Pont du Tarn (à cheval)
Les 21 patrimoines à découvrir
- Histoire et Culture
La barque mystérieuse
Remarquez-vous l’étrange rocher en forme de barque ? Est-ce lui qui donne son nom au hameau ? En patois, « berque » désigne une brèche dans la montagne. Alors, Mas de la Barque ou « Mas de la Berque » ? Le Mas de la Barque se trouve sur la commune de Vialas en bordure de la forêt de Gourdouze. Le domaine du Prieuré de Gourdouze, auquel était rattachée la forêt, fut déclaré bien national à la Révolution française en 1789, puis vendu pour payer les dettes de l’État. - Eau et Géologie
Tourbière monde à part
Ce milieu naturel est un endroit étrange où seules survivent des plantes très particulières. La droséra est la vedette de la tourbière : le sol est si pauvre qu’elle capture des insectes pour se nourrir. C’est une plante carnivore. Ici, l’eau est très acide et fort peu oxygénée. À leur mort, les plantes ne se décomposent pas aussi bien que dans la forêt. Et elles s’accumulent pour former une épaisse couche de tourbe. - Faune et Flore
Un véritable village
Au cours de leur vie, les arbres se tordent, se boursouflent, prennent des rides. Une branche rompue laisse sa cicatrice offerte au bec des oiseaux. À la fin, notre vieillard végétal se retrouve perclus de cavités. Autant de loges confortables qui abritent les petites bêtes. Un doux « pou pou pou » résonne dans la forêt ? C’est la chouette de Tengmalm. Le pic noir creuse son nid dans le bois mort, avec son bec puissant. Joli rongeur, le loir gris cache ses réserves de nourriture dans les trous de vieux hêtres. - Faune et Flore
L'Homme et la forêt
Par endroits, on voit que la forêt est coupée. Pourquoi ? Le marquage à la peinture distingue les arbres à couper de ceux qui seront conservés selon des critères économiques et écologiques. Dans la forêt du Mas de la Barque, il faut garantir le bon fonctionnement de l’écosystème forestier. Une ressource à préserver pour l’avenir. Observons le travail du technicien forestier. - Histoire et Culture
Mas de La Barque
Occupé uniquement par une maison forestière à la fin du siècle dernier, le Mas de la Barque a été fréquenté par les clubs de ski pour enfants à partir des années 1960, puis par les familles gardoises pendant les week-ends. En semaine, l'association « union pour l'animation de la Grange » organisait des classes vertes, des classes patrimoines et des journées à thème tout public. Des infrastructures coûteuses ont été progressivement mises en place (bâtiments, remontées mécaniques, canons à neige) puis partiellement démolies. Aujourd’hui, dans le cadre d'un programme global de requalification du site, l'aménagement touristique (domaine de ski de fond, raquettes, traîneaux, gîtes...) a été réalisé et est géré par une société d'économie mixte. La station propose des activités de pleine nature, été comme hiver.
- Architecture et Village
Mas de la Barque
Inaugurée en 1968, la petite station familiale du mas de la Barque a été créée pour répondre aux attentes des populations de proximité. Mais en 1981 les précipitations sont déficitaires en neige, en 1982 l'hiver est doux, en 1983 l'année est très chaude, en 1984 et 1985 les années sont très froides (record : - 23.5° ). Ces aléas climatiques ont orienté peu à peu l'activité de la station vers le ski de fond et mené progressivement à l'arrêt du ski alpin à partir de 1994.
- Faune et Flore
La mort d'un arbre
On est un peu triste devant un arbre mort ou mourant. Pourtant, il régénère la vie dans la forêt. Une fois mort, la faune trouve de nombreux refuges, disponibles encore de longues années. Son bois pourrissant nourrit des légions de petits animaux qui font d’une vieille forêt un trésor vivant. La larve du carabe des bois dévore des limaces et des escargots tandis que la larve du longicorne creuse dans le bois mort. - Faune et Flore
Bisous d'arbres
Entre les arbres, l’union fait la force. Les arbres aiment se souder entre eux par les racines, ça les rend plus forts. Mais ici, il y a des hêtres qui fusionnent par les branches ou même par les troncs. Drôles de soudures ! Repérez-les mais ne les dérangez pas. - Agriculture et Elevage
Agropastoralisme
Balise n° 16
Qu’est-ce que l’agropastoralisme ? C’est une agriculture dominée par l’élevage extensif : des troupeaux parcourent de larges espaces pour se nourrir. Ici, les zones correspondant à deux formes d’élevage du versant sud du mont Lozère sont visibles : en amont, les ovins transhumants sur les parcours d’altitude ouverts jusqu’aux crêtes ; en aval, l’élevage dominant de bovins sédentaires, dans les parcelles clôturées. - Histoire et Culture
Bois de Camargues
Balise n° 11
Peuplé essentiellement de hêtres, ce bois ne semble guère avoir évolué depuis de longs siècles : rien d’étonnant à cela si l’on sait qu’il n’était destiné qu’à satisfaire les besoins de Mas Camargues en bois de chauffe, manches d’outils..., ne donnant lieu à aucune exploitation au sens moderne. Le sous bois peut paraître assez pauvre mais on y récolte, aujourd’hui encore, myrtilles et lichens. - Architecture et Village
Pont de Camargues
Balise n° 17
La pureté de ligne de la voûte unique et le tablier étroit sont deux éléments importants pour offrir le moins de prise possible à l’eau du Tarn en cas de crue. Ce modèle de construction lui a valu d’être désigné localement comme « le pont romain ». Pourtant, son édification ne remonte pas avant 1850. Un véritable miracle aurait été nécessaire pour que le pont d'aujourd’hui ait pu ainsi défier le temps et résister aux crues du Tarn. - Eau et Géologie
Croisement d'eaux
Balise n° 10
Le béal qui rejoint les moulins doit ici traverser l’un des affluents du Tarn. Comment empêcher que les eaux du canal ne s’écoulent avec celles du cours d’eau en suivant la plus grande pente ? Une simple levée de terre faisant barrage a permis de créer une sorte de bassin d’équilibre où les eaux ont pu se répartir dans des proportions convenables entre les deux directions. - Agriculture et Elevage
Paysages évolutifs
Balise n° 9
Le paysage de Mas Camargues n’est pas un décor immuable, il évolue au gré de l’utilisation des terres. En 1813, des terres labourables auraient été visibles, moins de pâturages, mais davantage de prés et de jardins, témoins d’une polyculture. Vers 1913, la spécialisation dans l’élevage, qui assure la plus grande partie du revenu, amorce la prédominance des grands pâturages. Le paysage de demain dépend des choix agricoles qui seront faits. Le maintien de l’élevage est déterminant pour conserver des milieux ouverts tandis que son absence verrait l’extension de landes puis de forêts… - Histoire et Culture
De l'Hôpital au Mas de la Barque
Balise n° 5
Construits pour permettre le franchissement du canal par les chars à bœufs et les troupeaux, plusieurs petits ponts ont été réalisés en dalles de granite. Avant que la piste actuelle ne soit ouverte, le chemin de l’Hôpital à Bellecoste passait ici, en amont de Mas Camargues. - Histoire et Culture
Cimetière de famille
Balise n° 4
Dans une petite parcelle enclose d’un muret de pierres sèches, se trouve la pierre tombale sans ornements d’une fillette décédée en 1905. Cette simple dalle de granite nous rappelle la tradition protestante. Conséquence de la Révocation de l’édit de Nantes en 1685, cette pratique de sépulture privée s’est généralisée lorsque le cimetière du village fut réservé aux seuls catholiques. Aujourd’hui encore, certains protestants font le choix d’être inhumés dans leur jardin ou leur champ. - Architecture et Village
Machine hydraulique moderne
Balise n° 3
Ce bâtiment, assez semblable au moulin précédent, avait une fonction toute différente qui témoigne de l’avance technologique de Mas Camargues à la fin du XIXe siècle. Une alimentation en eau « par-dessus » entraîne une roue verticale à aubes, offrant ainsi plus de puissance que le moulin précédent. Le bâtiment abrite seulement « le moteur » : l’utilisation de l’énergie produite se faisait à l’extérieur. Il faut imaginer une longue courroie (large bande de cuir ou tissée) transmettant son énergie à une batteuse, placée sur le sol dallé de l’aire à battre, pour séparer les grains des épis. - Architecture et Village
Des bâtiments qui en imposent !
Balise n° 1
Le bâtiment principal surprend par ses dimensions et sa façade en pierres de granite soigneusement taillées, surmontée d’une corniche galbée. On trouve mention du prospère domaine de Mas Camargues dès le XVe siècle. Cependant, la configuration actuelle des bâtiments date de la fin du XIXe siècle, comme l’indique la date gravée sur un linteau. En parcourant les hameaux environnants, on se rend compte que cet habitat n’est pas commun sur le mont Lozère. Ici, les propriétaires ont voulu fièrement marquer le paysage comme personne n’avait jamais osé le faire… - Architecture et Village
Moulin
Balise n° 2
Il s’agit d’un moulin hydraulique destiné à la mouture des céréales, essentiellement du seigle. Comme la grande majorité des moulins du mont Lozère, il possédait une roue horizontale, simple à mettre en œuvre avec peu de hauteur d’eau. Mentionné dès le XVIIe siècle, il rendit ses derniers services durant la Seconde Guerre mondiale. On peut encore observer la meule « dormante », sur laquelle la meule « tournante » (disparue) broyait le seigle. - Histoire et Culture
Jardin potager
Balise n° 6
En friche depuis le début XXe siècle, le jardin potager n’est pas facile à repérer. Il constituait généralement une petite parcelle fermée d’un muret de pierres, surmonté de ronces, pour le défendre contre les animaux. Un deuxième jardin était cultivé en contrebas du mas. Ces potagers témoignent d’une économie privilégiant le plus possible l’autoconsommation. Ils produisaient essentiellement des légumes frais (carottes, salades…) pour varier des habituels choux et pommes de terres… - Eau et Géologie
Gourgue et béal
Balise n° 7
Pour alimenter les moulins avec un volume d’eau suffisant et stable, un réservoir a été aménagé à l’aide d’une levée de terre et de pierres. Une dalle, percée d’un trou, permettait l’écoulement des eaux. Un rondin de bois emmanché d’un bâton faisait office de bouchon, prêt à ouvrir quand un travail de mouture ou de battage était prévu. En amont et en aval de ce réservoir, on peut suivre le béal, qui est un canal d’amenée d’eau depuis le Tarn jusqu’aux moulins. Ce système a été préféré à l’utilisation directe des eaux du Tarn, trop dangereuses par les violentes crues qu’elles connaissent. - Eau et Géologie
Architecture de granite
Balise n° 8
On aperçoit ici et dans les paysages alentours des entassements de blocs et de boules de granite, jouant parfois les équilibristes. On parle de « chaos », formations géologiques issues d’un long processus de fracturation et d’érosion du granite dû au vent, au gel et aux précipitations. Ces chaos ont souvent fourni une matière première disponible pour la construction des maisons, sans nécessité d’ouvrir des carrières en profondeur. Les paysans du mont Lozère utilisaient ce matériau avec une grande maîtrise technique évoquée par Jean-Pierre Chabrol dans son ouvrage “le Crève Cévenne”.
Description
Depuis « MAS DE LA BARQUE », prendre la direction de « Martelet ».
À « Martelet » prendre à droite direction « Gardièze » puis continuer vers « Sénégrière ».
De « Sénégrière » prendre à gauche en direction de « BOIS DE LA MÉJARIÉ-NORD » puis prendre à droite direction « Sources Bessounes ».
À « Sources Bessounes » prendre à droite direction « Bouos de L'Oultre » puis continuer en direction de « Bois du Commandeur ».
Du « Bois du Commandeur » prendre à droite en direction de « La Nasse du Point des Eaux » puis encore à droite direction « PONT DU TARN ».
À « PONT DU TARN » prendre à droite en direction de « Prat Redoun » puis à droite en direction de « Pont de Camargues » et encore à droite direction « MAS CAMARGUES ».
À « MAS CAMARGUES » continuer en direction de « Bellecoste » puis « La Planette » et « Sénégrière ».
De « Sénégrière » retour à « MAS DE LA BARQUE » en passant par « Martelet ».
Balade extraite du cartoguide Mont Lozère – Pays des sources, Sommet des Cévennes, mis en œuvre par le Pôle de pleine nature du mont Lozère.
- Départ : Mas de la Barque
- Arrivée : Mas de la Barque
- Communes traversées : Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère et Vialas
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Office de tourisme Mont Lozère - Le Bleymard
Place de l'église - Le Bleymard, 48190 Mont Lozère et Goulet
Office de tourisme Mont-Lozère, Villefort
43, Place du Bosquet, 48800 Villefort
Les relais d'information sont des offices de tourisme partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc. Ouvert toute l'année
Accès routiers et parkings
Depuis Génolhac, par la D 362 puis D 66 (30 min)
Stationnement :