1. Les hautes Cévennes (jour1)
Les 21 patrimoines à découvrir
- Histoire et Culture
L’ancienne gare et le pont en fer
Cette gare était le point de départ de la ligne Florac - Ste Cécile d’Andorge. Exploitée de 1909 à 1968 par les Chemins de Fer Départementaux (CFD), cette voie reliait la sous-préfecture Lozérienne à la ligne St. Germain des Fossés/Nîmes qui désenclavait les Cévennes. Aujourd'hui elle renaît comme Voie verte "La Cévenole". Le pont traversant le Tarnon, construit en 1890 sur le modèle Eiffel, fut un des premiers ouvrages métalliques réalisés à cette époque. - Eau et Géologie
Le Tarnon et ses rives
La préservation de la végétation des rives, riche en habitats rares est un enjeu majeur qui justifie un classement d’intérêt européen « Natura 2000 ». Présents sur le Tarnon, la Loutre et le Castor d’Europe, de mœurs crépusculaires et nocturnes restent difficiles à observer. Le poisson est l’aliment de base de la Loutre, le Castor se nourrit des saules croissant sur les berges. La ripisylve, formation boisée ou arbustive occupant les rives, contribue à la biodiversité et limite l’érosion des berges, car lors des épisodes cévenols, les crues peuvent atteindre 6 mètres de hauteur. - Histoire et Culture
Planet
Aux XVIe et XVIIe siècles, de nombreux troubles religieux opposant catholiques et protestants ont affecté les Cévennes, causant maintes destructions. Après la signature de la paix d’Alais (juin 1629) entre Richelieu et le duc de Rohan, les protestants conservent le droit de pratiquer leur religion mais leurs fortifications sont détruites. C’est le cas des remparts de Florac. La maison où est installée le panneau est l'une des plus anciennes de Florac : sa tour surveillait la porte du Thérond. C’est aussi le carrefour entre l’ancienne route de Nîmes à Saint-Flour et l’ancienne route de Florac à Séverac par le Causse.
- Histoire et Culture
Grand-Rue
La rue Armand Jullié est l’ancienne rue commerçante, bordée d’échoppes aux devantures caractéristiques. C’est cette rue que traversaient les caravanes de muletiers qui transportaient les marchandises entre l’Auvergne et le Midi, auxquels ont succédé les rouliers et les charretiers. Plus d’une vingtaine de rouliers “remisaient” à Florac au début du XXe siècle : ils y faisaient halte et prenaient des chevaux de renfort pour grimper les côtes qui les attendaient sur la route.
- Histoire et Culture
Esplanade
Le passage sous le porche de la sous-préfecture est l'un des nombreux passages couverts qui se faufilent sous les maisons : vous venez de traverser les anciens remparts de Florac et vous vous trouvez à l'intérieur de la ville médiévale. Outre ses beaux platanes centenaires (les plus âgés ont 200 ans) vous y trouverez d’un côté, la statue de Léon Boyer, collaborateur de Gustave Eiffel avec qui il a construit le viaduc de Garabit, mort au Panama en 1883 où il travaillait au percement du canal ; de l’autre, le temple protestant et le monument aux morts.
- Cols et Sommets
Panorama et l'histoire
Un village troglodyte existait dès l’âge du bronze dans les rochers de Rochefort (1054 m d’altitude) où fut construit le premier château féodal. A l’époque gallo-romaine, Florac n’était sans doute qu’un domaine rural. C’est autour du quartier du Fourniol, sur la petite hauteur qui domine le Vibron et au pied de l’église, que s’installe le village médiéval. La population atteint 1 000 habitants au XVIIIe siècle, 2263 en 1852. Elle demeure à peu près stable depuis le début du XXe siècle (autour de 2 000 habitants).
- Architecture et Village
Ancien couvent
Classée Monument Historique, cette maison datant de 1583 possède un
remarquable portail orné. Construit pour accueillir un hôpital, le bâtiment fut occupé au XVIIe siècle par un couvent des Capucins. Transformée de nouveau en hôpital, cette maison a également été le siège de la sous-préfecture, puis d’une institution religieuse. Maison dite “de la congrégation”, elle est aujourd’hui utilisée comme école privée. Il faut l’imaginer lorsque à la fin du XVIIe siècle, ce quartier était très peuplé et animé par de nombreuses activités économiques : artisans du textile, ouvriers du cuir, mais aussi muletiers, voituriers et cabaretiers vivant du passage de ces transports. - Architecture et Village
Église Saint-Martin
L’église primitive, celle du prieuré de la Chaise-Dieu, était à l’emplacement de l’église actuelle, et entourée d’un cimetière. Entre le XIIIe et le XVe siècle, l’histoire de Florac est marquée par les rivalités qui opposaient le pouvoir du prieuré à celui du seigneur, installé de l’autre côté du ruisseau du Vibron.L' église fut détruite en 1561 et un temple fut construit sur ses ruines. Les guerres de Religion dévastèrent plusieurs fois Florac. Le temple fut détruit à son tour, ainsi que l’horloge et le clocher, au début du siècle suivant (1629). L’église actuelle, d’architecture néoclassique, date de 1833, comme le temple actuel, situé sur l’Esplanade.
- Histoire et Culture
Le temple
Vers 1550, dans sa grande majorité, la population cévenole adopte les idées de la Réforme. L’Eglise protestante de Florac est officiellement fondée en 1560. Le temple actuel est le 3ème construit dans la ville. Il a été inauguré en 1833, la même année que l’église, consacrant ainsi la paix entre la communauté catholique et protestante après deux siècles de conflits religieux. Son architecture sobre et austère, caractéristique des temples protestants, est particulièrement bien adaptée à la prédication. - Eau et Géologie
Le Vibron et sa faune
Né de la source du « Pêcher », Le Vibron, aménagé en plusieurs retenues, assura de tout temps la ressource en eau potable de la ville. Jadis l’eau courante du Vibron desservait les lavoirs, les tanneries et servait à évacuer les eaux usées. Il actionnait jusqu'à huit moulins et alimentait le vivier à poissons.
Le nom Vibron dérive de l’occitan vibre = castor. Vous pourrez y observer le cincle plongeur, appelé aussi merle d’eau. Pour se nourrir d’insectes aquatiques, il peut marcher sous l’eau et niche dans les trous de murs ou sous les ponts. En juin, au crépuscule, dans les ruelles aux alentours du Vibron, s’élève le chant flûté du crapaud accoucheur. Ce nom vient du fait qu’après l’accouplement, les mâles transportent les œufs sur leur dos. - Agriculture et Elevage
Ferradou et le foirail
Ce “travail” ou “ferradou” servait à ferrer les boeufs. Il est situé sur le foirail, près du poids public, où se sont tenues jusqu’à treize foires annuelles. Ces foires étaient des lieux d'échanges entre les régions voisines. On y menait des moutons, des chèvres, des bovins, des cochons, depuis les Causses, les Cévennes, le mont Lozère, et plus loin encore. On y vendait du vin, des châtaignes, du blé, des fruits, des sabots, des tissus de laine… Elles étaient de vraies fêtes que certains arrosaient plus que de raison avant de repartir vers leur village !
- Eau et Géologie
Pisciculture
Installée en amont de l’ancien pont de la Draille de Margeride, la pisciculture perpétue une tradition d’élevage de poissons probablement très ancienne. Derrière les bassins d’élevage se trouve le moulin de la source, l’un des anciens moulins de Florac qui servaient à moudre du blé, extraire l’huile de noix, fouler de la laine...
- Histoire et Culture
Château de Florac
Rebâti en 1652, après les guerres de Religion, le château de Florac occupe l'emplacement de l'ancien château féodal dont on retrouve mention dès le début du XIIIe siècle. Au moment de la Révolution, le château a été transformé en “grenier à sel”. Vendu à l'Etat en 1810, il a été utilisé comme prison, dont il garde encore quelques attributs. Depuis 1976, il est le siège du Parc national des Cévennes. Baladez-vous dans ses jardins, vous y trouverez quelques informations sur le Parc.
- Eau et Géologie
Source du Pêcher (Pesquié)
Dans un grand parc calme et ombragé, la source du Pêcher jaillit d’un gros éboulis rocheux, par plusieurs venues d’eau, les griffons, dont aucune n’a pu être pénétrée jusqu’à présent. Elle draine vers le Tarnon les eaux de la partie Est du causse Méjean et fournit beaucoup d’eau, en quantité irrégulière:
• débit d’étiage (basses eaux) : entre 80 l/s et 200 l/s
• débit moyen : entre 1 250 l/s et 7 000 l/s
La température moyenne est de10°C à 10,2°C..
Le mot « pêcher » vient de l’occitan « pesquièr = vivier » issu du latin « piscis = poisson ». - Faune et Flore
Le châtaignier
Appelé « arbre à pain », le châtaignier est fortement ancré dans l’histoire cévenole. Si sa présence dans les Cévennes avant celle de l’homme reste incertaine, il a largement contribué à le nourrir et à permettre l'essor démographique des XIIe, XVIe et XIXesiècles. Le châtaignier est alors planté en vergers sur la majeure partie du territoire cévenol. Il est greffé afin d’obtenir des variétés de fruits plus ou moins précoces, correspondant aux différents usages : confiture, séchage, nourriture pour les animaux. On a dénombré plus de cent variétés, véritable patrimoine issu de siècles de sélection. (P. Grime)
- Histoire et Culture
Saint-Julien-d'Arpaon
Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juillet 1702, à l’issue de la foire de la Madeleine, une assemblée se tient dans un bois « proche de Saint-Julien ». Les futurs chefs des premiers camisards commencent à recruter des volontaires pour aller délivrer les prisonniers. Le 18 octobre 1702, après avoir tué Salomon Gardès, secrétaire de l’abbé du Chaila, la troupe camisarde commandée par Gédéon Laporte brûle l’église, la cure et la maison du notaire Delapierre. Le temple a été construit en 1840.
- Histoire et Culture
Château de Saint-Julien-d'Arpaon
Ce château du XIIIe siècle était la propriété des seigneurs d'Anduze qui possédaient en Gévaudan la baronnie de Florac. En 1618, le château est démantelé alors que la famille de Gabriac en a la propriété. Au XVIIIe siècle, il revient par héritage à la famille de Montcalm, famille rouergate qui possède plusieurs biens en Gévaudan et qui restaure la bâtisse. Le château subira ensuite les effets du temps, et est actuellement à l'état de ruines, mais mieux conservé que d'autres châteaux en Gévaudan.
- Histoire et Culture
Château de Saint-Julien-d'Arpaon
Ce château du XIIIe siècle était une propriété des seigneurs d'Anduze qui possédaient en Gévaudan la baronnie de Florac. En 1618, le château est démantelé alors que la famille de Gabriac en a la propriété. Au XVIIIe siècle, le château revient par héritage à la famille de Montcalm, famille rouergate qui possède plusieurs biens en Gévaudan.
Cette famille restaurera la bâtisse mais le château subira les effets du temps et, actuellement, il est en l'état de ruines mais mieux conservé que d'autres châteaux en Gévaudan. - Histoire et Culture
Histoire de chemin
Il n'y a pas si longtemps, les habitants de Bougès ramassaient encore les châtaignes ici. "On les a ramassées dans les années soixante, ça a été les dernières années. Moi, j'ai vu mes parents les ramasser, ils portaient tout sur le dos ! C'était un sacré boulot de les remonter par ce chemin-là". Plus récemment, il était encore emprunté. "Ce chemin, c'était le chemin du facteur, il venait de Saint-Julien par Mijavols et puis il partait par là, il sautait la passerelle et il allait sur l'autre versant. Le facteur autrefois, il faisait quarante kilomètres par jour, ce n'était pas un métier de tout repos".
Le chemin a été emprunté pour descendre les céréales de Bougès jusqu'au moulin près de la voie ferrée. Cela avait nécessité d'importants aménagements que l'on voit encore. Un mur de soutènement maintient son assise tandis que la roche taillée ou un mur bâti le protège des éboulements. La création de nombreux virages en lacets a permis de diminuer la raideur de la pente.
- Histoire et Culture
Voie de chemin de fer
Usagers et employés en parlent toujours avec regret et émotion : « Pour aller à Montpellier, le lundi, je pouvais partir le matin, à 6h, j’arrivais à Montpellier à 10h du matin et on pouvait remonter le soir ici, le train arrivait à 10 h du soir. Maintenant (avec le car), vous pouvez descendre mais pour remonter, il faut attendre le lendemain, c’était bien utile. Maintenant celui qui n’a pas de voiture, il fait comment, il fait du stop, il marche à pied ! » (P. Grime)
« Deux ans après son arrêt, on a eu l’idée de le remettre en route pour en faire un train touristique : on a réussi à faire redémarrer une micheline… On avait prévenu personne : il paraît qu’on n’avait pas le droit de faire ça et même qu’on risquait la correctionnelle. Il n’est rien arrivé… Saut qu’à St Julien des Points on a actionné cette sorte de klaxon qu’on avait : alors M., du restaurant, est monté avec un litre de pastis, et deux ou trois paysans du coin sont arrivés aussi. On a tous pleuré comme des gosses : on avait l’impression que le cœur du pays recommençait à battre. » (Revue Cévennes n°15)
- Histoire et Culture
Le CéFéDé
De 1909 à 1968, cette ligne ferroviaire reliait Florac à Sainte-Cécile-d'Andorge (50 km). À écartement métrique et voie unique, elle était gérée par la Compagnie des chemins de fer départementaux. Elle était reliée au réseau ferré de la SNCF. Elle permettait le transport des voyageurs et des marchandises : minerais issus de la mine de Ramponenche, près de Florac, baryte provenant de la mine de Jalcreste et à destination du nord de la France, prunes, châtaignier, cèpes secs.... En suivant le tracé, on découvre d'anciens ouvrages d'art (ponts, tunnel, ...).
Description
1 – On alterne petites routes et sentiers sur 7 km, avant de rejoindre la RN 106.
2 – Traverser la route, et aller vers Saint-Julien d'Arpaon, puis partir à droite pour prendre l'ancienne voie de chemin de fer. La suivre sur 4 km.
3 – Retraverser la route et prendre à gauche le sentier qui longe la rivière sur 3 km jusqu'à l'ancienne gare de Cassagnas.
Pour ceux qui souhaitent rejoindre le village, il faut remonter au-dessus de la route RN106 (3 km).
- Départ : Gare de Florac
- Arrivée : Ancienne gare de Cassagnas
- Communes traversées : Florac-Trois-Rivères, Cans-et-Cévennes et Cassagnas
Profil altimétrique
Recommandations
Transport
Ligne de bus Florac-Mende
Ligne de bus quotidienne toute l’année, du lundi au samedi matin (sauf jours fériés)
https://lio.laregion.fr/IMG/pdf/oc-1903-fhbus-48-251-3v_bd_04_.pdf
Ligne de bus Florac Ste-Enimie Le Rozier, juillet et août tous les jours
https://lio.laregion.fr/IMG/pdf/oc-1903-fhbus-48-258-3v_bd_04_.pdf
Ligne de bus Alès-Florac (réservation obligatoire pour un départ d’Ispagnac) société Boulet +33 (0)4 66 65 19 88
Ligne de bus quotidienne sauf les dimanche et jours fériés du 15 avril au 31 octobre.
https://fr.calameo.com/read/003034667db3a5b1c0788
Accès routiers et parkings
Stationnement :