Voyage entre Gorges et Causse, au pays des vautours
3 étapes
Les 27 patrimoines à découvrir
- Histoire et Culture
Les Vignes
Les Vignes est un petit village au bord du Tarn, sur les flancs du plateau calcaire du Causse de Sauveterre à environ 400 m d'altitude. Il fait face au Causse Méjean. Il tient son nom des cultures de vignes du XVIIIème siècle. Situé au cœur des Gorges du Tarn, il est un lieu idéal pour passer d’agréables vacances les pieds dans l'eau. Non loin de la ville de Millau, le village est facilement accessible par la route.
Lieu de départ de belles randonnées, vous pourrez également débutez des parcours en canoë-kayac pour partir à la découverte des Gorges du Tarn. Des hébergements et des commerces répondront à vos demandes. A la sortie du village se trouve le belvédère du Pas de Soucy qui surplombe le barrage naturel du Tarn créé par les écroulements de la falaise.
A quelques kilomètres du village, le panorama du Point Sublime sur le Causse de Sauveterre qui vous laissera sans voix, et ceux du Roc des Hourtous et du Roc du Serre sur le Causse Méjean, vous réservent de belles surprises.
De l'autre côté du pont des Vignes, sur la rive gauche, vous apercevrez le hameau de Saint-Préjet avec son église au toit de lauze. Près du village, vous pourrez admirer les ruines des châteaux de Dolan et de Blanquefort sur les contreforts des deux causses qui l'encerclent. - Eau et Géologie
La Baousse del Biel
La Baousse del Biel, "bosse du vieux" est un rocher percé, parfait exemple de roche ruiniforme qu'on trouve en milieu karstique sur les Grands Causses. Cette curiosité de la nature est issue de l’érosion de la dolomie calcaire. - Faune et Flore
Les rapaces
Ce grand rapace qui plane au-dessus de vous est un vautour fauve ou un vautour moine. Ces oiseaux avaient complètement disparu du fait de la chasse et du poison. Ils furent réintroduits à partir de1971 par la Ligue pour la Protection des Oiseaux et le Parc national des Cévennes. Aujourd’hui, la population est estimée à plus de 400 couples. Une nouvelle espèce de vautour les a rejoints en 2012, le gypaète barbu. Celui-ci fait l'objet d'un programme de réintroduction. Pour suivre l'actualité de ce « petit dernier » : http://rapaces.lpo.fr/gypaete-grands-causses. - Eau et Géologie
La dolomie
La sable sous vos pieds provient de la désagrégation de la dolomie. La dolomie est un carbonate formé de magnésium et de calcium (52 % de carbonate de chaux , 44 % de carbonate de magnésium). La couleur rouge est due au fer et les coulées noires, au manganèse. Ces dolomies sont peu homogènes et présentent des veines sableuses qui finissent par éclater et se désagréger en sable très fin, appelé « brésil » ou « grésou ». Ce sable est exploité et utilisé pour la construction. Les dolomies forment ces monuments naturels, ruiniformes, façonnés en personnages, animaux, citadelles... - Faune et Flore
Les vautours
La Lozère, et plus particulièrement les Gorges du Tarn ou les Gorges de la Jonte, est un territoire peuplé de diverses espèces de vautours, réputés pour être les nettoyeurs de la nature. Ces rapaces charognards sont spécialisés dans la disparition des cadavres et, contrairement à ce que pensaient les habitants jadis, ils ne s’attaquent pas aux bêtes. Il y a plusieurs décennies, le vautour possédait une mauvaise réputation car la population le pensait attaqueur du bétail mais aussi signe de mauvais présage. En effet, il était représenté dans beaucoup de contes et légendes maléfiques avec une rumeur de propagateur de diverses maladies. Cet aspect de l’animal est totalement contraire avec le ressenti d’autres civilisations asiatiques ou américaines qui elles, honoraient ces oiseaux de par leur carrure majestueuse et leur sens de purificateur de l’esprit. Il existe 4 espèces de vautours dans les Gorges du Tarn: le vautour fauve (le plus répandu avec 800 couples dans les Gorges du Tarn et de la Jonte), le vautour moine, le vautour percnoptère et le gypaète barbu. Vous pourrez les apercevoir en corniche des Gorges du Tarn ou même sur le Causse Méjean et Sauveterre.
- Histoire et Culture
Capluc
Capluc fut jadis un point de défense et d’observation avec un château aujourd’hui disparu, comme d’ailleurs de nombreuses maisons du village. Quelques-unes ont été rénovées depuis l’ouverture d’une piste carrossable montant jusqu’au hameau. Le nom de Capluc dériverait de l’association de deux mots cap et luz qui signifieraient tête et lumière, symbolisant l’endroit où brillent les premiers rayons du soleil levant.
- Agriculture et Elevage
Capluc et ses terrasses
À la sortie de Capluc, on se rend compte de l’activité humaine dans ce site qui semble à première vue totalement stérile. Ce versant exposé au sud, protégé par les hautes falaises de dolomie était entièrement cultivé grâce à des terrasses (céréales, fruitiers, vigne). Les conditions thermiques sont ici tellement favorables qu’on y trouve la végétation méditerranéennes la plus septentrionale de la région (frêne méditerranéen, jasmin, érable de Montpellier, chêne vert…).
- Cols et Sommets
Balcon du vertige
Il mérite bien son nom puisqu’il surplombe de près de 400 m le lit de la Jonte. C’est le seul lieu de la promenade d’où l’on a une vue aussi époustouflante sur les gorges. En face le causse Noir avec au premier plan un ensemble rocheux tout fissuré, le ranc del Pater, sur lequel persiste quelques pans de murs de l’ermitage Saint-Michel (ancien château de Montorsier). Sur sa droite, une haute falaise rectangulaire, le roc Fabié. En se penchant, on voit de l’amont vers l’aval les villages de La Caze et du Truel et sous nos pieds le Belvédère des vautours, site ouvert depuis 1998, lieu retraçant l’histoire des vautours. - Faune et Flore
Les vautours
Vous vous trouvez à proximité du site historique de la réintroduction du vautour fauve qui démarra en 1982. Depuis, ont été réintroduits le vautour moine (1992) et le gypaète barbu (2012). Seul le percnoptère est revenu spontanément en 1986. Nicheur en 1997, cette espèce reste rare et très localisé dans notre région. Sur le pourtour du bassin méditerranéen la présence des vautour est liée à l’élevage ovin et à la mortalité disponible dans les troupeaux.
- Histoire et Culture
Village de résiniers
Le village ancien, trop hâtivement appelé préhistorique, n'est autre qu'un habitat de résinier de l'époque gallo-romaine. Il reste encore des murs montés à pierres sèches et, sur certains rochers, on peut voir des encoches où étaient posées des poutres soutenant les toitures. Ces résiniers collectaient les résidus des pins exploités pour chauffer les fours des potiers de la Graufesenque (Millau) qui étaient transportés par flottage jusqu'au Tarn. La résine était extraite par distillation des écorces et des branches laissées sur place et stockées dans des urnes. La poix ainsi fabriquée, servait au calfatage* des embarcations.
(*action de boucher avec de l'étoupe goudronnée les interstices de la coque d'un navire) - Histoire et Culture
La grotte de l'Homme-Mort
Dans cette cavité avec une entrée presque ronde, fut découvert en1867 par le Docteur Barthélémy Prunières et le Professeur Paul Broca une cinquantaine de squelettes humains datant de l'âge du Cuivre (-2 200 à -1 800 ans avant Jésus-Christ). C’est la première fois en France qu’il fut trouvé des crânes portant des lésions du type trépanation, en voie de cicatrisation. La trépanation était réalisée à l'aide d'un burin de silex. Le chirurgien opérait de manière assez brutale au départ puis, passé l'os spongieux, il attaquait la table interne de l'os crânien avec, semble-t-il, davantage de précautions. Les individus traités sont généralement des adultes.
Dans un certain nombre de cas, où les crânes avaient été précédemment enfoncés, il s'agissait probablement de soulager des traumatismes. - Eau et Géologie
Site ruiniforme
La formation de ce chaos est due à l'action des éléments qui ont entraîné la dissolution des calcaires tendres, laissant des blocs de dolomie* moins solubles dessiner des semblants de ruelles, de places, de carrefours. Les « grands arcs » ainsi que la « grande place » semblent être les témoins d'un très ancien et important réseau souterrain, aujourd'hui effondré. Il ne reste que quelques parties de la voûte : les arcs.
(*roche sédimentaire composée d'un carbonate comprenant à parts égales calcium et magnésium) - Histoire et Culture
Hourtous
" Hourtous signifie « petits jardins » en occitan. Ce promontoire en corniche est un lieu privé, aménagé, arborant la croix occitane. Plongez votre regard 400 m plus bas vers les détroits et plus à l'ouest vers le cirque des Baumes, surmonté du Point Sublime. A mi-versant se détache le profil de la "dame de l'ombrelle et sa cour", célèbres dolomies." (M.P Leroy-Delmer)
- Faune et Flore
Pinson des arbres
Le gai flâneur. Quand il ne trotte pas au sol à la recherche d’insectes et de graines, il voltige en arborant les galons blancs qu’il porte sur les ailes et la queue. On entend souvent sont « pink pink » court et net, mais il chante aussi de courtes notes tout en rondeur. - Faune et Flore
Vautours des grands causses
Bien plus gros que les passereaux observés le long de ce sentier, les rapaces illustrent aussi la biodiversité des causses et des gorges. Parmi eux, les vautours qui tournoient dans le ciel sont faciles à repérer en journée. Le vautour fauve est le plus commun, mais trois autres espèces présentes ici font l’objet de toute l’attention des naturalistes.
- Faune et Flore
Pouillot véloce
Le compteur d’écus. Un surnom hérité de son chant à trois notes métalliques. A l’heure du repas, le remuant volatile enchaîne les sorties courtes, avec un petit faible pour le vol stationnaire. Il n’hésite pas non plus à gober les insectes à la surface de l’eau.
- Faune et Flore
Crave à bec rouge
Le corbeau charmant. Ce dandy en smoking noir se distingue par un curieux bec rouge courbé et une allure fière et noble. Filant gracieusement entre les falaises, il semble porter des gants au bout des ailes.
- Faune et Flore
Troglodyte mignon
Le petit dodu. Malgré son poids-plume, il se fait pourtant respecter par son cri perçant. Il entame souvent des vocalises en vol, avant de se poser et poursuivre son chant. Pour se nourrir, le petit dégourdi fouille comme une souris, se déplaçant entre les buissons. - Faune et Flore
Rougequeue noir
L’hyperactif perché. Avec ses longues ailes pointues, il voltige très rapidement, gobant au passage quelques insectes. Depuis des perchoirs bien exposés, il cache mal son excitation, qui se traduit par un fléchissement rapide des pattes et des mouvements de la queue. On dirait qu’il a le hoquet !
- Architecture et Village
Rieisse
" Sur la place du hameau de Rieisse, on peut admirer un four banal. Juste à côté, le pignon de la maison est pourvu de chéneaux, raccordés à une ancienne citerne intérieure. Toutes les eaux du toit convergent vers cette citerne, à l'intérieur de la cuisine, par les gouttières jadis en bois, puis plus tard en zinc. La citerne a une profondeur de 2 à 5 m, une capacité de 100 à 300 hectolitres. On a découvert, en creusant les fondations de la bergerie, des poteries romaines destinées à recevoir de la résine. En effet, lors de l'abattage des pins, la résine était extraite et expédiée vers la côte, pour le colmatage des bateaux." (M.P Leroy-Delmer)
- Faune et Flore
Geai des chênes
La sentinelle bigarrée. Son cri rauque alerte tout le sous bois en cas de danger. Mais il est aussi capable d’imiter d’autres chants d’oiseau. Son habit roux de passepoils bleus et sa moustache mexicaine affichent un certain exotisme. Il récolte et cache des glands, sans toujours les retrouver à l’heure du casse-croûte !
- Faune et Flore
Fauvette à tête noire
La gobeuse frugivore. Calotte noire pour Monsieur, bonnet brun pour Madame. Elle s’agite souvent dans les buis à la recherche d’insectes. Mais elle raffole surtout des baies de gui et de lierre qu’elle gobe toutes entières, participant ainsi à leur dispersion.
- Histoire et Culture
Le facteur
" Au temps des facteurs à vélo, le préposé de La Malène se débrouillait pour faire transporter sa bicyclette par quelque charrette jusqu'à Rouveret, afin d'éviter la longue montée du causse. Il grimpait à pied le chemin vers Rieisse avec sa sacoche, distribuait le courrier, rejoignait Rouveret, récupérait son vélo pour redescendre à La Malène. Ainsi le chemin qui monte à Rieisse fut baptisé "chemin du facteur"." (M.P Leroy-Delmer)
- Histoire et Culture
Les bateliers de La Malène
« La Malène » signifie « mauvais trou »... Mais depuis quelques décennies, il convient plutôt de parler de petit bijou faisant la joie des touristes. Grâce à quoi ? Aux barques qui, jadis, avaient un rôle strictement utilitaire, lorsque le Tarn servait de voie de communication et d'échanges. Le 29 décembre 1952, la Société coopérative des Bateliers des gorges du Tarn est officiellement créée. En 1985, la coopérative devient une Société coopérative ouvrière de production (SCOP). Au fil de l'eau, les bateliers vous font découvrir des sites qu'on ne peut approcher et voir qu'en barque, comme la Grotte de la Momie, ou la Dame à l'ombrelle au-dessus de La Croze. Voilà au moins deux bonnes raisons de s’offrir ce voyage au fil de l'eau, en compagnie des bateliers de La Malène.
- Histoire et Culture
Petite anecdocte
" Traditionnellement, le premier dimanche de juillet, se déroule dans le bourg une course de côte. Les premières courses de côte étaient des courses de chèvres. Marthe rassemblait ses chèvres au pont, grimpait seule la côte de La Canourgue puis les appelait de là-haut. Les chèvres accouraient. La gagnante avait droit, comme récompense, à un odorant bouquet de "bartas" (buis)." (M.P Leroy-Delmer)
- Histoire et Culture
Chapelle
" À 300 m du village, les ruines du château de Planiol surplombent une zone plane de la rivière, ou "planiol". À cet endroit, la rivière accuse 8 m de profondeur. Puis apparaît l'église romane du XIIe s, probablement édifiée sur l'emplacement d'un oratoire carolingien. Une "chapelle expiatoire" a été ajoutée, renfermant les restes des martyrs de La Malène. Une autre chapelle est occupée par une vierge debout sur une barque. Elle sort chaque mois de mai pour le pèlerinage des bateliers. Quant au pont, il fut construit en 1856, en lieu et place d'un ancien gué où passe la draille de l'Esperelle. À cause de sa faible hauteur, il ne résista pas aux crues dévastatrices de 1875 et 1900." (M.P Leroy-Delmer)
- Histoire et Culture
Eglise St Préjet
Ancré sur la rive gauche du Tarn, l'édifice date du XIème siècle. N'ayant subi que peu de transformations, il constitue un véritable joyau du premier art roman en Gévaudan. Son plan initial est sobre: une nef et une courte travée de choeur précédent une abside voûtée en cul-de-four.
De l'extérieur, on remarque son toit en lauzes calcaires, son clocher-mur ainsi que son chevet décoré de bandes lombardes et de modillons sculptés exceptionnellement bien conservés.
Description
- Jour 2: 21 km, du Rozier à Rieisse, via St-Pierre des Tripiers. Rejoindre Rieisse par le GR de pays (balisage jaune et rouge) en passant par les corniches de la Jonte. (Attention, il est conseillé aux personnes sujettes au vertige d’éviter ces corniches et de rester sur le GR®6).
- Jour 3: 15 km, de Rieisse aux Vignes. À Rieisse, continuer sur le GRP® pendant 100 m, prendre la rue au-dessus de la bergerie, puis à droite le chemin qui descend à La Malène, dans les gorges du Tarn (balisage jaune). Rejoindre le sentier qui longe le Tarn, par le GR®736 "Gorges et vallée du Tarn", l’emprunter à gauche pour rejoindre Les Vignes (balisage blanc et rouge).
- Départ : Les Vignes
- Arrivée : Les Vignes
- Communes traversées : Massegros Causses Gorges, Saint-Pierre-des-Tripiers, Le Rozier, Hures-la-Parade et La Malène
Profil altimétrique
Recommandations
Adaptez votre équipement aux conditions météo du jour. N'oubliez pas que le temps change vite en montagne. Pensez à emporter de l'eau en quantité suffisante, de bonnes chaussures et un chapeau. Bien refermer les clôtures et les portillons. Sur le plateau, présence de chiens de protection: adoptez les comportements recommandés.
Lieux de renseignement
Agence d'Attractivité Touristique Gorges Causses Cévennes - Bureau d'information de Sainte-Enimie
village, 48210 Sainte-Enimie
Les relais d'information sont des offices de tourisme ou sites partenaires du Parc national des Cévennes, qui ont pour mission l'information et la sensibilisation sur l'offre de découverte et d'animations ainsi que les règles à adopter en cœur de Parc.
Ouvert toute l'année, de novembre à fin-mars, accueil les lundi, mercredi et vendredi
Maison du tourisme et du Parc national, Florac
Place de l'ancienne gare, N106, 48400 Florac-trois-rivières
Une expo interactive présente le Parc national des Cévennes et ses actions.
Sur place : Une boutique, librairie découverte et produits siglés PNC.
Ouvert toute l'année (se renseigner sur les jours et horaires en saison hivernale).
Transport
- Ligne 258 – Florac – Sainte Enimie – Le Rozier. Tous les jours durant juillet et août. Les vélos sont admis
- Ligne 258 – Florac – Sainte Enimie – Le Rozier. Tous les jours durant juillet et août. Les vélos sont admis
- Ligne 215 Millau – Peyreleau – Meyrueis. Les vélos sont admis
Accès routiers et parkings
Stationnement :