Cham Redonde - VTT n°17
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Les 15 patrimoines à découvrir
- Histoire et Culture
Château du Tournel
Un sentier d’interprétation guide le visiteur dans sa découverte de l’histoire du château et de la configuration de l’ancien village, aujourd’hui en ruines. Nul ne sait quel noble chevalier choisit un jour cette éminence bordée de ravins pour y établir son castrum. C’est en 1219 que le premier hommage pour le Tournel est rendu par Odilon Guérin à l’évêque et seigneur de Mende, Guillaume de Peyre. - Faune et Flore
Quelques plantes
Balise n° 9
Quelques espèces de plantes sont bien représentées autour des ruines comme le plantain moyen et l’armoise vulgaire. Parmi les végétaux qui peuplent les murs de pierres ou les parois rocheuses presque dépourvues de sol : les orpins (plusieurs espèces remarquables par leurs feuilles « grasses »), les perce-pierres ou saxifrages (trois espèces), qui égaient au printemps les affleurements rocheux par leurs fleurs blanches et le nombril de Vénus. Le muflier asaret (ou asarine) aux fleurs jaunâtres striées de rose n’existe presque que dans les Cévennes. En haut du mur de la tour, deux rangées de pierres de schiste sont placées en arête de poisson, détails exceptionnels, datant vraisemblablement du XIIe siècle. - Architecture et Village
Chapelle et logis
Balise n° 7
Parties les plus anciennes, le logis et la chapelle assurent dès le XIIe siècle les fonctions religieuse et résidentielle. Dédiée à Saint-Pierre, la chapelle castrale, dont la voûte en berceau est tombée, était à l’usage privé des seigneurs. Le chœur intégré dans la tour de l’enceinte l’identifie comme un élément de la fortification, ainsi que ses deux ouvertures de type meurtrières. Le logis était éclairé de baies aux arcs en plein cintre taillés en calcaire jaune. Il comportait trois étages encore lisibles par les ancrages des poutres dans l’épaisseur des murs. Sur sa façade est, la défense était assurée par un hourd : galerie en encorbellement qui permettait de battre le pied du mur. - Architecture et Village
Réduit
Balise n° 8
Cette tour a sans doute répondu aux exigences de fortifications des châteaux lors de la guerre de Cent Ans. Ses murs extrêmement épais (1,70 m par comparaison 0,80 m pour le logis) renforcent un angle de l’enceinte et servent d’ultime défense en suivant le contour des parois verticales. Elle garde encore les vestiges de trois corbeaux juste au-dessus de la porte d’accès qui devait soutenir une bretèche (petit avant corps de protection). À l’intérieur, les étages séparés par des voûtes sont accessibles par des trous d’homme. - Architecture et Village
Donjon
Balise n° 8
Éléments défensifs, le donjon et le réduit imposent par leur aspect massif et leur position, le prestige et la puissance seigneuriale. Au XIIIème siècle, le donjon est aménagé avec son entrée en chicane ainsi qu’un mur d’enceinte côté ouest. Les deux premiers niveaux sont occupés par une pièce de plan rectangulaire, coiffés par une voûte et éclairés par des ouvertures de type meurtrière. Un trou d’homme assure le passage entre les deux étages. Le second conserve en négatif la trace de la cheminée qui occupait tout le fond de la pièce. Une tourelle abritant un escalier en vis, accolée au donjon, donne accès au troisième niveau. - Eau et Géologie
Schiste, socle et matériau
Balise n° 1
Au Tournel, le micaschiste est très présent. Entre 220-200 millions d’années avant notre ère, au moment de l’apparition de la chaîne hercynienne, les roches entraînées en profondeur dans les plissements et soumises à des températures et des pressions élevées se sont transformées pour donner des schistes et des micaschistes. Formées de quartz et de mica, ces roches finement feuilletées se débitent en lamelles et sont d’excellents matériaux de construction résistant au froid, à l’eau et au gel. Ils ont constitué la matière première pour la construction du château et du village. Plusieurs carrières sont encore exploitées, fournissant des matériaux de murs, sols et couverture. - Histoire et Culture
Axes de circulations
Balise n° 6
Le site du Tournel s’inscrit dans un paysage quadrillé par un réseau de voies de communication : deux drailles de transhumance et la via Soteirana reliant Villefort à Mende. . Par sa position géographique, le château du Tournel s’imposait et jouait un rôle prépondérant dans la surveillance des terroirs, des hommes et de leur trafic. La via Soteirana, ancienne route royale, semble avoir notamment joué un rôle majeur dans l’exploitation minière des localités voisines. Elle constituait, pour tous les châteaux qui la jalonnaient, une source de revenus non négligeable grâce aux droits perçus sur tout ce qui l’empruntait. - Histoire et Culture
Choix défensifs
Balise n° 2
Au XIème siècle, le pouvoir royal a perdu de sa force. Des seigneurs laïcs, possesseurs de terres, bâtissent des forteresses pour protéger leurs biens et les gens dont ils ont la charge. Le château du Tournel est édifié, à 1080 m d’altitude, enserré dans une boucle du Lot qu’il est impossible de contourner. Ce «castrum» occupe un éperon rocheux, bordé de toute part, sauf au nord, par l’à-pic. Les parois rocheuses verticales des flancs est et ouest rendent l’accès au château extrêmement périlleux. Le choix du site suffit à l’essentiel de sa défense tandis que la position de l’édifice permet de dominer et surveiller la vallée du Lot. - Architecture et Village
Tour de surveillance
Balise n° 5
Les similitudes de construction entre la tour de surveillance et le donjon font remonter ces deux édifices au XIIIe siècle. Associée à la première occupation du site, la tour assurait la défense avancée de l’ancien village. Plus tard, se trouvant en position centrale sur le site, elle permettait la protection et le contrôle du village-rue. Ses murs épais d’un mètre vingt environ et le système de fermeture de porte à barre coulissante sont encore visibles. Endommagée semble-t-il lors d’un incendie, elle a été transformée en habitation à deux niveaux séparés par un plancher remplaçant la voûte détruite. On peut remarquer les ancrages de solives, aménagés dans la maçonnerie. - Architecture et Village
Installation du village primitif
Aux pieds du château, un premier village prend place sur la bande étroite du sommet du piton entre le château et le bloc rocheux qui ferme l’éperon au Sud. Protégé par son inaccessibilité, il n’a jamais été ceinturé à l’intérieur d’un rempart. Encore perceptible par des traces d’aménagements dans le rocher, sous forme d’ancrages, cet habitat était composé de petites maisons installées parallèlement aux parois rocheuses de façon à les intégrer dans la construction. Cet habitat primitif est abandonné au XIIIe siècle, desservi par son inaccessibilité et balayé par des vents violents. Les maisons sont arasées, leurs murs devenant murs de terrasses.
- Eau et Géologie
Rocher aux cupules
Balise n° 4
En contrebas du bloc de barytine, qui barre l’éperon et protégeait le château et le village primitif, s’étend un rocher percé de neuf trous circulaires, de dimension variable : ce sont des cupules. Placées sans ordre précis sur le rocher, elles ne semblent pas avoir servi de point d’ancrage. L’érosion aurait-elle pu creuser la roche de la sorte ? En Cévennes le phénomène existe en de multiples endroits, toujours dans le schiste.
La conquête naturelle des parois rocheuses commence par l’installation des lichens. Ces encroûtements des rochers, diversement colorés, sont des végétaux qui assurent la première pulvérisation du minéral nécessaire à l’installation des autres plantes. - Histoire et Culture
Moulin
A l’époque féodale, l’utilisation des moulins par les villageois imposait le paiement d’un droit au seigneur. A partir de la révolution, ils deviennent propriété collective des habitants qui ont la charge de leur entretien. Murs et toit en schiste, le moulin du Tournel a été construit en 1820, en contrebas du village et à quelques pas du Lot. Mû par l’eau dérivée dans un fossé à ciel ouvert ou béal, il fonctionnait pour produire la farine de seigle ou de froment avant chaque fabrication du pain, base de l’alimentation. Vers le milieu du XXème siècle les moulins ont cessé de fonctionner ; celui-ci, bien conservé, a fait l’objet d’une restauration récente.
- Histoire et Culture
Abandon du site
À partir du XIVème siècle, les seigneurs préfèrent le château du Boy plus confortable, tandis que certains habitants privilégient la sécurité de la ville de Mende à la protection des châteaux. La situation escarpée du village, la crise démographique des XIVe et XVe siècles, la grande peste, l’arrêt des conquêtes de territoire peuvent également expliquer l’abandon progressif du site. Au XIXème siècle, seules quelques maisons sont encore habitées et les terres à peine exploitées. Le village-rue est définitivement abandonné en 1930 alors que l’actuel hameau du Tournel se crée le long du flanc ouest de l'éperon.
- Architecture et Village
Village rue
Balise n° 3
Le village se déplace peu à peu et prend l’aspect d’un « village-rue », installé le long de la voie charretière qui permet de franchir l’éperon rocheux et de faciliter les échanges économiques. Dallée en schiste, par endroits, cette voie suit la vallée du Lot rejoignant paroisses et hameaux voisins. Disposées en couronne, les maisons dressent leur mur pignon vers la pente, séparées par des jardins clos et des sortes de petites places. Ces « maison-blocs », grandes bâtisses austères à deux niveaux, n’ont que de rares ouvertures toujours percées au sud ou à l’est et conçues sur le même modèle : des fentes étroites, à ébrasement simple, surmontées d’un linteau.
- Histoire et Culture
La croix des Missions
Sur la commune du Bleymard, on trouve un grand nombre de calvaires et autres ouvrages du petit patrimoine religieux, témoins de la ferveur qui animait les habitants. On les trouve à l’entrée du village, sur la place, ainsi qu’au carrefour des chemins, protégeant le marcheur et le laboureur. Des offrandes prenaient parfois la forme de croix, alors appelées « des missions ».
Description
Le long de l'itinéraire, des poteaux directionnels vous guident, dont le nom de lieu-dits et/ou de direction à suivre, est indiqué en "italique gras et entre guillemets" dans le descriptif ci-dessous:
Depuis « LE BLEYMARD », direction « Saint Jean du Bleymard ». À « Saint Jean du Bleymard », prendre à gauche direction « Bois Dario ». À « Bois Dario », prendre à gauche direction « Orcières ». À « Orcières », retour à « LE BLEYMARD » par « Le Cayre », « Eglise du Bleymard », « Croix de la Mission », « La Remise ».
Balade extraite du cartoguide Mont Lozère – pays des sources, de la montagne du Goulet aux gorges du Bramont, mis en œuvre par le Pôle de pleine nature du mont Lozère.
- Départ : Le Bleymard
- Arrivée : Le Bleymard
- Communes traversées : Mont-Lozère-et-Goulet
Profil altimétrique
Recommandations
Le port du casque est vivement recommandé. Ne pas oublier son kit de réparation et un petit outillage. Ralentir dans les hameaux.
Lieux de renseignement
Office de tourisme Mont- Lozère, Bagnols-les-Bains
avenue de la gare, 48190 Bagnols-les-Bains Mont-Lozere et Goulet
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert de mi-avril à fin septembre
Office de tourisme Mont Lozère - Le Bleymard
Place de l'église - Le Bleymard, 48190 Mont Lozère et Goulet
Office de tourisme Mont-Lozère, Villefort
43, Place du Bosquet, 48800 Villefort
Les relais d'information sont des offices de tourisme partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc. Ouvert toute l'année
Transport
Accès routiers et parkings
Depuis Villefort, direction Le Bleymard par la D901.
Stationnement :