Les sentiers d'Auxillac
Le moulin d'Auxillac
Le moulin d'Auxillac - OTAGDT
La Canourgue

Les sentiers d'Auxillac

Histoire et Culture
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Sentier constitué de deux boucles à partir du charmand hameau de Auxillac, entre Causse de Sauveterre et Vallée du Lot.
Partez à la découverte de villages pittoresques emplis d'Histoire, entre Causse de Sauveterre et Vallée du Lot. Admirez la beauté du village d'Auxillac, village natif de Céleste Albaret, gourvernante de l'écrivain français Marcel Proust et traversez le temps au hameau de la Tieule en découvrant les tombes mérovingiennes (aussi appelées tombes juives).

Les 2 patrimoines à découvrir

  • Histoire et Culture

    La peste à Corréjac

    Corréjac est célèbre d’une bien triste manière. C’est ici que l’épidémie de peste ayant frappé le Gévaudan de 1720 à 1722 a commencé. Le 23 novembre 1720, le journalier Jean Quintin part à la foire de la Saint-Clément à Saint-Laurent d’Olt. Peu de temps après, il est pris de fièvre et ressent une immense fatigue. Il parvient alors tant bien que mal à rentrer chez lui à Corréjac et meurt le lendemain. Toute la famille Quintin est décimée dans les jours qui suivent. Le fils de la femme Quintin, née d’un premier mariage, emprunte le manteau de son beau-frère vivant à la Canourgue pour aller enterrer sa mère. Il lui rend le jour d’après. Les familles des deux malheureux décèdent elles aussi quelques jours après, à Cadoule et à la Canourgue , et l’épidémie de peste est désormais en train de se propager dans le Gévaudan. L’hiver laisse ensuite présager une accalmie. Mais hélas, au retour des beaux jours l’épidémie réapparait et se fait de plus en plus virulente, inquiétant les autorités locales. Des médecins de la cours sont envoyés en Gévaudan et leur verdict est formel : il s’agit bien là d’une « fièvre pestilentielle ».

    Malgré les tentatives de contrer l’épidémie, le mal se répend bientôt par-delà le secteur de la Canourgue et Corréjac et atteint d’autres lieux dont les villes de Marvejols et de Mende. La situation semble hors de contrôle et la peur de la contagion et de la mort omniprésente. On met en place un blocus empêchant la circulation de biens et d’hommes entre le Gévaudan et les provinces limitrophes. Des restrictions de mouvements sont imposées aux habitants. A Corréjac, la cinquantaine d’habitants ayant survécu est forcée par les autorités d’aller vivre sur des huttes aménagées sur la montagne toute proche, mais les conditions d’habitation précaires poussent les malheureux à revenir au hameau. Quand les autorités l’apprennent elles donnent l’ordre de brûler les maisons du village, ce qui est fait le 1er juillet 1721. Ainsi, celles marquées d’une plaque explicative présentant un dessin représentant un médecin en costume lui servant à se protéger de l’épidémie (composé d’une tunique longue enserrant la tête dans une cagoule et d’un long masque en forme de bec rempli d’herbes aromatiques censé purifier l’air putride) sont des témoins de cette triste histoire.

  • Le moulin d'Auxillac
    Le moulin d'Auxillac - OTAGDT
    Histoire et Culture

    Le Moulin d'Auxillac

    A Auxillac, l'auberge du Moulin (moulin à eau) est la maison natale de Céleste Albaret. Cette lozérienne née en 1891 est célèbre pour avoir été la gouvernante de Marcel Proust mais également son amie. Elle rentre à son service par le biais de son mari Odilon, chauffeur de taxi à Paris que Proust a l’habitude d’employer. La jeune Céleste fraichement arrivée dans la capitale s’ennuie et cela attriste Odilon. Proust propose alors qu’elle rentre à son service pour de menus travaux. Il finira finalement par l’embaucher comme gouvernante à plein temps, et elle viendra alors vivre au 102 boulevard Haussman dans son appartement. Les conditions de travail étaient pour le moins particulières. L’auteur ne supportait pas les bruits extérieurs, ainsi les volets des fenêtres de l’appartement étaient constamment fermés, et celles-ci était recouvertes d’épais rideaux. La chambre de Proust, où il passait la très grande majorité de son temps, était calfeutrée par des plaques de liège. Le maître ne supportait pas non plus les odeurs de cuisine, qui pouvaient lui provoquer des crises d’asthme, il était ainsi proscrit de cuisiner sans maintenir les portes de la cuisine parfaitement closes.

    Le rythme de vie de Proust était également spécial : il travaillait une grande partie de la nuit pour ne s’endormir qu’au petit jour, et se réveiller le lendemain en fin d’après-midi. Céleste se devait d’être à son service à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Elle ne bénéficiait pas de congés, de jours fériés ou même de week-ends. Et pourtant, celle-ci ne s’est jamais plainte. Elle fut extrêmement dévouée à l’auteur, et resta à son service jusqu’à la fin de sa vie. En admiration envers sa personnalité, ses lubies ne la choquait pas outre-mesure car elle était consciente qu’il était en train de dévouer sa vie à une oeuvre d’une envergure considérable, qui marquerait l’histoire. Avec le temps une profonde intimité s’était instaurée entre eux. Malgré sa condition modeste et son manque d’instruction, Céleste bénéficiait d’un certain bon sens qui lui permettait de temps en temps de contredire son maître et d’émettre quelques objections. Il aimait l’interroger sur son enfance en Lozère. Parfois, il lui lisait même certains passages qu’il venait d’écrire, et lui demandait son avis. Même si une profonde intimité les liait, celle-ci fut toujours platonique, Céleste étant mariée et l’homosexualité de Proust avérée.

    Et quand l’auteur s’éteint en 1922, c’est avec une profonde tristesse que la lozérienne lui dit adieu. Elle s’éteindra 62 années plus tard. Céleste a rassemblé les souvenirs de cette époque dans le livre « Monsieur Proust ». En lui consacrant sa vie, lui prodiguant l’atmosphère dont il avait besoin, et étant même son unique confidente pendant les huit années qu’il passa à écrire « A la recherche du temps perdu », elle a sûrement participé grandement à l’élaboration de son oeuvre.

    Pour lui rendre hommage la Mairie de la Canourgue décida de donner son nom à la bibliothèque municipale de la ville.


Description

  1. Depuis le parking, se rendre au Paven en traversant le ruisseau du Chardonnet. Arriver à une bifurcation à l’entrée du hameau.
  2. Prendre à droite pour traverser le hameau. Continuer dans cette direction et poursuivre sur le chemin qui se dirige vers le hameau de Corréjac. Traverser le hameau puis couper la route pour prendre le chemin en face qui longe les champs.
  3. Au carrefour, tourner à droite en direction du nord pour retrouver la route de Corréjac et la suivre sur une centaine de mètres. Descendre par un chemin sur la gauche. Après un petit bois, virer à gauche. Arrivé à la route, tourner à droite puis encore à droite après le ruisseau. A la Tieule, s’avance sur le sentier de gauche qui surplombe la route. Dépasser les tombes mérovingiennes et continuer vers Auxillac.
  4. Au monument aux morts, tourner à droite sans entrer dans le village. Retrouver la route empruntée au numéro 1 et la suivre à droite.
  5. Prendre à gauche le sentier dans la hêtraie qui redescend jusqu'à Marijoulet. Arriver au goudron, prendre à droite puis à gauche la route qui monte à Malbosc.
  6. Contourner Malbosc sur la gauche, à la sortie prendre le chemin sur la gauche sur environ 1km. Arriver sur le goudron et tourner à gauche. Parcourir environ 1 km puis prendre le chemin à droite pour rejoindre Auxillac. Retourner à Auxillac et rejoindre le point de départ.
  • Départ : Parking en face du moulin, Auxillac
  • Arrivée : Parking en face du moulin, Auxillac
  • Communes traversées : La Canourgue

Profil altimétrique


Lieux de renseignement

Office de Tourisme de l'Aubrac aux Gorges du Tarn - La Canourgue

18 rue de la Ville, 48500 LA CANOURGUE

https://www.aubrac-gorgesdutarn.com/04 66 32 83 67

Accès routiers et parkings

Depuis la D809 en provenance de la Canourgue.

Stationnement :

Parking en face du moulin

Source

Communauté de Communes Aubrac Lot Causses Tarnhttps://www.aubrac-gorgesdutarn.com/