2. Voyage entre Gorges et Causse (Jour 2)
Les 17 patrimoines à découvrir
- Histoire et Culture
Capluc
Capluc fut jadis un point de défense et d’observation avec un château aujourd’hui disparu, comme d’ailleurs de nombreuses maisons du village. Quelques-unes ont été rénovées depuis l’ouverture d’une piste carrossable montant jusqu’au hameau. Le nom de Capluc dériverait de l’association de deux mots cap et luz qui signifieraient tête et lumière, symbolisant l’endroit où brillent les premiers rayons du soleil levant.
- Agriculture et Elevage
Capluc et ses terrasses
À la sortie de Capluc, on se rend compte de l’activité humaine dans ce site qui semble à première vue totalement stérile. Ce versant exposé au sud, protégé par les hautes falaises de dolomie était entièrement cultivé grâce à des terrasses (céréales, fruitiers, vigne). Les conditions thermiques sont ici tellement favorables qu’on y trouve la végétation méditerranéennes la plus septentrionale de la région (frêne méditerranéen, jasmin, érable de Montpellier, chêne vert…).
- Cols et Sommets
Balcon du vertige
Il mérite bien son nom puisqu’il surplombe de près de 400 m le lit de la Jonte. C’est le seul lieu de la promenade d’où l’on a une vue aussi époustouflante sur les gorges. En face le causse Noir avec au premier plan un ensemble rocheux tout fissuré, le ranc del Pater, sur lequel persiste quelques pans de murs de l’ermitage Saint-Michel (ancien château de Montorsier). Sur sa droite, une haute falaise rectangulaire, le roc Fabié. En se penchant, on voit de l’amont vers l’aval les villages de La Caze et du Truel et sous nos pieds le Belvédère des vautours, site ouvert depuis 1998, lieu retraçant l’histoire des vautours. - Faune et Flore
Les vautours
Vous vous trouvez à proximité du site historique de la réintroduction du vautour fauve qui démarra en 1982. Depuis, ont été réintroduits le vautour moine (1992) et le gypaète barbu (2012). Seul le percnoptère est revenu spontanément en 1986. Nicheur en 1997, cette espèce reste rare et très localisé dans notre région. Sur le pourtour du bassin méditerranéen la présence des vautour est liée à l’élevage ovin et à la mortalité disponible dans les troupeaux.
- Histoire et Culture
Village de résiniers
Le village ancien, trop hâtivement appelé préhistorique, n'est autre qu'un habitat de résinier de l'époque gallo-romaine. Il reste encore des murs montés à pierres sèches et, sur certains rochers, on peut voir des encoches où étaient posées des poutres soutenant les toitures. Ces résiniers collectaient les résidus des pins exploités pour chauffer les fours des potiers de la Graufesenque (Millau) qui étaient transportés par flottage jusqu'au Tarn. La résine était extraite par distillation des écorces et des branches laissées sur place et stockées dans des urnes. La poix ainsi fabriquée, servait au calfatage* des embarcations.
(*action de boucher avec de l'étoupe goudronnée les interstices de la coque d'un navire) - Histoire et Culture
La grotte de l'Homme-Mort
Dans cette cavité avec une entrée presque ronde, fut découvert en1867 par le Docteur Barthélémy Prunières et le Professeur Paul Broca une cinquantaine de squelettes humains datant de l'âge du Cuivre (-2 200 à -1 800 ans avant Jésus-Christ). C’est la première fois en France qu’il fut trouvé des crânes portant des lésions du type trépanation, en voie de cicatrisation. La trépanation était réalisée à l'aide d'un burin de silex. Le chirurgien opérait de manière assez brutale au départ puis, passé l'os spongieux, il attaquait la table interne de l'os crânien avec, semble-t-il, davantage de précautions. Les individus traités sont généralement des adultes.
Dans un certain nombre de cas, où les crânes avaient été précédemment enfoncés, il s'agissait probablement de soulager des traumatismes. - Eau et Géologie
Site ruiniforme
La formation de ce chaos est due à l'action des éléments qui ont entraîné la dissolution des calcaires tendres, laissant des blocs de dolomie* moins solubles dessiner des semblants de ruelles, de places, de carrefours. Les « grands arcs » ainsi que la « grande place » semblent être les témoins d'un très ancien et important réseau souterrain, aujourd'hui effondré. Il ne reste que quelques parties de la voûte : les arcs.
(*roche sédimentaire composée d'un carbonate comprenant à parts égales calcium et magnésium) - Histoire et Culture
Hourtous
" Hourtous signifie « petits jardins » en occitan. Ce promontoire en corniche est un lieu privé, aménagé, arborant la croix occitane. Plongez votre regard 400 m plus bas vers les détroits et plus à l'ouest vers le cirque des Baumes, surmonté du Point Sublime. A mi-versant se détache le profil de la "dame de l'ombrelle et sa cour", célèbres dolomies." (M.P Leroy-Delmer)
- Faune et Flore
Pinson des arbres
Le gai flâneur. Quand il ne trotte pas au sol à la recherche d’insectes et de graines, il voltige en arborant les galons blancs qu’il porte sur les ailes et la queue. On entend souvent sont « pink pink » court et net, mais il chante aussi de courtes notes tout en rondeur. - Faune et Flore
Crave à bec rouge
Le corbeau charmant. Ce dandy en smoking noir se distingue par un curieux bec rouge courbé et une allure fière et noble. Filant gracieusement entre les falaises, il semble porter des gants au bout des ailes.
- Faune et Flore
Pouillot véloce
Le compteur d’écus. Un surnom hérité de son chant à trois notes métalliques. A l’heure du repas, le remuant volatile enchaîne les sorties courtes, avec un petit faible pour le vol stationnaire. Il n’hésite pas non plus à gober les insectes à la surface de l’eau.
- Faune et Flore
Vautours des grands causses
Bien plus gros que les passereaux observés le long de ce sentier, les rapaces illustrent aussi la biodiversité des causses et des gorges. Parmi eux, les vautours qui tournoient dans le ciel sont faciles à repérer en journée. Le vautour fauve est le plus commun, mais trois autres espèces présentes ici font l’objet de toute l’attention des naturalistes.
- Faune et Flore
Troglodyte mignon
Le petit dodu. Malgré son poids-plume, il se fait pourtant respecter par son cri perçant. Il entame souvent des vocalises en vol, avant de se poser et poursuivre son chant. Pour se nourrir, le petit dégourdi fouille comme une souris, se déplaçant entre les buissons. - Faune et Flore
Rougequeue noir
L’hyperactif perché. Avec ses longues ailes pointues, il voltige très rapidement, gobant au passage quelques insectes. Depuis des perchoirs bien exposés, il cache mal son excitation, qui se traduit par un fléchissement rapide des pattes et des mouvements de la queue. On dirait qu’il a le hoquet !
- Faune et Flore
Fauvette à tête noire
La gobeuse frugivore. Calotte noire pour Monsieur, bonnet brun pour Madame. Elle s’agite souvent dans les buis à la recherche d’insectes. Mais elle raffole surtout des baies de gui et de lierre qu’elle gobe toutes entières, participant ainsi à leur dispersion.
- Faune et Flore
Geai des chênes
La sentinelle bigarrée. Son cri rauque alerte tout le sous bois en cas de danger. Mais il est aussi capable d’imiter d’autres chants d’oiseau. Son habit roux de passepoils bleus et sa moustache mexicaine affichent un certain exotisme. Il récolte et cache des glands, sans toujours les retrouver à l’heure du casse-croûte !
- Architecture et Village
Rieisse
" Sur la place du hameau de Rieisse, on peut admirer un four banal. Juste à côté, le pignon de la maison est pourvu de chéneaux, raccordés à une ancienne citerne intérieure. Toutes les eaux du toit convergent vers cette citerne, à l'intérieur de la cuisine, par les gouttières jadis en bois, puis plus tard en zinc. La citerne a une profondeur de 2 à 5 m, une capacité de 100 à 300 hectolitres. On a découvert, en creusant les fondations de la bergerie, des poteries romaines destinées à recevoir de la résine. En effet, lors de l'abattage des pins, la résine était extraite et expédiée vers la côte, pour le colmatage des bateaux." (M.P Leroy-Delmer)
Description
1 - Quitter le GR6 et prendre à droite pour suivre le GRP® (balisage jaune et rouge) qui passe sur les corniches de la Jonte.
2 - Prendre à droite la piste qui part vers Cassagnes (on retrouve le balisage blanc et rouge) et la suivre jusqu'au sentier des Arcs de St-Pierre.
3 - Quitter la piste pour le petit sentier qui traverse les arcs et rejoint une petite route (balisage blanc et rouge). La traverser et rejoindre le hameau de la Viale.
4 - Prendre à gauche et remonter vers St-Pierre des Tripiers ; traverser le village en passant devant l'église.
5 - À la sortie du village, à la croix, tourner à gauche et suivre la variante n°1 du GRP®Tour du causse Méjean (balisage jaune et rouge).
6 - À la D16, prendre à droite sur 1 km.
7 - Prendre à gauche puis tout de suite après à droite pour rejoindre le hameau de Rieisse.
- Départ : Le Rozier
- Arrivée : Rieisse
- Communes traversées : Le Rozier, Saint-Pierre-des-Tripiers, Massegros Causses Gorges, Hures-la-Parade et La Malène
Profil altimétrique
Recommandations
Sur le plateau, entre La Volpilière et Rieisse, présence de chiens de protection : adoptez les comportements recommandés.
Transport
Ligne de Bus "Florac Ste-Enimie Le Rozier", juillet et août tous les jours
https://lio.laregion.fr/IMG/pdf/oc-1903-fhbus-48-258-3v_bd_04_.pdf
Ligne de bus Millau Peyreleau le Rozier Meyrueis à l'année
https://lio.laregion.fr/IMG/pdf/oc-1907-fhbus_12-215_4v_bd_04_.pdf
Accès routiers et parkings
Stationnement :