Jardin d'Ispagnac
Ispagnac est au carrefour du calcaire, du granite et du schiste. Irrigué par le Tarn, protégé des vents du nord et du nord-ouest, le vallon d'Ispagnac jouit d'un climat presque méridional qui lui a valu le surnom de "jardin de la Lozère". Un maraîcher et deux vignerons y sont installés.
L’église d’Ispagnac
Les vignerons d’Ispagnac
Le pont de Quézac
Il permet d'enjamber le Tarn et de rejoindre le village de Quézac situé sur la rive gauche. Vers 1350, le pape Urbain V décide de financer sa construction afin de faciliter l'accès des pèlerins à la collégiale Notre-Dame de Quézac. Sa construction s'achève au cours du XV° siècle. Son histoire est jalonnée de destructions partielles par les crues, de reconstructions plus ou moins solides. Il est classé monument historique le 27 août 1931.
L'eau de Quézac
L'eau minérale de Quézac jaillit naturellement de la source Diva, à l'entrée du village, dans un environnement exceptionnel, naturellement protégé depuis des siècles. Cette eau au goût agréable, riche en sels minéraux et oligo-éléments, est également réputée pour son action bienfaisante sur l'estomac. La source vient en fait du mont Aigoual et met, selon des études scientifiques, de 30 à 40 ans pour rejaillir à Quézac, après s'être déposée dans les nappes et s'être chargée en gaz naturel (ce qui est rare en France).
Notre-dame de Quézac
La collégiale de Quézac, aujourd'hui église Notre-Dame, a été fortifiée au XIV° siècle à l'instigation du pape Urbain V. Le premier édifice aurait été construit en 1052 en l'honneur de Notre-Dame de Quézac. La légende raconte qu'un laboureur trouva une vierge noire en traçant un sillon. Il l'aurait alors ramenée dans l'église, mais elle disparut durant la nuit. Le lendemain on la trouva à nouveau dans le sillon, et l'on décida de construire un oratoire là où la Vierge l'avait décidé. C'est ainsi que de nombreux pèlerins en route pour Saint-Jacques-de- Compostelle ont afflué à Quézac. Un vitrail illustre aujourd'hui la dédicace de la collégiale à la vierge.
Hibou Grand-duc
Ce rapace est le plus grand oiseau nocturne. Son habitat optimal est formé d'une mosaïque de structures végétales et topographiques, permettant à la fois une grande richesse en proies, de bonnes conditions pour les chasser ainsi que de nombreux gîtes diurnes et des possibilités de nidification. L'espèce est généralement fidèle à un site de reproduction pendant de nombreuses années. Ce rapace est très sensible aux dérangements et aux modifications de l'environnement immédiat de leur site. C'est une espèce protégée.
Buis
Le buis, symbole funéraire, est la plante de l'immortalité, car toujours vert. Au Moyen Age, elle faisait partie de la pharmacopée paysanne. Son essence, son bois et ses feuilles présentent les même vertus. Les feuilles séchées à l'ombre et retournées maintes fois, sont un remarquable fébrifuge, diurétique, aux vertus sudorifiques. Elles traitent aussi les maladies cutanées chroniques, la goutte, les rhumatismes, la calvitie. Les branches servaient de litière en bergerie. Durant l'estive, les bergers transformaient son bois en bâtons aux pommeaux sculptés et autres objets.
Le Tomple
Dans le village du Tomple situé à 976 m, les maisons sont construites en pierres calcaires maçonnées avec un mortier de chaux. Certaines sont enduites. Ces constructions sont caractéristiques de l’architecture traditionnelle. La pierre à bâtir était prélevée dans les carrières du plateau. L'absence de bois avait obligé les constructeurs à s'en passer: pas de charpente, simplement une voûte en pierre supportant une couverture en lauze (pierre plate).Traditionnellement en calcaire, elle est remplacée, depuis quelques années, par la lauze de schiste. Cet ensemble de techniques fait de la maison caussenarde une maison assez massive avec de petites ouvertures.
Point de vue
Sur la route, juste avant de descendre sur Le Tomple, prenez le temps de monter sur le Nis d'Aoucel. De ce point de vue, portez votre regard vers les antennes surmontant le Single, cap barré protohistorique, puis en tournant vers l'Est, vous discernez les sommets du mont Lozère, puis ce sont les Cévennes, et par temps clair les antennes du Mont Aigoual (1567 m), avec en avant-plan le Mont Gargo, sommet du Méjean (1247m) ; Continuer sur le plateau du Méjean pour terminer sur les corniches du Sauveterre.
Parcours
A partir de 1970, l'évolution du système agro-pastoral entraîne la transformation des méthodes de gardiennage. Les parcs à moutons clôturés libèrent une main d’œuvre de moins en moins nombreuse, au profit d'autres activités agricoles. Ainsi, les parcours se morcellent, certains sont abandonnés et peu à peu gagnés par le buis, les genévriers et la progression naturelle des résineux.
Le Mont Lozère
Depuis le plateau, on peut observer tout le mont Lozère. Le pic de Finiels est le point culminant de la Lozère avec ses 1 699 m. Le mont Lozère s'étend sur une trentaine de kilomètres du causse de Sauveterre jusqu'à Villefort, dans le sens ouest-est, et du Pont de Montvert jusqu'au Bleymard dans le sens sud-nord. C'est un massif entièrement granitique sur lequel le Tarn prend sa source.
Couvert forestier de plus en plus étendu
Dans les fonds de vallée demeurent d’assez grandes étendues de prairies cultivées mais une partie de l’espace a été urbanisée. D’autres surfaces cultivables, “suspendues” à mi-versant, dépendent, pour leur entretien, du maintien des agriculteurs qui habitent les villages isolés. Sur les pentes, les boisements mélangés de chênes, châtaigniers et résineux modèlent un couvert végétal où différentes époques ont laissé leur marque. Les pelouses se maintiennent en altitude et les landes recouvrent les sols siliceux.
Traces des premiers hommes
Le dolmen de Pierre Plate a été construit vers – 2 600 avant J.-C. Les dolmens comme celui-ci sont des sépultures collectives qui devaient avoir aussi un rôle dans l’identité et la cohésion du groupe social qui les a bâtis (dénommé groupe “des Treilles” par les archéologues, d’après le nom d’une grotte qu’ils ont occupée). Ces bâtisseurs sont des pionniers de la spéléologie : ils se sont aventurés au fond des avens pour s’y approvisionner en eau et en argile. Ce sont aussi des innovateurs : ils produisent de très belles pointes de flèches en pierre taillée en forme de sapin et, bientôt, apprennent à façonner le cuivre (flèches, poignards, haches).
Transformation précoce du paysage
Il y a 5 000 ans, l’agriculture était déjà bien présente sur le plateau comme en témoignent les grandes faucilles taillées dans la pierre, les vases-silos cerclés de cordons pour stocker les réserves, les graines carbonisées (orge, plusieurs variétés de blé...) que contiennent les vestiges d’habitat de l’époque, à l’intérieur des grottes et des avens. Outre les céréales, on consommait des produits de l’élevage (mouton, boeuf, cochon), de la pêche (saumon) et de la chasse (cerf, chevreuil, bouquetin, ours brun, castor, lièvre, lapin, grand tétras...) qui laissent imaginer un environnement naturel beaucoup plus boisé qu’aujourd’hui.
Carrefour de paysage en mouvement
À l’ouest et au nord-ouest, les causses Méjean et de Sauveterre, plus loin vers l’ouest, le causse Noir et le causse du Larzac : dans ces grands plateaux de calcaire fissuré, l’eau s’infiltre rapidement pour rejoindre les rivières qui y ont creusé des gorges impressionnantes. Devant, tout au fond, le mont Lozère, qui a donné son nom au département : autant les Causses sont arides, autant le Lozère est parcouru de ruisseaux (cf. cascades de Runes et de Lozérette) qui irriguent ses prairies… Entre les deux, le profil abrupt des vallées du Tarn, de la Mimente et du Tarnon.
Le manoir de Gralhon
" Le manoir de Gralhon doit son implantation à la présence d'un replat constitué de marnes assez tendres, dont le profil peu pentu se prête bien aux cultures, et d'une source située juste au-dessus des maisons. L'eau ressort ici après avoir traversé les calcaires du causse lorsqu'elle rencontre le schiste imperméable. Son nom pourrait venir de l'occitan gral, le corbeau. Il s'agit ici du grand corbeau qui niche dans les falaises du causse et non de la corneille." (P. Grime)
Brutus Cazal, poète et engagé
Monteils est le hameau qui vit naître et mourir Louis Brutus Cazal. Il fut l'un de ces instituteurs « corbeaux noirs de la république ». Il prénomma ses filles Léa Fraternité et Léa Liberté, exprimant ses convictions républicaines, comme dans beaucoup de familles protestantes à cette époque. Poète et défenseur de la langue occitane, il écrivit un recueil d’œuvres poétiques « Les Lozériens ». En 1925, il se consacra au tourisme en Cévennes et fonda le Club Cévenol. Aimé Cazal, son fils, aménagea 2 éléments touristiques importants : le gouffre de Bramabiau et la grotte de Dargilan.
L'eau ferrugineuse de Salce
Après un petit détour du hameau de Salièges jusqu'auTarn, on trouve une source d'eau ferrugineuse. On a longtemps attribué à cette eau, riche en ion Fe2+, rendu célèbre par le sketch du comédien Bourvil, le mérite de prévenir (ou guérir) l'alcoolisme.Elle apporterait le fer qui vient habituellement d'une consommation régulière d’alcool. Un léger bâti signale la source de Salce (chemin balisé l'indiquant depuis Salièges), ainsi que des colorations rouges dues à la présence d'oxyde de fer que l'on retrouve à de nombreux contacts entre schiste et calcaire.
Description
Parcours VTT n°5, assez roulant, malgré une descente par un sentier monotrace et caillouteux. Depuis Ispagnac, rejoindre Quézac par les jardins. Puis remonter sur Javillet et continuer sur la piste forestière pour atteindre Le Tomple. Prendre la route sur la gauche (ne pas traverser le village), et rejoindre la D 16. Descendre par un sentier monotrace caillouteux pour arriver à une piste qui mène à Monteils. Descendre en direction de Salièges ; tourner à gauche avant d'arriver à Salièges et prendre le chemin, direction Fayet. Longer le Tarn par le chemin jusqu'à Fayet, Bieissette et Ispagnac.
Profil altimétrique
Recommandations
Le VTT hors piste est interdit. Le port du casque est vivement recommandé. Ne pas oublier son kit de réparation et un petit outillage. Bien refermer les clôtures et les portillons. Ralentir dans les fermes et les hameaux.
Transport
- Ligne 258 – Florac – Sainte-Enimie – Le Rozier. Cette navette circule tous les jours durant juillet et août. Les vélos sont admis.
Accès routiers et parkings
Depuis Florac, par la N 106 direction Mende, puis la D 907bis (Gorges du Tarn) direction Ispagnac (parking du Pavillon, en face de la pharmacie
Stationnement :