Mallevrière par Col de Finiels
Les 12 patrimoines à découvrir
- Faune et Flore
Pelouse subalpine
Balise n° 1
Comme dans un jardin ou sur un terrain de sport, les pelouses sont travaillées par l’homme. Le pâturage et le feu sont ici les outils de leur entretien. L’essentiel des plantes qui la constituent sont des cousines du blé et des graminées vivaces : le nard, les fétuques. Coupez (broutez) une de leurs tiges, il s’en forme bientôt cinq autres ; piétinez- les, elles se multiplient, elles deviennent très denses. Toutes ces «tortures» offrent les conditions d’un couvert végétal serré, garant de la stabilité d’un sol pauvre, pourtant noir, issu de l’altération du granite omniprésent. Voilà donc quelques clés pour une gestion adaptée de ce milieu fragilisé en cas d’abandon. - Faune et Flore
D'autres pelouses ?
Balise n° 7
Après la forêt, espace cultivé et travaillé, les forestiers dégagent ici des zones où d’autres associations de plantes s’installent : tourbières, prairies, bords de pistes. Sur le chemin du retour, deux grandes herbes attirent l'attention : la grande gentiane aux fleurs jaunes et, d’apparition récente, l’épilobe en épi, dont les fruits mûrs explosent en masses cotonneuses à la fin de l’été. - Agriculture et Elevage
Là-bas, dans la vallée
Balise n° 6
Le hameau de Finiels abrite les hommes et les bêtes durant l’hiver. Les zones cultivées sont soumises aux traitements de l'agriculture moderne. Depuis le milieu du XXe siècle, les bovins ont pris peu à peu l’espace des ovins et sont installés sur des landes à genêts purgatifs clôturées. Ces pâturages sont bien différents de ceux proposés aux moutons. Les vaches ne broutent pas la broussaille des landes. - Faune et Flore
Les plantes comestibles
Quelques plantes d'altitude ont fait et font encore l'objet de cueillettes soumises à autorisation. Le pied de Chat (Antennaria dioica) est appelé ainsi car ses petites fleurs serrées rappellent les coussinets de la patte d'un chat. Cette plante médicinale calme la toux. La gentiane jaune (Gentiana lutéa) a une action tonique sur le système digestif. On utilise la racine en usage médical et vétérinaire, et pour la fabrication de boissons alcoolisées. La myrtille (Vaccinium myrtillus) constituait un revenu non négligeable pour les agriculteurs. Les fruits, savoureux, possèdent en outre de nombreuses qualités (astringentes, toniques, anti diarrhéiques, antiseptiques). - Faune et Flore
La forêt
À la fin du siècle dernier, le mont Lozère était presque entièrement déboisé, en grande partie à cause du séjour des milliers de moutons en transhumance. Au début du XXe siècle, pour éviter l'érosion, des reboisements ont été faits par les gens du pays qui semaient et plantaient à la demande de l’Etat. Cela nous permet aujourd'hui de profiter de cette forêt au « désordre naturel », appréciée également des cervidés.
À partir de 1964, de gros chantiers de reboisement ont été effectués par des entreprises dotées de machines. Cette disposition alignée et régulière permet de différencier facilement ces plantations des plus anciennes.
À partir de 1964, de gros chantiers de reboisement ont été effectués par des entreprises dotées de machines. Cette disposition alignée et régulière permet de différencier facilement ces plantations des plus anciennes. - Faune et Flore
Sommet de Finiels
La pelouse d'altitude, constituée d'une herbe rêche, le nard, s'adapte aux dures conditions climatiques. Au printemps, quelques dunes de neige au relief de vagues se forment dans des creux ; des petits tas se réfugient derrière des arbustes. Déjà, l'alouette des champs, le pipit farlouse et la linotte mélodieuse cherchent à franchir le sommet en voletant à fleur de sol. Sur le sommet, quelques îlots de callune (appelée communément bruyère et présentant la particularité de fleurir d'abord en altitude), et quelques plants de myrtille parviennent à grand peine à s'implanter. Des bornes portent l'empreinte de la Croix de Malte. Au XIIe siècle, le baron de Tournel donna à l'ordre religieux et militaire des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jerusalem des terres situées sur le versant méridional du mont Lozère.
Au XVIe siècle l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem devint l'ordre des Chevaliers de Malte. La commanderie était installée à l'Hôpital et les terres délimitées par ces bornes. - Agriculture et Elevage
Brebis reine
Balise n° 5
À la fin du XIXe siècle, 100 000 moutons transhumaient chaque année sur le mont Lozère. En été, ce lieu était soumis à un intense trafic. Le célèbre écrivain écossais R.L.Stevenson a longé avec son ânesse Modestine ces « montjoies », pierres plantées qui guident le voyageur dans le brouillard. Aujourd’hui, un peu plus de 8 000 brebis, réparties en troupeaux gardés chacun par un berger, transhument sur le mont Lozère. Elles partagent les quelque 6 000 ha que représentent les pelouses et les landes du massif avec des bovins (en enclos). - Faune et Flore
Concurrents végétaux de la pelouse
Balise n° 4.
En contrebas, de vastes zones ont été plantées de pins et autres conifères. L'intérêt et la rareté tant régionales qu'européennes des pelouses imposent qu'elles soient bien délimitées par rapport à la forêt. En effet, les semis naturels des pins, transportés par les vents du sud, font naître une nouvelle forêt. Cette dynamique végétale, logique à cette altitude, donne l’avantage à la forêt sur la pelouse. L’Union européenne aide actuellement les acteurs locaux à couper les nouveaux arbres pour protéger la pelouse. Sur le chemin du retour, on rencontrer d'autres essences autochtones (hêtre, bouleau) qui pourraient faire subir un recul identique à la pelouse. - Cols et Sommets
Paysage menacé
Balise n° 3
Cette vaste étendue de pelouse, patrimoine historique et naturel, est aujourd’hui menacé. La superficie de cette zone relique a été bien réduite au cours des dernières décennies. Si les sommets sont stabilisés par la pelouse, le flanc de la colline présente quant à lui une forme d’érosion (rochers mis à nu), résultant d’un labour effectué par les forestiers pour tenter de le reboiser. Sur le replat, des pins commencent à s’installer aux dépens de la pelouse. Ces zones devenues sensibles, imposent de gérer au mieux toutes les composantes du territoire. Ici, le berger guide son troupeau en veillant à ne pas accentuer l’érosion et à éliminer les jeunes pousses de pins. - Faune et Flore
Oiseaux
Les vertébrés profitent des plantes ou des petites proies : c'est notamment le cas du lièvre ou encore du lézard vivipare, à la queue épaisse, qui est convoité par l’aigle chasseur de reptiles, le circaète Jean-le-Blanc. Chez les rapaces, on peut apercevoir les silhouettes caractéristiques des busards cendré et Saint-Martin qui volent au ras du sol. Parmi la foule des petits passereaux, se trouvent le traquet motteux, visiteur d’été installé sur une pierre, ou plus rare, et la perdrix grise. Cet endroit est aussi propice pour entendre le chant des alouettes.
- Faune et Flore
Plantes rases et arbrisseaux
Une grande quantité de lumière favorise l’apparition, parmi les graminées, de nombreuses autres herbes rases, presque toutes vivaces, appartenant à d’autres familles botaniques. Elles forment un véritable fouillis végétal. Parmi les belles fleurs alpines, la pulsatille printanière, les gentianes bleues naines en été… D’autres végétaux, de taille plus modeste, sont fort capables de «miter» une pelouse moins pâturée qu’autrefois. Les réseaux d’herbes, perdant de leur densité, offrent des points de fragilité que des arbrisseaux exploitent pour s’y développer au cœur de la pelouse : les myrtilles, associées ici aux airelles rouges et à la callune vulgaire (une bruyère).
- Faune et Flore
Petit peuple de l'herbe
Balise n° 2
Ébauchée dès le printemps, l’explosion démographique animale s’observe dans le courant de l’été. Plus tôt, les milliers de petites bêtes n’ont pas encore terminé leurs métamorphoses. Il est alors malaisé de reconnaître, lors des différents stades larvaires, telle ou telle espèce. La pelouse d’altitude attire une petite faune montagnarde spécifique, qui se raréfie un peu partout en Europe. C’est le cas du criquet jacasseur qui anime inlassablement les pâturages de ses concerts estivaux. Les criquets ne consomment que des végétaux, alors que les sauterelles, comme le dectique verrucivore, sont plutôt carnivores. De nombreuses espèces de papillons visitent aussi les fleurs.
Description
Départ du « Col de Finiels » prendre la direction « Bas du Col Plat », puis « Col Plat », « Font de Sènebébios », « Le Cougnet ». Descendre à « Pont de la Colinie ». Puis aller au «Sommet de Finiels » par « Travers de l’Homme », « Abri forestier de Mallevrière », « Valat de la Mouline », « Route forestière des Crêtes ». Au « Sommet de Finiels » retour au « Col de Finiels » par « Col de la Draille » 2x, puis « Sous le Col de Finiels », « Col de Finiels ».
Balade extraite du cartoguide Massif du mont Lozère – Pays de Sources, Sommet des Cévennes, mis en œuvre par le pôle de pleine nature du mont Lozère.
- Départ : Col de Finiels
- Arrivée : Col de Finiels
- Communes traversées : Mont-Lozère-et-Goulet, Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère et Cubières
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Office de tourisme Des Cévennes au mont Lozère, Le Pont-de-Montvert
le Quai, 48220 Le Pont de Montvert sud mont-Lozère
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Transport
- Ligne 261 Florac – Le Pont de Montvert – Mont Lozère. Circule tous les jours durant juillet et août. Les vélos sont admis
Accès routiers et parkings
Stationnement :