
Boucle du Tour du Finiels
Les 50 patrimoines à découvrir
Le moulin de Malavieille - Nathalie Thomas Histoire et CultureMoulin de Malavieille
Ce moulin à axe vertical est composé d’une roue hydraulique horizontale, calée directement sur l ‘axe de la meule, horizontale aussi. L’eau arrive sur la roue, le coupo (cuillère, en occitan) par le canélou (canon, en occitan canelon). L’axe vertical transmet le mouvement et fait tourner la meule supérieure, dite volante, supportée par l’anille (la meule inférieure restant fixe). Le grain descend par la trémie dans le traquet ou auget. La force centrifuge conduit le grain du centre vers l’extérieur ; il est « écrasé » progressivement et la farine et le son sont expulsés dans le coffre du moulin.La croix des missions - Nathalie Thomas Histoire et CultureLa croix des Missions
Sur la commune du Bleymard, on trouve un grand nombre de calvaires et autres ouvrages du petit patrimoine religieux, témoins de la ferveur qui animait les habitants. On les trouve à l’entrée du village, sur la place, ainsi qu’au carrefour des chemins, protégeant le marcheur et le laboureur. Des offrandes prenaient parfois la forme de croix, alors appelées « des missions ».Muflier asaret - @ Yves Maccagno Faune et FloreQuelques plantes
Balise n° 9
Quelques espèces de plantes sont bien représentées autour des ruines comme le plantain moyen et l’armoise vulgaire. Parmi les végétaux qui peuplent les murs de pierres ou les parois rocheuses presque dépourvues de sol : les orpins (plusieurs espèces remarquables par leurs feuilles « grasses »), les perce-pierres ou saxifrages (trois espèces), qui égaient au printemps les affleurements rocheux par leurs fleurs blanches et le nombril de Vénus. Le muflier asaret (ou asarine) aux fleurs jaunâtres striées de rose n’existe presque que dans les Cévennes. En haut du mur de la tour, deux rangées de pierres de schiste sont placées en arête de poisson, détails exceptionnels, datant vraisemblablement du XIIe siècle.Le Tournel - © Nathalie Thomas Histoire et CultureChâteau du Tournel
Un sentier d’interprétation guide le visiteur dans sa découverte de l’histoire du château et de la configuration de l’ancien village, aujourd’hui en ruines. Nul ne sait quel noble chevalier choisit un jour cette éminence bordée de ravins pour y établir son castrum. C’est en 1219 que le premier hommage pour le Tournel est rendu par Odilon Guérin à l’évêque et seigneur de Mende, Guillaume de Peyre.Chapelle castral - © Brigitte Mathieu Architecture et VillageChapelle et logis
Balise n° 7
Parties les plus anciennes, le logis et la chapelle assurent dès le XIIe siècle les fonctions religieuse et résidentielle. Dédiée à Saint-Pierre, la chapelle castrale, dont la voûte en berceau est tombée, était à l’usage privé des seigneurs. Le chœur intégré dans la tour de l’enceinte l’identifie comme un élément de la fortification, ainsi que ses deux ouvertures de type meurtrières. Le logis était éclairé de baies aux arcs en plein cintre taillés en calcaire jaune. Il comportait trois étages encore lisibles par les ancrages des poutres dans l’épaisseur des murs. Sur sa façade est, la défense était assurée par un hourd : galerie en encorbellement qui permettait de battre le pied du mur.Le château du Tournel - © Nathalie Thomas Architecture et VillageDonjon
Balise n° 8
Éléments défensifs, le donjon et le réduit imposent par leur aspect massif et leur position, le prestige et la puissance seigneuriale. Au XIIIème siècle, le donjon est aménagé avec son entrée en chicane ainsi qu’un mur d’enceinte côté ouest. Les deux premiers niveaux sont occupés par une pièce de plan rectangulaire, coiffés par une voûte et éclairés par des ouvertures de type meurtrière. Un trou d’homme assure le passage entre les deux étages. Le second conserve en négatif la trace de la cheminée qui occupait tout le fond de la pièce. Une tourelle abritant un escalier en vis, accolée au donjon, donne accès au troisième niveau.- Cols et Sommets
Panorama
Sur ce piton rocheux dominant la vallée du Lot, fréquemment survolé par les circaètes Jean-le-Blanc, le site du Tournel exprime toute la force de sa position stratégique. Le paysage qui l’entoure a été lentement modelé par les activités des hommes et la dispersion de l’habitat a favorisé leur emprise sur la nature. Les croupes dénudées du mont Lozère sont maintenues par le pâturage des troupeaux de moutons transhumants. Les cultures occupent les dépressions fertiles et mécanisables, proches des villages.
- Architecture et Village
Réduit
Balise n° 8
Cette tour a sans doute répondu aux exigences de fortifications des châteaux lors de la guerre de Cent Ans. Ses murs extrêmement épais (1,70 m par comparaison 0,80 m pour le logis) renforcent un angle de l’enceinte et servent d’ultime défense en suivant le contour des parois verticales. Elle garde encore les vestiges de trois corbeaux juste au-dessus de la porte d’accès qui devait soutenir une bretèche (petit avant corps de protection). À l’intérieur, les étages séparés par des voûtes sont accessibles par des trous d’homme. - Histoire et Culture
Axes de circulations
Balise n° 6
Le site du Tournel s’inscrit dans un paysage quadrillé par un réseau de voies de communication : deux drailles de transhumance et la via Soteirana reliant Villefort à Mende. . Par sa position géographique, le château du Tournel s’imposait et jouait un rôle prépondérant dans la surveillance des terroirs, des hommes et de leur trafic. La via Soteirana, ancienne route royale, semble avoir notamment joué un rôle majeur dans l’exploitation minière des localités voisines. Elle constituait, pour tous les châteaux qui la jalonnaient, une source de revenus non négligeable grâce aux droits perçus sur tout ce qui l’empruntait. Vue sur le mont Lozère et sur le château du Tournel - @ Guy Grégoire Cols et SommetsPanorama
Au loin, les croupes dénudées du mont Lozère sont maintenues par le pâturage des troupeaux de moutons transhumants. Les cultures occupent les dépressions fertiles et mécanisables, proches des villages. Le pin sylvestre couvre de vastes espaces ayant remplacé le chêne sur le calcaire ou le hêtre sur sol siliceux. Avec le bouleau, ils reconquièrent les terres abandonnées. Conséquence de la déprise agricole, les genêts, se contentant de sols pauvres, forment de vastes landes mises à feu périodiquement par les agriculteurs. L’évolution de ce paysage se poursuit au gré du temps et des facteurs naturels et humains.
- Architecture et Village
Tour de surveillance
Balise n° 5
Les similitudes de construction entre la tour de surveillance et le donjon font remonter ces deux édifices au XIIIe siècle. Associée à la première occupation du site, la tour assurait la défense avancée de l’ancien village. Plus tard, se trouvant en position centrale sur le site, elle permettait la protection et le contrôle du village-rue. Ses murs épais d’un mètre vingt environ et le système de fermeture de porte à barre coulissante sont encore visibles. Endommagée semble-t-il lors d’un incendie, elle a été transformée en habitation à deux niveaux séparés par un plancher remplaçant la voûte détruite. On peut remarquer les ancrages de solives, aménagés dans la maçonnerie. - Eau et Géologie
Rocher aux cupules
Balise n° 4
En contrebas du bloc de barytine, qui barre l’éperon et protégeait le château et le village primitif, s’étend un rocher percé de neuf trous circulaires, de dimension variable : ce sont des cupules. Placées sans ordre précis sur le rocher, elles ne semblent pas avoir servi de point d’ancrage. L’érosion aurait-elle pu creuser la roche de la sorte ? En Cévennes le phénomène existe en de multiples endroits, toujours dans le schiste.
La conquête naturelle des parois rocheuses commence par l’installation des lichens. Ces encroûtements des rochers, diversement colorés, sont des végétaux qui assurent la première pulvérisation du minéral nécessaire à l’installation des autres plantes. Ruines - © Brigitte Mathieu Architecture et VillageInstallation du village primitif
Aux pieds du château, un premier village prend place sur la bande étroite du sommet du piton entre le château et le bloc rocheux qui ferme l’éperon au Sud. Protégé par son inaccessibilité, il n’a jamais été ceinturé à l’intérieur d’un rempart. Encore perceptible par des traces d’aménagements dans le rocher, sous forme d’ancrages, cet habitat était composé de petites maisons installées parallèlement aux parois rocheuses de façon à les intégrer dans la construction. Cet habitat primitif est abandonné au XIIIe siècle, desservi par son inaccessibilité et balayé par des vents violents. Les maisons sont arasées, leurs murs devenant murs de terrasses.
@ Olivier Prohin Histoire et CultureChoix défensifs
Balise n° 2
Au XIème siècle, le pouvoir royal a perdu de sa force. Des seigneurs laïcs, possesseurs de terres, bâtissent des forteresses pour protéger leurs biens et les gens dont ils ont la charge. Le château du Tournel est édifié, à 1080 m d’altitude, enserré dans une boucle du Lot qu’il est impossible de contourner. Ce «castrum» occupe un éperon rocheux, bordé de toute part, sauf au nord, par l’à-pic. Les parois rocheuses verticales des flancs est et ouest rendent l’accès au château extrêmement périlleux. Le choix du site suffit à l’essentiel de sa défense tandis que la position de l’édifice permet de dominer et surveiller la vallée du Lot.- Eau et Géologie
Schiste, socle et matériau
Balise n° 1
Au Tournel, le micaschiste est très présent. Entre 220-200 millions d’années avant notre ère, au moment de l’apparition de la chaîne hercynienne, les roches entraînées en profondeur dans les plissements et soumises à des températures et des pressions élevées se sont transformées pour donner des schistes et des micaschistes. Formées de quartz et de mica, ces roches finement feuilletées se débitent en lamelles et sont d’excellents matériaux de construction résistant au froid, à l’eau et au gel. Ils ont constitué la matière première pour la construction du château et du village. Plusieurs carrières sont encore exploitées, fournissant des matériaux de murs, sols et couverture. @ Yannick Manche Histoire et CultureAbandon du site
À partir du XIVème siècle, les seigneurs préfèrent le château du Boy plus confortable, tandis que certains habitants privilégient la sécurité de la ville de Mende à la protection des châteaux. La situation escarpée du village, la crise démographique des XIVe et XVe siècles, la grande peste, l’arrêt des conquêtes de territoire peuvent également expliquer l’abandon progressif du site. Au XIXème siècle, seules quelques maisons sont encore habitées et les terres à peine exploitées. Le village-rue est définitivement abandonné en 1930 alors que l’actuel hameau du Tournel se crée le long du flanc ouest de l'éperon.
Le moulin restauré de Saint-Julien-du-Tournel - @ Guy Grégoire Histoire et CultureMoulin
A l’époque féodale, l’utilisation des moulins par les villageois imposait le paiement d’un droit au seigneur. A partir de la révolution, ils deviennent propriété collective des habitants qui ont la charge de leur entretien. Murs et toit en schiste, le moulin du Tournel a été construit en 1820, en contrebas du village et à quelques pas du Lot. Mû par l’eau dérivée dans un fossé à ciel ouvert ou béal, il fonctionnait pour produire la farine de seigle ou de froment avant chaque fabrication du pain, base de l’alimentation. Vers le milieu du XXème siècle les moulins ont cessé de fonctionner ; celui-ci, bien conservé, a fait l’objet d’une restauration récente.
Château de Saint-Julien-du-Tournel - © Guy Grégoire Architecture et VillageVillage rue
Balise n° 3
Le village se déplace peu à peu et prend l’aspect d’un « village-rue », installé le long de la voie charretière qui permet de franchir l’éperon rocheux et de faciliter les échanges économiques. Dallée en schiste, par endroits, cette voie suit la vallée du Lot rejoignant paroisses et hameaux voisins. Disposées en couronne, les maisons dressent leur mur pignon vers la pente, séparées par des jardins clos et des sortes de petites places. Ces « maison-blocs », grandes bâtisses austères à deux niveaux, n’ont que de rares ouvertures toujours percées au sud ou à l’est et conçues sur le même modèle : des fentes étroites, à ébrasement simple, surmontées d’un linteau.
Montée sur Malmmont - Nathalie Thomas Faune et FloreFlore
Sur les chemins, de nombreuses fleurs nous font savoir que nous marchons sur une pente schisteuse. L'ornithogale se fait une beauté pour onze heures du matin, les digitales rehaussent leurs cloches pourpres, des touffes de fétuque ovine se sont échappées d'une prairie d'estive, un pied d'orpin brûlant se repaît de soleil, l'achillée millefeuille fait dans la dentelle tout l'ourlet du chemin, le serpolet foulé au pied exprime son parfum...Château de Bagnols les Bains - N Thomas Histoire et CultureChâteau
Le petit château devant lequel vous passez fut construit au XVIIe siècle sur le chemin de Florac à Bagnols. La tour cache un bel escalier à vis. Pendant 59 années, cette maison forte fut celle de la gendarmerie à cheval. Les écuries étaient au premier niveau. En 1966, les gendarmes déménagèrent pour s'installer plus bas dans le village.Bagnols-les-Bains - © Nathalie Thomas Histoire et CultureBagnols-les-Bains
Près des sources du Lot, Bagnols-les-Bains est, depuis l'époque romaine, un lieu privilégié pour se détendre et retrouver la forme. Située à 900 mètres d'altitude, cette station climatique et thermale à dimension humaine dispose d'une source d'eau chaude qui jaillit de la montagne à une température de 41,5°C. Un lieu pour se ressourcer au cœur d’une nature préservée, en alternant activités de pleine nature et soins de remise en forme.
Les belles forêts - N Thomas Faune et FloreAmbiance forestière
Vous traversez un bois où voisinent harmonieusement les chênes blancs, les hêtres et les alisiers, avec quelques beaux spécimens. Plus loin, ce sont les pins laricios, adaptés au schistes qui dominent, avant de redonner leur place aux fayards (hêtres). Plus bas, le long du ruisseau Rieu Frech, vous verrez des sapins plus bleutés que les autres, aux longues aiguilles en demi-brosse relevée : ce sont des sapins du Colorado (Abies Concolor). Ils ont été choisis pour leurs facultés d'adaptation au climat local.
Croix de l'Oustal Crémat - N Thomas Histoire et CultureCroix
Elle est l'une des très nombreuses croix que l'on trouve en Lozère, notamment dans la haute vallée du Lot. Les crozatiers dont le plus connu est Jean du Born au XVIIIe siècle, travaillaient avec les matériaux trouvés dans la région. Pendant au moins six siècles, des croix sont élevées le long des chemins lozériens, pour assurer diverses fonctions : limite ou bornage de chemin, mémorial, lieu de recueillement, calvaire ou pèlerinage, événement, intention pieuse individuelle ou villageoise... elles sont plus de 400 rescapées des guerres de religion, puis de la Terreur qui suivit la Révolution. Les plus récentes sont, depuis le XIXe siècle, faites en fer forgé, parfois fixées sur des fûts ou des socles plus anciens.
- Faune et Flore
Mosaïque de milieu
Balise n° 7
Le paysage du vallon se déroule en laissant une place de choix à la sapinière, fleuron de ces lieux. Du haut de son siècle, elle séduit les promeneurs sensibles à sa beauté et à son unité. Aujourd’hui, l’histoire du vallon se poursuit avec une gestion forestière toujours soucieuse de protection et de production mais intégrant aussi de plus en plus la dimension paysagère et l’accueil du public, préoccupations communes de l’Office national des forêts et du Parc national des Cévennes. - Eau et Géologie
Changement de décor
Balise n° 6
D’un versant à l’autre, du fond de la vallée à la crête, la nature de la roche varie rapidement. Ce changement se répercute sur la composition des sols, sur la végétation et par là-même sur les paysages. On observe, en face, la calotte calcaire occupée par le pin noir d’Autriche adapté à ces endroits secs. Au dessous, la pente schisteuse est propice à l’installation naturelle du hêtre et du pin sylvestre et répond bien aux exigences de l’épicéa planté sur ces sols plus profonds par le forestier. Réservoir d'eau - © Brigitte Mathieu Histoire et CultureQuand l'eau protège et enrichit
Balise n° 1
Cette clairière a abrité un camp de réfugiés harkis. En Lozère, les harkis ont participé à de nombreux travaux forestiers pour le compte de l’Office national des forêts. Ces circonstances expliquent les lettres “ FSIRAN ” (Français de Souche Islamiste Rapatriés d’Afrique du Nord) que l’on trouve parfois gravées dans la pierre. En 1975, avec leur aide, un réservoir d’eau pour assurer la protection de la forêt contre les incendies est aménagé. Rapidement, des plantes colonisent les bordures du bassin et des espèces animales (crapauds, grenouilles, libellules, hérons...) trouvent là un endroit propice à leur installation.- Faune et Flore
Richesses des lisières
Balise n° 5
Puits de lumière au milieu de la forêt, cette clairière, utilisant l’espace de l’ancienne pépinière, respire la fraîcheur. L’homme a fait ici le choix de maintenir une zone ouverte qui ne pourra le rester qu’au prix d’un pâturage régulier. Des brebis passent ainsi plusieurs fois par an, tenant en respect genêts, bruyères. L’agriculteur trouve ici une ressource supplémentaire pour son troupeau tandis que le forestier recherche un intérêt paysager et une meilleure diversité de milieux. Celle-ci est plus riche encore au niveau des lisières grâce à l’installation de certaines essences arbustives (noisetier, sorbier, alisier...) qui fournissent abri et nourriture à de nouvelles espèces animales. - Faune et Flore
Histoire d'une sapinière
Balise n° 4
Le sapin règne en maître sur ce versant humide qui ne voit que rarement le soleil. Ces grands arbres étirent leurs houppiers jusqu’à parfois trente mètres au-dessus de nos têtes. A la fin du XIXe siècle, les forestiers ont fait le choix du sapin et de l’épicéa pour ces versants exposés au nord, aux sols profonds et frais. Les pins sylvestres et les taillis de hêtres ont constitué l’abri nécessaire à ces essences dans leurs premières années de vie. L’ampleur du chantier a nécessité l’installation d’une pépinière temporaire pour que les plants élevés sur place s’adaptent au mieux aux rudes conditions locales. Les terrasses et la cabane à outils de cette pépinière sont toujours visibles. - Faune et Flore
La forêt toujours renouvelée
Balise n° 2
Arbres variés, de tous âges, de toutes tailles : ici, l’homme compose avec la nature ; il laisse se développer certaines espèces et en introduit d’autres de son choix. Ainsi, faisant suite à une première génération d’épicéas (dont il reste quelques traces), de jeunes sapins, hêtres et épicéas ont trouvé naturellement leur place, créant une diversité encore accrue par la plantation de mélèzes. Certains arbrisseaux, comme les mélèzes dont chevreuils et lièvres sont particulièrement friands, sont protégés durant leurs premières années de vie par un filet ou un tube enserrant la base de leur tronc. Cette grande diversité permet de maintenir ou d’accroître la richesse biologique de la forêt. - Faune et Flore
Renouvellement naturel
Balise n° 3
Autrefois terres agricoles, ces espaces naturellement favorables au hêtre ont été plantés en sapins et en épicéas. Sous ces peuplements d’âge égal où la lumière filtre difficilement, les jeunes semis ont du mal à s’installer. Pour assurer le renouvellement de la forêt, la lumière doit pénétrer entre les arbres par des processus naturels, parfois relayés par les hommes. Naturellement, les arbres vieillissent puis meurent, entraînant la création d’espaces ouverts qui se peuplent peu à peu d’arbustes, d’arbrisseaux puis d’arbres. La forêt met ainsi plusieurs décennies à se réinstaller au cours desquelles diverses espèces animales et végétales se succèdent. - Faune et Flore
Gestion forestière
Les forestiers peuvent choisir d'abattre tous les arbres d’une génération arrivée à maturité et récolter ainsi une grande quantité de bois. Plusieurs espèces sont alors replantées à leur place. Cette méthode peut permettre le développement d’espèces animales et végétales appréciant les espaces très ouverts. On peut à l'inverse opter pour l'exploitation progressive des arbres après les avoir sélectionné dès leur plus jeune âge. Les trouées sont comblées au fur et à mesure par des semis naturels ou des plantations. Dans ce cas, les efforts de l'homme se conjuguent avec ceux de la nature.
Maison forestière de la Loubière - © Nathalie Thomas Histoire et CultureMaison forestière de la Loubière
Le château de La Loubière, déjà connu en 1219, appartenait à la baronnie du Tournel. Il avait été construit ici pour surveiller les voies médiévales allant de Florac à Châteauneuf-de-Randon et de Florac à Bagnols-les-Bains. Cette bâtisse, achetée par l’État en 1879, devient une maison forestière. Elle ne se visite pas.
Entre 1962 et 1964, non loin de là, des harkis, étaient installés dans un camp et travaillaient pour « les Eaux et Forêts » (aujourd’hui ONF : office national des Forêts). 25 familles comptant une trentaine d’enfants y étaient hébergées. Ils ont contribué à la plantation des forêts qui vous entourent et à l’entretien de celle de La Loubière (qui existait déjà) et des chemins qui la traverse.Village de Masseguin - © Nathalie Thomas Architecture et VillageMasseguin
Ce hameau compte quelques beaux exemples d'architecture traditionnelle et un ensemble fontaine - four à pain inhabituel. Le mur du fond de la fontaine a été rajouté, et la disposition des bâtiments montre que le four en ruine qui se trouve derrière était à l'origine couvert par le même toit." (A. Boemare)
Église de St-Pierre - © Nathalie Thomas Architecture et VillageÉglise de St-Pierre
" L'église romane de St-Pierre a été construite au XIIe siècle et agrandie au XIVe; bâtie en tuf et en calcaire de la région, elle est restée d'un dessin très pur. La nef est voûtée en plein cintre, deux chapelles ajoutées au XIVe forment le bas-côté. Elles abritent les enfeus (niche funéraire) des familles d'Auriac, de Châteauneuf et du Tournel. Le transept surmonté d'une coupole sur trompe portait, avant la Révolution, un clocher octogonal. L'abside à cinq pans et les absidioles sont couvertes de voûtes sphériques ; elles forment à l'extérieur un chevet d'une belle composition." (A. Boemare)
Le mauzolée - © Nathalie Thomas Architecture et VillageLe mausolée de Lanuéjols
" Il a été édifié au IIIe siècle, à la mémoire de leur deux fils, par un couple fortuné qui, peut être, exploitait à la fois un domaine agricole et les mines de la région. Les tombeaux aussi luxueux sont rares et, en France, seul un autre à St-Rémy-de-Provence est connu. Sa position, à demi-enterrée, est due à l'accumulation des matériaux entraînés par les eaux de ruissellement (le monument a été déblayé plusieurs fois au XIXe siècle). La pièce principale abritait probablement les sarcophages et les statues des défunts. L'ensemble est construit en blocs calcaires en grand appareil, l'entrée est surmontée d'une archivolte (face ornée d'un arc de pierre) ornée de rinceaux (motifs végétaux enroulés) et d'un linteau." (A. Boemare)
Château de Boy - © Nathalie Thomas Histoire et CultureChâteau de Boy
" Le Boy, domaine agricole pendant le haut Moyen Âge, devint résidence des seigneurs du Tournel dès le début du XIVe siècle. Cette période étant particulièrement troublée (guerre de Cent Ans) la propriété fut fortifiée. Il reste de cette époque une tour d'angle ronde. Ce premier château, dévasté pendant les guerres de religion, a été reconstruit au XVIIe et agrémenté d'une cour Renaissance avec deux galeries desservies par des escaliers à vis. Au XVIIIe siècle, la façade principale est reprise: de larges fenêtres qui ouvrent sur un jardin à la française." (A. Boemare)
Menhir des Bondons - © Rémi Noël Histoire et CulturePays des fées
Balise n° 10
Aux Bondons, les toponymes habituels de «Peyrefiche», « Peyre Plantade » et «Perjazen» se trouvent associés à ceux de « Peyre de la Vieille », « Terre de Malavieille », «La Fare» (les « fares » et les vieilles étant, dans le folklore local, synonymes de fées). Aujourd’hui encore, de très nombreux toponymes dans toute l’Europe font référence à la présence d’anciens mégalithes même si ces derniers sont parfois cachés ou ont disparu...Pierre des trois paroisses - © Eddie Balaye Histoire et CulturePierre des trois paroisses
Balise n° 1
Le plus majestueux des menhirs de ce secteur est connu sous le nom de « pierre des trois paroisses », en référence au point de jonction entre les communes des Bondons, d’Ispagnac et de Saint-Etienne-du-Valdonnez. Beaucoup d’hypothèses sont émises sur l’origine des menhirs, des plus rationnelles aux plus ésotériques, mais ils gardent une grande partie de mystère. Ces pierres pesant souvent plusieurs tonnes ont été extraites, mises en forme, déplacées parfois sur des kilomètres avant d’être érigées. Dans quel but ? L’archéologie permet de retrouver des indices sur la vie quotidienne des hommes de la préhistoire mais leur conception du monde et leur spiritualité restent en revanche en grande partie méconnues.Racoules - nathalie.thomas Architecture et VillageRacoules
Racoules anciennement rattaché à la commune de Fraissinet de Lozère, est aujourd'hui regroupé dans la nouvelle commune Pont de Montvert - Sud Mont Lozère. Ici les exploitations agricoles sont tournées essentiellement dans le bovin pour la production de viande. Le veau élevé sous la mère permet d'avoir une viande de qualité. Des troupeaux de vaches allaitantes sont en majorité de race Aubrac. Élégante dans sa robe de velours fauve, aux yeux tendres et délicatement maquillés, elle est très rustique et très féconde.En Lozère, le bœuf de Pâques est une production traditionnelle de qualité: bœuf de 3 ans nourri uniquement avec des céréales et du foin du Mont Lozère.
Jasse - N.Thomas_pnc Agriculture et ElevageJasses
Le haut du versant est couvert de chaos granitiques. Un peu plus bas, la pente est striée de murets, bordant les chemins, enfermant de petites parcelles de terre qui étaient travaillées autrefois. On peut compter 13 jasses faites de blocs assemblés ; ces bergeries abritaient la nuit les troupeaux de moutons de Racoules et du Viala qui séjournaient l'été sur le plateau.- Faune et Flore
Évolution naturelle hêtraie-chênaie
Balise n° 1
Ce terrain au relief pentu est constitué d’éboulis granitiques, ce qui l'a soustrait à la présence des troupeaux domestiques. Hêtres et châtaigniers y ont donc évolué naturellement, les seules interventions étant des coupes forestières pour le bois d’œuvre ou de chauffage. D'autres espèces sont associées à ce couvert forestier (noisetier, myrtille, fougère...) ainsi que des rochers couverts de mousses qui témoignent d’une humidité relative. Moulin de Viala - nathalie.thomas Architecture et VillageLe moulin de Viala
Une voûte de pierre en granite recouvre le petit moulin. Comme pour tous les moulins "bladiers" (moulin à "bleds"), une prise d'eau déviait le ruisseau vers une gourgue (bassin). Sous le moulin, l'eau actionnait la roue munie d'un axe qui faisait tourner une meule. À l'intérieur les seuls vestiges sont des meules de grès endommagées.Le four à pain de Viala - nathalie.thomas Architecture et VillageLe Pain au Viala
Une voûte de pierre en granite recouvre le petit moulin, sous lequel l'eau actionnait une roue munie d'un axe qui actionnait une meule en grès. Dans le village, le four a pain avait une place essentielle dans la vie communautaire. Les habitants font des réserves de bois, puis ils chauffent le four et pétrissent les boules de pâtes pour ensemble faire des pains, des tartes, avant de les enfourner.
Chemin des camisards - © Brigitte Mathieu Histoire et CultureChemin des Camisards
Balise n° 11
Ce chemin, autrefois itinéraire de grande communication, reliait le Pont-de-Montvert à Barre-des-Cévennes. Dans la nuit du 24 juillet 1702, des Huguenots qui s'étaient précédemment rassemblés au col des Trois Fayards ont emprunté ce chemin pour libérer leurs coreligionnaires détenus par l’abbé du Cheyla au Pont-de-Montvert. Les événements tragiques qui ont suivi (mort violente de l’abbé du Cheyla) ont déclenché la guerre des Camisards. Les paysages alentours résultent d’une intense activité agricole : toutes les pentes avoisinantes étaient cultivées (seigle essentiellement) sur des terrasses construites de main d’homme, les bancels.- Histoire et Culture
Pont-de-Montvert
Le Pont-de-Montvert est entièrement protestant à la fin du XVIe siècle. En 1702, pour une population globale de cinq cents habitants, le bourg compte seulement une trentaine d’anciens catholiques. En 1686, l’abbé du Chaila est nommé archiprêtre des Cévennes, inspecteur des missions et des chemins de traverses. Il s’approprie la maison de Jean André, notable protestant qui a refusé d’abjurer sa religion et pris le Désert. L’abbé du Chaila reconvertit la maison André en résidence administrative mais surtout en lieu de détention et d’interrogatoire.
Le Pont-de-Montvert - © Guy Grégoire Histoire et CulturePont-de-Montvert
Balise n° 12
Le Pont-de-Montvert est à la confluence du Tarn et de deux de ses affluents, le Rieumalet et le Martinet. La draille, ancien chemin de transhumance aujourd’hui presque effacé, était empruntée par les troupeaux du Midi pour rejoindre les estives du mont Lozère. C’est le long de cet axe que les premiers quartiers se sont développés. En 1630, le bourg était déjà presque aussi étendu qu’au début du XIXe siècle. Trois ponts de pierre ont été construits. Mais les grandes crues de 1827 et 1900 ont sérieusement endommagé ou détruit ces ouvrages : le grand pont sur le Tarn est le seul encore en pierre. Les nouveaux quartiers se sont installés à la périphérie du bourg, préservant le centre historique.Paysage - © Brigitte Mathieu Faune et FlorePelouse subalpine
Balise n° 1
Comme dans un jardin ou sur un terrain de sport, les pelouses sont travaillées par l’homme. Le pâturage et le feu sont ici les outils de leur entretien. L’essentiel des plantes qui la constituent sont des cousines du blé et des graminées vivaces : le nard, les fétuques. Coupez (broutez) une de leurs tiges, il s’en forme bientôt cinq autres ; piétinez- les, elles se multiplient, elles deviennent très denses. Toutes ces «tortures» offrent les conditions d’un couvert végétal serré, garant de la stabilité d’un sol pauvre, pourtant noir, issu de l’altération du granite omniprésent. Voilà donc quelques clés pour une gestion adaptée de ce milieu fragilisé en cas d’abandon.Dectique verrucivore (Decticus verrucivorus) - © Bruno Descaves Faune et FlorePetit peuple de l'herbe
Balise n° 2
Ébauchée dès le printemps, l’explosion démographique animale s’observe dans le courant de l’été. Plus tôt, les milliers de petites bêtes n’ont pas encore terminé leurs métamorphoses. Il est alors malaisé de reconnaître, lors des différents stades larvaires, telle ou telle espèce. La pelouse d’altitude attire une petite faune montagnarde spécifique, qui se raréfie un peu partout en Europe. C’est le cas du criquet jacasseur qui anime inlassablement les pâturages de ses concerts estivaux. Les criquets ne consomment que des végétaux, alors que les sauterelles, comme le dectique verrucivore, sont plutôt carnivores. De nombreuses espèces de papillons visitent aussi les fleurs.- Faune et Flore
Plantes rases et arbrisseaux
Une grande quantité de lumière favorise l’apparition, parmi les graminées, de nombreuses autres herbes rases, presque toutes vivaces, appartenant à d’autres familles botaniques. Elles forment un véritable fouillis végétal. Parmi les belles fleurs alpines, la pulsatille printanière, les gentianes bleues naines en été… D’autres végétaux, de taille plus modeste, sont fort capables de «miter» une pelouse moins pâturée qu’autrefois. Les réseaux d’herbes, perdant de leur densité, offrent des points de fragilité que des arbrisseaux exploitent pour s’y développer au cœur de la pelouse : les myrtilles, associées ici aux airelles rouges et à la callune vulgaire (une bruyère).
Circaète Jean le Blanc - © Jean-Pierre Malafosse Faune et FloreOiseaux
Les vertébrés profitent des plantes ou des petites proies : c'est notamment le cas du lièvre ou encore du lézard vivipare, à la queue épaisse, qui est convoité par l’aigle chasseur de reptiles, le circaète Jean-le-Blanc. Chez les rapaces, on peut apercevoir les silhouettes caractéristiques des busards cendré et Saint-Martin qui volent au ras du sol. Parmi la foule des petits passereaux, se trouvent le traquet motteux, visiteur d’été installé sur une pierre, ou plus rare, et la perdrix grise. Cet endroit est aussi propice pour entendre le chant des alouettes.
Description
- Départ : Station du Mont-Lozère
- Arrivée : Station du Mont-Lozère
- Communes traversées : Cubières, Mont-Lozère-et-Goulet, Chadenet, Lanuéjols, Brenoux, Saint-Étienne-du-Valdonnez, Ispagnac, Les Bondons et Pont-de-Montvert-Sud-Mont-Lozère
Profil altimétrique
Recommandations
• Choisir le parcours en fonction de votre pratique et de votre équipement.
• Prévenir un proche de votre itinéraire.
• Prévoir une réserve d’eau et de nourriture adaptée à vos besoins et au parcours choisi.
• Respecter le code de la route.
• Porter un casque.
Lieux de renseignement
Office de tourisme Des Cévennes au mont Lozère, Le Pont-de-Montvert
le Quai, 48220 Le Pont de Montvert sud mont-Lozère
Ouvert toute l'année (se renseigner pour les jours et horaires d'ouverture en période hivernale)
Office de tourisme Mont- Lozère, Bagnols-les-Bains
avenue de la gare, 48190 Bagnols-les-Bains Mont-Lozere et Goulet
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert de mi-avril à fin septembre
Office de tourisme Mont Lozère - Le Bleymard
Place de l'église - Le Bleymard, 48190 Mont Lozère et Goulet
Office de tourisme Mont-Lozère, Villefort
43, Place du Bosquet, 48800 Villefort
Les relais d'information sont des offices de tourisme partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animation ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc. Ouvert toute l'année
Transport
Pour consulter les horaires actualisés et planifier votre trajet, utilisez le calculateur d'itinéraires ci-dessous en renseignant l'arrêt d'arrivée : CUBIÈRES - Parking Station du Mont Lozère
Accès routiers et parkings
Stationnement :
Source

