Tignac, entre châtaigniers et pins
Les 14 patrimoines à découvrir
- Architecture et Village
Des pierres et des hommes
Au coeur du vieux Collet, on peut observer un alignement de façades datant, pour certaines, des XVIe et XVIIe siècles. Des fenêtres à meneaux et des bandeaux avec des sculptures sont encores visibles aujourd'hui. L'habitat cévenol traditionnel est marqué par l'utilisation des ressources locales (bois de châtaigniers, pierres, enduits...) et les usages agricoles.
- Histoire et Culture
Prieuré Saint-Jean-du-Chambon
Une première église a été bâtie dans ce lieu. Autour d'elle s'est développé le hameau du Chambon-de-Dèze. Remanié et détruit à plusieurs reprises, il a été finalement presque entièrement emporté par une crue en 1811.
- Histoire et Culture
Du haut de ces rochers, 5000 ans d'histoire
Les vestiges du château de Dèze, propriété privée non visitable, attestent de l'importance du site dès le Moyen-Âge. L'église actuelle a remplacé l'ancienne église située au Chambon-de-Dèze.
- Architecture et Village
Hameau du Boutonnet
Ce hameau situé à proximité du chemin qui conduit au pont Roupt est un des plus anciens de la commune. Il ne reste aujourd'hui que deux petits bâtiments et les puits.
- Architecture et Village
Modèle d'architecture protestante : le temple
L'édifice est le seul temple à avoir résisté aux destructions ordonnées par Louis XIV après la Révocation de l'édit de Nantes. L'assassinat de l'abbé du Chayla, au Pont-de-Montvert, le 25 juillet 1702, déclencha la guerre des Camisards. La première action importante d'un groupe d'insurgés eut lieu au Collet-de-Dèze, le 8 septembre, lors d'une réunion dans le temple. L'année 1703 fut marqué par le brûlement de la quasi totalité des villages cévenols par les troupes du roi en signes de représailles. La paroisse du Collet fut brûlée partiellement en décembre 1703. Après cet épisode violent, s'est installée jusqu'à la révolution la période dite du Désert.
- Histoire et Culture
Moulins médiévaux au coeur du village
Les moulins étaient très présents dans les Cévennes sur la plupart des cours d'eau. Au Collet, un canal qui passe sous le village alimentait une suite de trois moulins à roues horizontales. Ce canal, appelé trincat, passait sous une galerie en partie voûtée construite sous le village.
- Histoire et Culture
À la recherche des ponts disparus
Au XVIIIe siècle, un ancien pont en pierre franchissait le Dourdon. Emporté par une crue violente, il a été remplacé au milieu du XIXe siècle par la passerelle "américaine" en bois. Avec la création de la route nationale, le pont actuel a été édifié.
- Histoire et Culture
À la croisée des marchands et des voyageurs
Le Collet-de-Dèze a été un lieu de passage important sur la voie diocésaine allant de Chamborigaud à Saint-Germain-de-Calberte. Mais la construction de chemins carrossables dans les Cévennes a été ralentie à partir du XVIe siècle à la fois par le pouvoir royal pour brimer les populations converties au protestantisme, et également par le refus des communautés cévenoles ne souhaitant pas faciliter l'arrivée des troupes par de nouveaux chemins. À la fin du XIXe siècle, l'ouverture de la route nationale et l'arrivée du chemin de fer ont transformé et modifié le village autour de ces nouveaux axes de communication.
- Histoire et Culture
Au Collet
« Au Collet, vers 1935, il y avait trois tailleurs hommes, deux ou trois couturières, dont une avec quatre ou cinq ouvrières, trois marchandes de tissus, deux modistes. Il y avait six bistrots, d’un bout à l’autre du village, trois boulangeries et une dizaine d’épiceries. Il y avait aussi un bouilleur de cru et un notaire … et puis des artisans, deux menuisiers, un maréchal ferrant, deux cordonniers, deux sabotiers. Des garagistes ou réparateur de vélo, il y en avait deux, dont un qui rétamait les ustensiles qui se perçaient ». (Texte de Patricia Grime) - Histoire et Culture
La RN
Depuis la création de la route nationale, le Collet s’est développé le long de cet axe. Cette route de fond de vallée, nécessitant la construction d’ouvrage d’art au passage des ruisseaux et le creusement des passages rocheux, ne fut construite qu’à la fin du XIXe siècle. Elle permit aux habitants de la vallée de rallier la plaine, sans passer par les anciennes routes de crêtes, et d’aller travailler aux mines du bassin houiller.
La mine a transformé le paysage, elle a également marqué l’histoire économique de la Vallée Longue. Le déclin de la sériciculture, les maladies du châtaignier mais aussi la petite taille des exploitations occupées par des familles nombreuses pousseront les Cévenols à descendre travailler à la mine.
« Après la guerre de 45, il y avait 180 personnes qui descendaient à la mine dans trois cars qui les ramassaient de Jalcreste à Ste-Cécile . Ils partaient à 5h du matin et le soir à 16h30 de la Grand Combe... » (Texte de Patricia Grime) - Faune et Flore
Le lierre
Cette partie de l’itinéraire est marquée par la présence de lierre qui cherche un milieu frais et humide. Le lierre connaît une évolution rapide depuis qu’il n’est plus mangé par les animaux domestiques.
D’anciens usages de ces plantes ont aujourd’hui disparu.
« Quand j’étais petite, on se servait du lierre en décoction pour nettoyer les costumes noirs. On ramassait la feuille, on la faisait bouillir et on trempait le linge dedans ou on brossait les cols, devenus gris, avec la décoction. Ça ravivait le noir. » (Texte de Patricia Grime) - Histoire et Culture
Un pont bousculé par le Gardon
Le pont métallique de Richaldon, construit à la fin du XIXe siècle, menait à des sites miniers. Il a lui aussi connu des avatars liés aux nombreuses crues. L'exploitation de mines a profondément marqué l'activité économique de la vallée Longue aux XIXe et XXe siècle. La mine d'antimoine remonte au XVIIIe siècle : elle est exploité durant le siècle suivant, complétée par une fonderie en 1896. L'activité du site est stoppée en 1951. Le plomb fait quand à lui l'objet d'une exploitation entre 1860 et 1868. Par ailleurs, dès le XIXe siècle, de nombreux paysans vont dans les mines de la Grand'Combe, en alternant avec le travail des champs. Ce phénomène a perduré jusqu'aux années 1980.
- Histoire et Culture
Départ du sentier
Le Collet-de-Dèze (altitude : 304 m) est situé dans une vaste boucle du gardon d'Alès. La vallée, à partir de la Grand'Combe et jusqu'au col de Jalcreste, prend le nom de vallée Longue. Sa population est de 711 habitants.
- Eau et Géologie
Pont et gardonnades
Le pont Roupt est un témoin de l'architecture des ponts du Moyen-Âge, mais également de la violence des crues dans les Cévennes. Appellation locales des épisodes cévenols, le terme de "gardonnades" qualifie les crues subites et violentes des Gardons alimentés par les pluies venues de la Méditérannée. En tombant sur des terrains en forte pente et en partie imperméabilisés, les pluies font rapidement gonfler les rivières, entraînant la terre et les graviers. En 1907 il est tombé au Collet 1650 mm d'eau en 34 jours. Les gardonnades de 1811, 1861 et 1899 sont particulièrement destructrices. Plus récemment, en 1958, une crue emporte plusieurs ouvrages d'art en aval du Collet-de-Dèze.
Description
- Longer la rivière et remonter la route à droite. En haut tourner à gauche vers l’ancien pont du chemin de fer. Suivre la route, au niveau du cimetière prendre à gauche et rejoindre la RN 106.
- Traverser la RN 106, prendre les escaliers et tourner à droite pour rejoindre le pont. Le traverser et prendre à gauche. Suivre la petite route qui monte jusqu’au hameau Le Courbat.
- Après le Courbat prendre à droite le sentier qui monte dans la châtaigneraie (partie du parcours un peu raide avec franchissement d’ un rocher). Descente jonchée d’aiguilles de pins. Au croisement des chemins aller tout droit, le chemin remonte.
- Suivre sur la gauche le petit sentier à flanc de valat. Passage sur une passerelle avant de rejoindre une petite route. Prendre à gauche et la suivre sur 400 m.
- Quitter la route et prendre à gauche le sentier qui descend. Passage sous une ligne électrique, soyez attentif au balisage. Arrivée sur la route, prendre à gauche et la suivre jusqu’à la maison avant le panneau du Coutal.
- Après le panneau prendre à droite le sentier qui remonte et ensuite descend sur le Collet. Descente raide.
- Arrivée sur la route traverser le pont et tourner à gauche. Passer sous le porche du magasin Vival et prendre la rue en face qui redescend vers le parking du départ.
- Départ : Parking du temple au Collet de Dèze
- Arrivée : Parking du temple au Collet de Dèze
- Communes traversées : Le Collet-de-Dèze et Saint-Michel-de-Dèze
Profil altimétrique
Recommandations
Du point 4 à la route : le sentier est étroit et à flanc de valat.
Adaptez votre équipement aux conditions météo du jour. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau.
Lieux de renseignement
Office de tourisme Des Cévennes au mont-Lozère, Le Collet-de-Dèze
RN 106, 48160 Le Collet-de-Dèze
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Office de tourisme Des Cévennes au mont-Lozère, Vialas
48220 Vialas
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert juillet août
Transport
Ligne de bus 252 (Florac / Collet de Dèze / Alès):
Depuis Florac, à l'ancienne gare, 9h45 en semaine et 8h55 le samedi.
Depuis Alès, à la gare routière, 12h10 en semaine et 11h le samedi.
Accès routiers et parkings
Depuis le Pont de Montvert, prendre la D20 jusqu'à Cans et Cévennes puis, prendre la direction de Saint Privat de Vallongue en passant par Cassagnas, continuez ensuite jusqu'au Collet de Dèze.
Stationnement :