Sentier du Bocard
Usine du Bocard
Usine du Bocard - © Olivier Prohin
Vialas

Sentier du Bocard

Eau et Géologie
Histoire et Culture
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A Vialas, tout près des sites de baignade, dort une impressionnante usine de pierre abandonnée, aux mille voûtes émergeant des ronces…
Le long du Luech, les ruines d’une usine enfouie sous le lierre offre un spectacle étonnant... Ici au XIXe siècle, on transformait, à grand renfort de machines bruyantes, la galène, un minerai de plomb argentifère. Extrait des galeries toutes proches, le minerai était trié et traité sur place. Vialas assure un quart de la production nationale d’argent en 1847 et sa production ne cesse de croître jusqu’en 1862 où elle atteint 1930 kg d’argent raffiné. Fermée en 1894, l’usine se redécouvre mais conserve aussi une part de mystère.

Les 14 patrimoines à découvrir

  • Sentier vers la mine
    Sentier vers la mine - © E. Balaye
    Histoire et Culture

    On recrute!

    Durant le XIXe siècle, le statut de mineur offrait plus d’avantages que celui de paysan : on obtenait son salaire directement. L’usine de Vialas, comme les entreprises de son époque, avait développé des politiques paternalistes qui ont conduit à l’abandon du statut de paysan et à la prolétarisation de son personnel. A son apogée en 1866, l’usine compte 522 employés répartis sur plusieurs postes. Les difficultés de l’entreprise dès la fin du XIXe siècle ont eu des répercussions sur la démographie de la commune. Elle perd, en une cinquantaine d’années, près de 40% de sa population qui migre probablement vers les bassins miniers d’Alès.
  • © E. Balaye
    Eau et Géologie

    Le bon filon

    Toutes les roches sont des minéraux mais certaines sont considérées comme des minerais car elles sont porteuses d’un métal ou d’une matière précieuse. Dès lors qu’on exploite ce minéral pour le métal qu’il contient, on parle de minerai. La galène est un minerai qui se présente sous la forme de filons et qui contient du plomb. Ce n’est pas le plomb qui est exploité à Vialas mais l’argent : lors de la formation des filons, il se produit une substitution d’atome qui fait naître du plomb porteur d’argent : le plomb argentifère.
  • entrée de galerie
    entrée de galerie - © E. Balaye
    Histoire et Culture

    A l'abattage!

    Au moment de la découverte des filons, en 1781, personne n’avait le souvenir d’une ancienne activité minière à Vialas. Pourtant, d’après le directeur de l’époque, certaines galeries présentaient des traces d’exploitation par le feu. Cette technique utilisée depuis la préhistoire consiste à chauffer les parois pour faire éclater la roche. C’est pour cela que l’un des filons serait appelé «des anciens». Les preuves manquent aujourd’hui pour d’affirmer qu’il y a eu une exploitation avant le XVIIIe siècle.
  • Polimies Hautes
    Polimies Hautes - nathalie.thomas
    Architecture et Village

    Les hameaux de Libourette et des Polimies Hautes

    Les deux hameaux sont déjà mentionnés dans des textes qui datent du début du XIVe siècle. Au-delà des très belles habitations bâties en schiste, pierre locale, les éléments architecturaux caractéristiques de ces deux hameaux typiquement cévenols sont remarquables. Une fois sur le plateau, le contraste est saisissant : le granite succède au schiste, presque sans transition !
  • Cols et Sommets

    Évolution du paysage

    Le schéma d’évolution du village qui figure sur le panneau a été réalisé en rapprochant le compoix (document de base de la fiscalité entre le XIVe et le XVIIe siècle), les cadastres napoléoniens de 1815 et 1830 et le cadastre actuel…

    Panneau n°11

  • © E. Balaye
    Histoire et Culture

    Sur le carreau

    Aux sorties des principales galeries d’exploitation de la galène se trouvaient plusieurs places et couloirs de tri tels que ceux-ci.
  • Rocher du Trenze et Vialas
    Rocher du Trenze et Vialas - © Olivier Prohin
    Histoire et Culture

    Architecture du paysage

    Soutenant des terrasses appelées  « bancels » ou « faïsses », où on cultivait des fruits et des légumes, du seigle et des châtaigniers, ces murs retenaient la terre et orientaient l’eau de ruissellement. Plus haut, des prés pentus fauchés à la main fournissaient le foin que l’on descendait dans les hameaux, au XIXe siècle, au moyen de câbles.

    Panneau n°9

  • Vestige du site industriel du Bocard
    Vestige du site industriel du Bocard - @ Olivier Prohin
    Histoire et Culture

    Mine de plomb argentifère

    La première exploitation daterait de l’époque gallo-romaine. Le filon de plomb argentifère est redécouvert en 1781 et exploité jusqu’en 1894. Le minerai est d’abord transporté à l’usine de Villefort, par le col de Montclar. Puis en 1827, une fonderie s’installe à Vialas pour traiter le minerai sur place.

    Panneau n°10

  • Fonderie
    Fonderie - © Olivier Prohin
    Architecture et Village

    Organisation de l'usine

    L’usine se trouve en contre-bas. Elle a pris le nom de Bocard en référence à l’une des machines particulièrement bruyantes qui permettait de broyer le minerai. Face à vous, une grande partie des ateliers de préparation mécanique a été détruite. Ces bâtiments abritaient au premier étage des logements pour le personnel. Leur organisation était conditionnée par le parcours de l’eau. Cette dernière était la principale force motrice des machines de l’usine et causait de fortes perturbations lors des périodes de sécheresse ou de gel.
  • © E. Balaye
    Histoire et Culture

    La préparation mécanique

    Cette opération sert à retirer le maximum de parties stériles pour ne conserver que les parties les plus riches en minerais prêtes à fondre que l’on appelait les schlichs. Plusieurs machines ont été utilisées à des époques différentes pour broyer puis classer le minerai en fonction de sa taille et de sa densité : plus le minerai est riche, plus il est lourd.
  • Fonderie
    Fonderie - © Eddie Balaye
    Histoire et Culture

    Ca chauffe!

    La fonderie a été installée en 1827, puis modifiée et agrandie en 1860. Les schlichs arrivaient à la fonderie pour subir le traitement métallurgique, ultime processus qui permettait d’obtenir de l’argent pur. Il fallait d’abord séparer le métal, c’est-à-dire le plomb argentifère, de la galène. Pour cela on procédait à un grillage au four à réverbère puis à une fonte au four à manche. On obtenait alors du plomb porteur d’argent, appelé plomb d’œuvre. Il fallait ensuite séparer le plomb de l’argent qu’il contenait grâce à la coupellation qui permettait d’obtenir successivement différents produits. En 1847, Vialas produisait un quart de l’argent français.
  • Cheminée de l'usine du bocard
    Cheminée de l'usine du bocard - © Olivier Prohin
    Histoire et Culture

    Partir en fumée

    Les fumées émises étaient évacuées le plus loin possible de l’usine. Mais elles comportaient des particules de plomb et d’argent qui étaient récupérées grâce à une « chambre à sacs », présente à l’angle de la cheminée, en bordure du sentier. A travers ces «sacs», les particules d’argent et de plomb, plus lourdes que les autres composants des fumées, restaient enfermées. L’argent partait en diligence vers Paris, le plomb et les autres produits partaient en charrettes, puis en train jusqu’à Beaucaire.
  • Voûte support de l'usine du Bocard
    Voûte support de l'usine du Bocard - © Olivier Prohin
    Architecture et Village

    Couvrez tout!

    L’espace disponible dans cette vallée n’était pas assez important pour installer une usine. Pour gagner de la place, on a couvert l’usine avec une voûte, créant ainsi un espace plat. Composée de plusieurs tronçons et réalisée avec de petits blocs de pierres de schistes, elle recouvre le ruisseau de La Picadière sur près de 100 mètres. L’eau du ruisseau ne servait pas à actionner les machines car son débit est trop irrégulier. On déviait une partie des eaux du Luech pour alimenter l’usine.
  • La mine au bois dormant
    La mine au bois dormant - © Olivier Prohin
    Histoire et Culture

    La mine au bois dormant

    C’est un véritable «trou de verdure», source littéraire pour Jean-Pierre Chabrol qui s’en est inspiré pour écrire le premier chapitre de son roman La Gueuse, intitulé «La mine au bois dormant». Régulièrement entretenu par l’association du Filon des Anciens, la suppression des ronces laisse apparaître des éléments oubliés comme le canal d’amenée des eaux que vous apercevrez en contrebas du chemin au bord de l’usine. L’entretien régulier du site permet une préservation de ce patrimoine exceptionnel et la redécouverte de nombreux éléments.

Description

Le parcours emprunte la route goudronnée sur 400 mètres puis s’engage sur un chemin pour découvrir l’univers minier. Après un demi-tour en direction de l’usine, le chemin passe sous l’une des grandes arches de la cheminée et surplombe le site industriel en offrant un aperçu des différentes étapes du traitement du minerai.
  • Départ : La Planche (Vialas)
  • Arrivée : La Planche (Vialas)
  • Communes traversées : Vialas

Profil altimétrique


Recommandations

Pour votre sécurité et la préservation du site, restez impérativement sur le chemin aménagé. Il est strictement interdit de prélever des pierres ou tout objet sur ce site protégé au titre des monuments historiques.

Lieux de renseignement

Maison du tourisme et du Parc national, Génolhac

Place du Colombier, 30450 Génolhac

http://www.cevennes-tourisme.fr/contact@cevennes-tourisme.fr04 66 61 09 48

La Maison du tourisme et du Parc abrite le bureau d'information touristique de  l'office Cévennes-tourisme et la maison du Parc national. C'est un espace d’accueil, d'information et de sensibilisation sur le Parc national des Cévennes et ses actions, l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.

Sur place : expositions temporaires, programme d'animations "Un été avec le Parc"et boutique
Ouvert d'avril à octobre

En savoir plus

Office de tourisme Des Cévennes au mont Lozère, Le Pont-de-Montvert

le Quai, 48220 Le Pont de Montvert sud mont-Lozère

https://www.cevennes-montlozere.com/info@cevennes-montlozere.com04 66 45 81 94
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc. 

Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
En savoir plus

Accès routiers et parkings

Depuis le village de Vialas (D 998), route communale en direction de La Planche, Col de Banette.

Stationnement :

Parking du Bocard (route de Castagnols)

Source

Parc national des Cévenneshttp://www.cevennes-parcnational.fr/