Jardin d'Ispagnac
Ispagnac est au carrefour du calcaire, du granite et du schiste. Irrigué par le Tarn, protégé des vents du nord et du nord-ouest, le vallon d'Ispagnac jouit d'un climat presque méridional qui lui a valu le surnom de "jardin de la Lozère". Un maraîcher et deux vignerons y sont installés.
Les vignerons d’Ispagnac
L’église d’Ispagnac
Le moulin de Pradine
Il est l'un des huit moulins à eau qui fonctionnaient dans le vallon d'Ispagnac. Deux étaient situés sur le Tarn, les autres sur des affluents. Ces moulins produisaient des farines de blé et de châtaigne, ainsi que de l'huile.
Ancien chemin
" L'ancien chemin qui va du Cantonnet à Salanson commence entre deux murs. Plus haut, il est bordé d'un mur, côté montagne, et bâti sur un mur de soutien, côté ravin. Sur les passages les plus raides, on peut voir encore les restes des empierrements : les calades." (P. Grime). "Pour entretenir les chemins, on faisait des prestations. Les 4 ou 5 paysans du village se réunissaient avec un chef cantonnier d'Ispagnac qui venait diriger les travaux. On faisait des rigoles, un petit mur et c'est comme ça qu'on les entretenait. Si on ne travaillait pas comme ça, il fallait payer. On faisait trois ou quatre jours par an, ou deux fois par an. ça a duré jusqu'à ce que les chemins soient goudronnés".
Le clocher de Salanson
Un petit clocher surmonte le bâtiment en face duquel le chemin arrive au hameau. " L'histoire de la cloche, personne ne la sait. Dans le temps, il y a plus de cinquante ans, elle servait à éloigner les orages. Quand il y avait un orage de grêle qui arrivait, on la sonnait et l'orage se dispersait, soi-disant. Les villages à côté criaient que l'orage leur tombait dessus, alors on a arrêté....."
Ruisseau du Bramont
Il existe deux Bramont ! Outre celui que vous longez, un autre Bramont coule au nord de la cham des Bondons. Lorsque vous traversez Les Combettes, vous êtes au pied de ce plateau calcaire qui culmine à une altitude d'environ 1 200 m. Mais sous ce plateau coule une autre rivière: la rivière souterraine du Bramont découverte en 1967. Elle prend une partie de l'eau du Bramont du Lot (nord) pour la rejeter dans le le Bramont du Tarn (sud) ! Les anciens l'avaient compris : en bouchant, débouchant, ou déviant les pertes du ruisseau, ils faisaient varier le débit de la résurgence.
Les noyers de Nozières
Nozières est étymologiquement « le lieu où il y a des noyers ». Le noyer fut abondamment planté dans les Cévennes pour produire des fruits et de l'huile de noix. Le hameau avait son propre moulin : il s'agit du1er bâtiment à gauche dont le toit est aujourd'hui une terrasse. Les gelées, l’arrêt de production d'huile, le non renouvellement des plantations ont fait reculer la culture de cet arbre.
Salamandre terrestre (Salamandra salamandra)
Cet animal nocturne est muni de grands yeux noirs. Sa peau lisse et noire est interrompue sur le dos par un motif de points ou de lignes jaune. Ce motif est différent chez chaque individu et permet de l'identifier. La peau épaisse et brillante est munie de nombreuses glandes qui sécrètent une fine couche de mucus empoisonné par une neurotoxine qui agit par contact avec les muqueuses. Ces sécrétions servent principalement à inhiber la croissance de bactéries et de champignons à la surface de la peau humide de l'animal (propriétés bactéricides et antifongiques). Ainsi si sa robe noire et jaune et aussi voyante c’est dans un but de prévenir les prédateurs de sa toxicité.
Mines et menhirs
Balise n° 6
La région est parsemée de failles responsables de la présence de minerais. Localement, on trouve plus particulièrement de la barytine mais aussi du zinc et du plomb argentifère. Des analyses scientifiques, faites au niveau des tourbières, attestent une exploitation du plomb voici 2 500 ans, puis à nouveau mille ans plus tard. Récemment, un gisement d’uranium a été exploité sur la commune des Bondons. La présence de menhirs juste au-dessus du filon a conduit certains à associer mégalithisme et tellurisme, sans que cela ne soit prouvé scientifiquement. Des recherches récentes prouvent que le choix d’implantation des menhirs est principalement lié à l’organisation territoriale de la fin du néolithique.
Inscription mystérieuse
Transcription du texte gravé sur une façade des Combettes.
QUIDQUID AGAS, PRUDENTI AGAS, RESPICE FINEM
NON TAM PROFOND FIT VIR QUIN HUNC PALAN SIT
On peut traduire « Quoi que tu fasses, fais-le prudemment, regarde la fin. L'homme ne fait rien de si secret qui ne soit un jour révélé »
Les Combettes
Balise n° 7
Comme son nom l’indique, le village des Combettes est abrité dans une dépression. L’exposition présentée dans le four communal souligne l’installation tardive des premiers hommes sur le mont Lozère. Au néolithique final, 3 500 ans avant notre ère, la région des Grands Causses est fortement occupée du fait d'une expansion démographique. Les premières communautés agropastorales s’installent, créant fermes et villages et défrichant l’espace pour les cultures céréalières et l’élevage, tout en s’adonnant encore à la cueillette et à la chasse. Ces groupes humains sont à l’origine du mégalithisme. L’âge des métaux met par la suite un terme à l’édification de monuments mais conserve encore un temps l’usage des dolmens.
Construire les paysages
Balise n° 8
Les constructeurs de menhirs évoluaient-ils dans le même paysage qu’aujourd’hui ? Les connaissances archéologiques ne permettent pas encore de restituer très précisément les paysages de la fin du néolithique sur les versants du mont Lozère. Cependant, la naissance de l’agriculture et de l’élevage au néolithique amorce assurément une nouvelle relation de l’homme à la nature. Pour la première fois de leur histoire, les populations dessinent le paysage en le ponctuant de monuments, mais surtout en y développant des activités agricoles et pastorales. Quelque 5 000 ans plus tard, l’intervention de l’homme se poursuit ici autour de mesures Natura 2000, visant notamment le maintien de milieux ouverts et des activités agropastorales.
A travers les temps
Balise n° 9
Durant des millénaires, malgré l’usure du temps, les menhirs restent en place, vénérés, ignorés, parfois réemployés. Au moment de la christianisation au début du Moyen Age, ils deviennent trop encombrants. Ainsi, par volonté de détruire les cultes païens, les menhirs ont été rabattus au sol ou plus ponctuellement doté d’une croix chrétienne. Plus récemment, certains monuments sont été déplacés lors de la mise en culture de parcelles, et beaucoup d’autres débités et réutilisés comme matériaux de construction. Aujourd’hui, après un long travail d’inventaire, plus de 200 menhirs sont connus et protégés, dont 70 ont été relevés. Ici, quelques indices vous révèlent pourtant que vandalisme et ignorance sévissent encore…
Le rocher des Féees
« Ici nous étions catholiques et il se racontait beaucoup d'histoires de fées. En face du rocher, il y a des éboulis, ceux d'un pont construit par les fées. Ici un jour où il faisait -15°C des gens revenaient d'Ispagnac et, au pied du rocher, ils ont vu un bébé grelottant, une petite fée en train de mourir de froid. Ils l'ont montée chez eux et l'ont mise au coin du feu. Quand la petite fée commençait à reprendre vie, ils ont entendu par la cheminée la mère qui appelait Fédou, Fédou, alors la petite fée s'envola par la cheminée »
Des aulnes
" Appelés localement des vergnes, ils plongent leurs racines dans la rivière, car ils aiment les milieux humides. Cet arbre présente un système racinaire profond qui lui permet de supporter une brusque montée des eaux. Son bois rougissant à la coupe a longtemps été considéré comme maléfique. Une fois coupé, il pourrit rapidement, mais peut résister des siècles s'il est immergé. Il est utilisé au Moyen Âge pour faire les ponts. Venise est bâtie sur des pilotis d'orme et d'aulne. Bois tendre et résistant à l'eau, il était aussi utilisé pour la fabrication des sabots." (P. Grime)
Description
Parcours VTT n°6. Depuis le parking du Pavillon, sortir à gauche et emprunter la D 907 bis sur 500 m, puis prendre à droite un chemin longeant le Tarn, direction Le Cantonnet. Traverser la D 907 bis et prendre la chemin en fond de vallon sur le moulin de Pradines, puis monter sur Lonjagnes. Attention à ne pas passer dans le village, et à bifurquer avant sur la droite, direction le Marazeil. À la sortie du Marazeil, descendre par la route sur Nozières. Traverser la N 106 et prendre la route en face direction Les Combettes. Traverser le village et continuer sur la piste sur environ 1,7 km, puis tourner à gauche sur un tout petit sentier. Rejoindre Le Marazeil et Nozières. Passer sous la N 106 et descendre sur le moulin de Pradines / Le Cantonnet. Traverser la N 106 et longer le Tarn par une piste pour rejoindre Ispagnac.
Profil altimétrique
Recommandations
Le VTT hors piste est interdit. Le port du casque est vivement recommandé. Ne pas oublier son kit de réparation et un petit outillage. Bien refermer les clôtures et les portillons. Ralentir dans les fermes et les hameaux.
Transport
- Ligne 258 – Florac – Sainte-Enimie – Le Rozier. Cette navette circule tous les jours durant juillet et août. Les vélos sont admis.
Accès routiers et parkings
N 106 depuis Florac, direction col de Montmirat, puis D 907 bis, direction Ispagnac / Quézac
Stationnement :