Couronnes Trail- Intégrale- Trail n°3
Une boucle incontournable au départ de Florac, à faire en marchant ou en courant !
Les 26 patrimoines à découvrir
- Histoire et Culture
L’ancienne gare et le pont en fer
Cette gare était le point de départ de la ligne Florac - Ste Cécile d’Andorge. Exploitée de 1909 à 1968 par les Chemins de Fer Départementaux (CFD), cette voie reliait la sous-préfecture Lozérienne à la ligne St. Germain des Fossés/Nîmes qui désenclavait les Cévennes. Aujourd'hui elle renaît comme Voie verte "La Cévenole". Le pont traversant le Tarnon, construit en 1890 sur le modèle Eiffel, fut un des premiers ouvrages métalliques réalisés à cette époque. - Eau et Géologie
Le Tarnon et ses rives
La préservation de la végétation des rives, riche en habitats rares est un enjeu majeur qui justifie un classement d’intérêt européen « Natura 2000 ». Présents sur le Tarnon, la Loutre et le Castor d’Europe, de mœurs crépusculaires et nocturnes restent difficiles à observer. Le poisson est l’aliment de base de la Loutre, le Castor se nourrit des saules croissant sur les berges. La ripisylve, formation boisée ou arbustive occupant les rives, contribue à la biodiversité et limite l’érosion des berges, car lors des épisodes cévenols, les crues peuvent atteindre 6 mètres de hauteur. - Histoire et Culture
Esplanade
Le passage sous le porche de la sous-préfecture est l'un des nombreux passages couverts qui se faufilent sous les maisons : vous venez de traverser les anciens remparts de Florac et vous vous trouvez à l'intérieur de la ville médiévale. Outre ses beaux platanes centenaires (les plus âgés ont 200 ans) vous y trouverez d’un côté, la statue de Léon Boyer, collaborateur de Gustave Eiffel avec qui il a construit le viaduc de Garabit, mort au Panama en 1883 où il travaillait au percement du canal ; de l’autre, le temple protestant et le monument aux morts.
- Histoire et Culture
Planet
Aux XVIe et XVIIe siècles, de nombreux troubles religieux opposant catholiques et protestants ont affecté les Cévennes, causant maintes destructions. Après la signature de la paix d’Alais (juin 1629) entre Richelieu et le duc de Rohan, les protestants conservent le droit de pratiquer leur religion mais leurs fortifications sont détruites. C’est le cas des remparts de Florac. La maison où est installée le panneau est l'une des plus anciennes de Florac : sa tour surveillait la porte du Thérond. C’est aussi le carrefour entre l’ancienne route de Nîmes à Saint-Flour et l’ancienne route de Florac à Séverac par le Causse.
- Histoire et Culture
Grand-Rue
La rue Armand Jullié est l’ancienne rue commerçante, bordée d’échoppes aux devantures caractéristiques. C’est cette rue que traversaient les caravanes de muletiers qui transportaient les marchandises entre l’Auvergne et le Midi, auxquels ont succédé les rouliers et les charretiers. Plus d’une vingtaine de rouliers “remisaient” à Florac au début du XXe siècle : ils y faisaient halte et prenaient des chevaux de renfort pour grimper les côtes qui les attendaient sur la route.
- Histoire et Culture
Le temple
Vers 1550, dans sa grande majorité, la population cévenole adopte les idées de la Réforme. L’Eglise protestante de Florac est officiellement fondée en 1560. Le temple actuel est le 3ème construit dans la ville. Il a été inauguré en 1833, la même année que l’église, consacrant ainsi la paix entre la communauté catholique et protestante après deux siècles de conflits religieux. Son architecture sobre et austère, caractéristique des temples protestants, est particulièrement bien adaptée à la prédication. - Eau et Géologie
Le Vibron et sa faune
Né de la source du « Pêcher », Le Vibron, aménagé en plusieurs retenues, assura de tout temps la ressource en eau potable de la ville. Jadis l’eau courante du Vibron desservait les lavoirs, les tanneries et servait à évacuer les eaux usées. Il actionnait jusqu'à huit moulins et alimentait le vivier à poissons.
Le nom Vibron dérive de l’occitan vibre = castor. Vous pourrez y observer le cincle plongeur, appelé aussi merle d’eau. Pour se nourrir d’insectes aquatiques, il peut marcher sous l’eau et niche dans les trous de murs ou sous les ponts. En juin, au crépuscule, dans les ruelles aux alentours du Vibron, s’élève le chant flûté du crapaud accoucheur. Ce nom vient du fait qu’après l’accouplement, les mâles transportent les œufs sur leur dos. - Histoire et Culture
Château de Florac
Rebâti en 1652, après les guerres de Religion, le château de Florac occupe l'emplacement de l'ancien château féodal dont on retrouve mention dès le début du XIIIe siècle. Au moment de la Révolution, le château a été transformé en “grenier à sel”. Vendu à l'Etat en 1810, il a été utilisé comme prison, dont il garde encore quelques attributs. Depuis 1976, il est le siège du Parc national des Cévennes. Baladez-vous dans ses jardins, vous y trouverez quelques informations sur le Parc.
- Architecture et Village
Ancien couvent
Classée Monument Historique, cette maison datant de 1583 possède un
remarquable portail orné. Construit pour accueillir un hôpital, le bâtiment fut occupé au XVIIe siècle par un couvent des Capucins. Transformée de nouveau en hôpital, cette maison a également été le siège de la sous-préfecture, puis d’une institution religieuse. Maison dite “de la congrégation”, elle est aujourd’hui utilisée comme école privée. Il faut l’imaginer lorsque à la fin du XVIIe siècle, ce quartier était très peuplé et animé par de nombreuses activités économiques : artisans du textile, ouvriers du cuir, mais aussi muletiers, voituriers et cabaretiers vivant du passage de ces transports. - Architecture et Village
Église Saint-Martin
L’église primitive, celle du prieuré de la Chaise-Dieu, était à l’emplacement de l’église actuelle, et entourée d’un cimetière. Entre le XIIIe et le XVe siècle, l’histoire de Florac est marquée par les rivalités qui opposaient le pouvoir du prieuré à celui du seigneur, installé de l’autre côté du ruisseau du Vibron.L' église fut détruite en 1561 et un temple fut construit sur ses ruines. Les guerres de Religion dévastèrent plusieurs fois Florac. Le temple fut détruit à son tour, ainsi que l’horloge et le clocher, au début du siècle suivant (1629). L’église actuelle, d’architecture néoclassique, date de 1833, comme le temple actuel, situé sur l’Esplanade.
- Agriculture et Elevage
Ferradou et le foirail
Ce “travail” ou “ferradou” servait à ferrer les boeufs. Il est situé sur le foirail, près du poids public, où se sont tenues jusqu’à treize foires annuelles. Ces foires étaient des lieux d'échanges entre les régions voisines. On y menait des moutons, des chèvres, des bovins, des cochons, depuis les Causses, les Cévennes, le mont Lozère, et plus loin encore. On y vendait du vin, des châtaignes, du blé, des fruits, des sabots, des tissus de laine… Elles étaient de vraies fêtes que certains arrosaient plus que de raison avant de repartir vers leur village !
- Eau et Géologie
Source du Pêcher (Pesquié)
Dans un grand parc calme et ombragé, la source du Pêcher jaillit d’un gros éboulis rocheux, par plusieurs venues d’eau, les griffons, dont aucune n’a pu être pénétrée jusqu’à présent. Elle draine vers le Tarnon les eaux de la partie Est du causse Méjean et fournit beaucoup d’eau, en quantité irrégulière:
• débit d’étiage (basses eaux) : entre 80 l/s et 200 l/s
• débit moyen : entre 1 250 l/s et 7 000 l/s
La température moyenne est de10°C à 10,2°C..
Le mot « pêcher » vient de l’occitan « pesquièr = vivier » issu du latin « piscis = poisson ». - Cols et Sommets
Panorama et l'histoire
Un village troglodyte existait dès l’âge du bronze dans les rochers de Rochefort (1054 m d’altitude) où fut construit le premier château féodal. A l’époque gallo-romaine, Florac n’était sans doute qu’un domaine rural. C’est autour du quartier du Fourniol, sur la petite hauteur qui domine le Vibron et au pied de l’église, que s’installe le village médiéval. La population atteint 1 000 habitants au XVIIIe siècle, 2263 en 1852. Elle demeure à peu près stable depuis le début du XXe siècle (autour de 2 000 habitants).
- Faune et Flore
Une flore adaptée
Une flore typique de ces pentes calcaires et sèches s'installe sur les pâturages. On y trouve le buis, le genévrier, l'amélanchier, l'églantier, le prunellier. Ces plantes se contentent d'un sol superficiel et recherchent la lumière. Elles sont bien adaptées à la sécheresse et à la chaleur. La rudesse des conditions de vie de ces arbustes se retrouve dans la dureté de leur bois, souvent utilisé pour la fabrication d'objets en bois tourné ou de cannes.
- Cols et Sommets
Couvert forestier de plus en plus étendu
Dans les fonds de vallée demeurent d’assez grandes étendues de prairies cultivées mais une partie de l’espace a été urbanisée. D’autres surfaces cultivables, “suspendues” à mi-versant, dépendent, pour leur entretien, du maintien des agriculteurs qui habitent les villages isolés. Sur les pentes, les boisements mélangés de chênes, châtaigniers et résineux modèlent un couvert végétal où différentes époques ont laissé leur marque. Les pelouses se maintiennent en altitude et les landes recouvrent les sols siliceux.
- Histoire et Culture
Traces des premiers hommes
Le dolmen de Pierre Plate a été construit vers – 2 600 avant J.-C. Les dolmens comme celui-ci sont des sépultures collectives qui devaient avoir aussi un rôle dans l’identité et la cohésion du groupe social qui les a bâtis (dénommé groupe “des Treilles” par les archéologues, d’après le nom d’une grotte qu’ils ont occupée). Ces bâtisseurs sont des pionniers de la spéléologie : ils se sont aventurés au fond des avens pour s’y approvisionner en eau et en argile. Ce sont aussi des innovateurs : ils produisent de très belles pointes de flèches en pierre taillée en forme de sapin et, bientôt, apprennent à façonner le cuivre (flèches, poignards, haches).
- Histoire et Culture
Transformation précoce du paysage
Il y a 5 000 ans, l’agriculture était déjà bien présente sur le plateau comme en témoignent les grandes faucilles taillées dans la pierre, les vases-silos cerclés de cordons pour stocker les réserves, les graines carbonisées (orge, plusieurs variétés de blé...) que contiennent les vestiges d’habitat de l’époque, à l’intérieur des grottes et des avens. Outre les céréales, on consommait des produits de l’élevage (mouton, boeuf, cochon), de la pêche (saumon) et de la chasse (cerf, chevreuil, bouquetin, ours brun, castor, lièvre, lapin, grand tétras...) qui laissent imaginer un environnement naturel beaucoup plus boisé qu’aujourd’hui.
- Cols et Sommets
Carrefour de paysage en mouvement
À l’ouest et au nord-ouest, les causses Méjean et de Sauveterre, plus loin vers l’ouest, le causse Noir et le causse du Larzac : dans ces grands plateaux de calcaire fissuré, l’eau s’infiltre rapidement pour rejoindre les rivières qui y ont creusé des gorges impressionnantes. Devant, tout au fond, le mont Lozère, qui a donné son nom au département : autant les Causses sont arides, autant le Lozère est parcouru de ruisseaux (cf. cascades de Runes et de Lozérette) qui irriguent ses prairies… Entre les deux, le profil abrupt des vallées du Tarn, de la Mimente et du Tarnon.
- Agriculture et Elevage
Être éleveur sur le causse aujourd'hui
Le Pradal a longtemps été la propriété des maîtres du manoir de Gralhon qui domine Florac. Au début du XXe siècle, jusqu’en 1957, on y produisait du lait de brebis avec une centaine de têtes de bétail, pour les caves de Roquefort. Puis, la main d’oeuvre se faisant rare et tout particulièrement les bergers, le troupeau a été reconverti dans la production de viande. Aujourd’hui, la ferme du Pradal s’étend sur 357 ha dont 20 % de terres labourables. Le troupeau de 400 brebis mères produit du lait pour la fromagerie du Fédou, installée sur le causse Méjean. Une vingtaine de vaches vient compléter la production de cette exploitation.
- Eau et Géologie
Réseaux des rivières
En aval de Florac, le Tarn et ses affluents drainant plus de 50 000 hectares de versants avec la multitude des petits ruisseaux qui parcourent les pentes, depuis les sources les plus infimes. Toutes ces rivières appartiennent au versant atlantique: leurs eaux vont rejoindre l’océan. Leur régime est plus régulier que celui des rivières cévenoles qui appartiennent au versant méditerranéen. Du côté atlantique, on note une pente moyenne modérée et un climat assez régulier, du côté méditerranéen, un tracé plus abrupt, et de fortes précipitations orageuses en automne et au printemps. Entre les deux, comme ici, une zone intermédiaire brasse les caractères de l’un et de l’autre...
- Histoire et Culture
La ville de Florac
Florac, sous-préfecture de la Lozère, commune du Parc national des Cévennes, compte aujourd'hui autant d'habitants qu'à la fin du siècle dernier (2 000 environ). Aujourd'hui, l'urbanisation s'est déplacée sur une partie des terrasses alluviales du Tarnon. Le château, qui date du XIIIe siècle, abrite le siège du Parc national des Cévennes.
- Cols et Sommets
Toujours plus fort : la via ferrata du Rochefort !
Autour du Ron Picard et le rocher de Rochefort, l’entreprise Cévennes Evasion basée à Florac a aménagé la via ferrata du Rochefort. Inaugurée en juin 2013, cette via est considérée comme une des plus belles du département. C’est encore les utilisateurs qui en parlent le mieux :
« Celle de Rochefort Florac est juste unique, magnifique et extraordinaire. Une vraie ED++. Débutants et âmes sensibles s'abstenir. Le passage de la casquette est unique, incroyable, des sensations de dingue. » (M- A)
« Super via qui fout les miquettes surtout sur le surplomb final (mortel) ! Enfin une vrai ED plein gaz avec les jambes qui pendouillent dans le vide. Un cadre magnifique auprès des vautours qui ne nous ont pas eu ! À faire absolument !! Et bravo aux concepteurs de la voie pour les multiples sorties qui permettent un passage pour tous niveaux » (P & Y) - Eau et Géologie
L'aven de la Bastide
" L'aven de la Bastide se trouve sous le dernier bâtiment, au bord d'un des pâturages. Comme les dolines, les avens résultent de la dissolution et de l'effondrement des voûtes de réseaux souterrains. Le causse Méjean possède une centaine d'avens et de grottes recensés. Rivières souterraines, stalactites, stalagmites, concrétions spectaculaires : ce monde souterrain fascinant a fait la renommée mondiale de ce paradis de la spéléologie." (P. Grime)
- Faune et Flore
Les pelouses du causse
Les pelouses du causse sont d'origine agropastorale. Elles abritent une biodiversité spécifique (plantes, insectes, oiseaux...) et notamment une grande richesse d'espèces végétales remarquables et endémiques. Elles constituent des paysages reconnus au niveau européen. Elles se démarquent par leur complexité, avec des séries végétales de basse et de moyenne montagne du sud de la France.
- Eau et Géologie
Les corniches dolomitiques
Les dolomies portent le nom du chevalier Dolomieu, minéralogiste du XVIIIe siècle, qui les identifia. Elles proviennent d'anciens sédiments marins. Un apport de magnésium a provoqué une cristallisation de la roche, ou dolomitisation. Elles sont composées d'un carbonate contenant du calcium et du magnésium. L'eau dissolvant la partie du carbonate qui contient le calcium a sculpté ces tours et ces piliers. Ces parois raides, exposées au vent, au froid, au soleil, constituent un milieu riche où poussent des espèces montagnardes telles que le daphné des Alpes, l'alysson à gros fruits, le lys martagon. Le chêne pubescent, l'érable et le pin sylvestre prennent parfois des allures de bonzaïs en raison d'un milieu rude. Les hirondelles des rochers, merles bleus ou hiboux grand-duc nichent dans les fissures rocheuses.
- Eau et Géologie
Pisciculture
Installée en amont de l’ancien pont de la Draille de Margeride, la pisciculture perpétue une tradition d’élevage de poissons probablement très ancienne. Derrière les bassins d’élevage se trouve le moulin de la source, l’un des anciens moulins de Florac qui servaient à moudre du blé, extraire l’huile de noix, fouler de la laine...
Description
Vous pouvez également télécharger sa trace GPX et/ou utiliser l’application LozereTrailNature pour un suivi GPS en temps réel et un partage de vos chronos.
1. L'aventure commence par la traversée de Florac.
2. La pente arrive rapidement, le sentier se prend en bifurquant à gauche, depuis la D16, à la sortie du village après les ateliers municipaux. Une brève mais raide montée nous attend alors, sur un petit monotrace.
3. Au col de Pierre Plate, on emprunte la route sur un très court tronçon, puis on bifurque sur un étroit sentier qui passe sous le rebord du causse. Les 400 premiers mètres de ce sentier sont bien escarpés et en escalier.
Le chemin s'aplanit ensuite, sur le bord du plateau, au-dessous des falaises, c'est assez vertigineux.
NB: On passe au site de départ de la via ferrata de Rochefort.
4 . La descente commence, sur un sentier en lacets dans les corniches.
5. Au hameau de Croupillac, le sentier vire à gauche, traverse un pré puis reste à mi-hauteur sur le flanc du causse. (Passage dans un parc à chevaux, clôture électrique).
6. Il est de nouveau l'heure de s'amuser en descente. De sympathiques lacets vous nous mener au hameau du Viala de Grimoald.
7. De là, un dernier effort pour gravir une petite bosse, puis le sentier déroule jusqu'à la source du Pêcher.
8. On rejoint alors l'itinéraire aller, mais en descendant !
- Départ : Florac, Maison du Tourisme et du Parc national des Cévennes
- Arrivée : Florac, Maison du Tourisme et du Parc national des Cévennes
- Communes traversées : Florac-Trois-Rivères
Profil altimétrique
Recommandations
Pensez à emporter eau et alimentation en quantité suffisante.
Bien refermer les clôtures et les portillons.
Lieux de renseignement
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Transport
Accès routiers et parkings
Stationnement :