 jusqu'à Gua. Traverser Gua et longer le Tarnon pour rejoindre Prat Nouvel puis Rousses.
Profil altimétrique
Recommandations
Le VTT hors piste est interdit. Le port du casque est vivement recommandé. Ne pas oublier son kit de réparation et un petit outillage. Bien refermer les clôtures et les portillons. Ralentir dans les fermes et les hameaux.
Accès routiers et parkings
Prendre la direction de Vébron par la D 996 depuis Florac ou de Meyrueis. A Vébron, prendre la D 907 pour arriver à Rousses
Stationnement :